Alors qu'en France se pose la question de la suppression du sénat, au Cameroun, le président Paul Biya vient de convoquer le corps électoral pour les toutes premières élections sénatoriales de ce pays.
Lorsqu'on sait que le sénat en tant que institution vient d'être supprimé au Sénégal, on est enclin à se poser la question de savoir l'utilité du Sénat pour un pays tel que le Cameroun.
En effet, hormis la question de gestion de la vacance du pouvoir au sommet de l’Etat (la quelle question peut être transférée par des dispositions légales à l'assemblée nationale), le sénat ne sert strictement à rien pour un pays tel que le Cameroun.
En effet, hormis la question de gestion de la vacance du pouvoir au sommet de l’Etat (la quelle question peut être transférée par des dispositions légales à l'assemblée nationale), le sénat ne sert strictement à rien pour un pays tel que le Cameroun.
Le sénat tel que envisagé au Cameroun sera une institution illégitime et antidémocratique dans la mesure où près d'un tiers de ses membres sera directement nommé par le chef de l'Etat. Le Sénat ne fera qu'alourdir le fonctionnement des institutions à cause de son manque de pouvoir véritable. Parce qu'en réalité, le rôle du sénat est purement consultatif et mettre en place un sénat au Cameroun ne sera ni plus ni moins que créer une seconde chambre d'applaudissement et d'enregistrement .Le sénat camerounais sera une chambre créer pour recaser , récompenser et enrichir les copains , amis et alliés politiques du pouvoir en place.
Ce sera le moyen idéal pour octroyer l’immunité parlementaire à des personnalités proches du pouvoir en place ayant des comptes à rendre à la justice ‘’ Républicaine ‘’.
On connaît tous les salaires exorbitants des sénateurs et les multiples avantages financiers qui vont avec cette ''fonction''. Après l’élection et la nomination des sénateurs, il faudra bien dépenser des sommes faramineuses pour construire un palais digne de ce nom devant accueillir les sénateurs.
On connaît tous les salaires exorbitants des sénateurs et les multiples avantages financiers qui vont avec cette ''fonction''. Après l’élection et la nomination des sénateurs, il faudra bien dépenser des sommes faramineuses pour construire un palais digne de ce nom devant accueillir les sénateurs.
Le Sénat est une institution très coûteuse. C'est principalement pour cette raison que le Sénat a été supprimé au Sénégal. Six mois après son élection, le président Macky Sall avait annoncé, le dépôt du projet de loi pour supprimer le Sénat. Une mesure qui lui permettait d’économiser près de 8 milliards de francs Cfa (plus de 12 millions d’euros) par an. Le pays étant en proie à de terribles inondations, le président sénégalais avait également décidé qu’il affecterait ce même budget du Sénat à l’assistance des sinistrés et à la réfection des infrastructures endommagées. Pour Macky Sall ne sénat est une institution inutile.
Mettre en place un sénat au Cameroun ce serait suivre bêtement les modèles institutionnels des puissances occidentales même lorsqu'ils ne sont pas adaptés à nos réalités locales.
Même en France (pays qui a inspiré la quasi intégralité de la constitution camerounaise), la question de la suppression du sénat se pose avec acuité. L'idée de la suppression du Sénat avait déjà été formulée dès 1959 par le général de Gaulle. C'est cette idée qui lui coutera sa place à la tête de l'Etat à l’issu du référendum de 1959.
En France, le Sénat essuie souvent de très dures attaques, et ses détracteurs sont légions. Noel Mamère qualifiera la deuxième Chambre de « maison de retraites pour privilégiés de la politique ». Lionel Jospin, lui, parlera d’ « anomalie constitutionnelle».
Le Sénat est une institution dépassée, révolue de par son conservatisme, son caractère démocratique controversé, son coût élevé et son utilité discutée.
A l'heure où le Cameroun est endetté jusqu'au cou, où les populations manquent d'eau et d’électricité, où les populations meurent encore de choléra, la république ne devrait-elle pas commencer par montrer l'exemple dans l'exécution de "la rigueur" en évitant des dépenses inutiles ?
Même en France (pays qui a inspiré la quasi intégralité de la constitution camerounaise), la question de la suppression du sénat se pose avec acuité. L'idée de la suppression du Sénat avait déjà été formulée dès 1959 par le général de Gaulle. C'est cette idée qui lui coutera sa place à la tête de l'Etat à l’issu du référendum de 1959.
En France, le Sénat essuie souvent de très dures attaques, et ses détracteurs sont légions. Noel Mamère qualifiera la deuxième Chambre de « maison de retraites pour privilégiés de la politique ». Lionel Jospin, lui, parlera d’ « anomalie constitutionnelle».
Le Sénat est une institution dépassée, révolue de par son conservatisme, son caractère démocratique controversé, son coût élevé et son utilité discutée.
A l'heure où le Cameroun est endetté jusqu'au cou, où les populations manquent d'eau et d’électricité, où les populations meurent encore de choléra, la république ne devrait-elle pas commencer par montrer l'exemple dans l'exécution de "la rigueur" en évitant des dépenses inutiles ?
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