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L´ARTISTE KAMGA L´ACTEUR ALIAS LEO LE BANTOU S´EXPRIME SUR LES DIFFICULTÉS ET LE POTENTIEL DU CINÉMA CAMEROUNAIS ! Florence TSAGUÉ

La fermeture des salles de cinéma, le manque criard des infrastructures de la culture: tels sont les problèmes auxquels sont confrontés les hommes et femmes qui œuvrent avec abnégation pour créer, valoriser et pérenniser nos cultures. Grâce aux N.T.I.C qu’usent de nombreux cinéastes pour divulguer leurs diverses productions "made in Cameroon" à travers le monde entier, la diaspora camerounaise renoue sans grande difficulté avec les sources. Ces films et séries télévisuelles thématisent les réalités socioculturelles de notre pays telles que le mariage et la polygamie, l´amour et la trahison, la santé et l´hygiène, l´handicap et l´inclusion/l´exclusion sociale, l´émigration. Tout ceci saupoudré d´humour et d´ironie. KAMGA L´Acteur (alias Leo Le Bantou) fait partie de cette nouvelle génération d´acteurs et de réalisateurs camerounais. À son jeune âge, il fait montre d´un répertoire artistique consistent, incarnant de rôles dans de films et séries sanctionnés par les prix: Le PROCES de Jean De Dieu TCHEGNEBE alais Man No Lap (meilleur sitcom du Canal 2´Or), TRAHISON de Bertrand TCHANGA, pour ne citer que ceux-ci.

Pouvez-vous nous parler de KAMGA l´Acteur ou de Léo Le Bantou ?
Kamga l´Acteur, c'est mon nom d’artiste. Le public a bien voulu me baptiser KAMGA en regardant le feuilleton CERCLE VICIEUX sur CANAL 2 INTERNATIONAL. C´est là où LEO LE BANTOU devient KAMGA. De mon véritable nom KENGNE OUAFO Léopold, je suis artiste humoriste, comédien, communicateur, réalisateur et petit producteur africain, digne fils de Dieu engagé pour traduire ce que je pense de la vie à travers mon art et d´après les révélations divines. Jusqu’ici, j´ai plus de 26 films, trois feuilletons et une série. En outre, je suis responsable des réseaux sociaux du festival FICOD (Festival International du Court Métrage de Douala).
A partir de quand démarre votre carrière d´acteur et de cinéaste ?
Je dirais naturellement dans le ventre de ma maman, car ma vie n’a été que du pur cinéma. Ma carrière professionnelle débute dans le MOUNGO où je me déguisais pour danser dans les maquis, les bars et autres… Un rôle qui n´arrangeait pas ma famille. Ainsi, elle chargeait les amis et les connaissances de taper sur moi lorsque ceux-ci me voyaient déguisé, le visage noirci de charbon. Selon eux, c’était de la mendicité. Or c’est en jouant dans la rue, lors des concerts scolaires et des congrès des villages que je rencontre les célébrités qui découvrent les talents cachés en moi. Chacune d´elles a, à son tour, fabriqué ce qu’il pouvait et je peux vous dire qu’il y a encore beaucoup de "Kamga" qui sommeillent en moi et beaucoup d’autres rôles qui ne demandent qu’à être mis en valeur. Je suis en quête des fabricants de talents. Bref je suis jeune, déterminé, plein de vitalité et d´entrain. Et pour cela j’ai besoin de vous, du public, des personnes qui croient en la comédie, aux réalisations camerounaises.
La pression de partir coûte que coûte pour l´Occident est le thème de l´un de vos films. L´exemple de KAMGA dans votre court métrage "Mort pour Paris " nous révèle que les jeunes sont prêts à tout pour partir. Pourquoi ?
Je suis de ceux qui pensent que partir n’est pas synonyme de réussir. Mes proches, les amis des connaissances sont partis mais la question est de savoir ce qu’ils font là-bas. Il ne suffit pas seulement de partir. Avec cette somme dépensée pour les dossiers et le voyage, on peut bien financer sa formation ici au pays ou s´en servir comme un fond de commerce. Si on émigre sans connaissances professionnelles ou sans diplôme, combien de chances a-t-on? Comme le dit le président BIYA, IL FAUT OSER et CROIRE À VOS TALENTS. L’Afrique est le seul continent où on amasse encore, où même sans diplôme, tu peux facilement développer ton business et devenir riche. Ce qui nous manque c’est la FOI et l’esprit d’équipe.
Avez-vous déjà songé une fois quitter le pays pour tenter une carrière sous d´autres cieux comme beaucoup d´artistes le font ?
Aller se former, oui. Je ne suis pas contre ceux qui sortent. L´essentiel est de savoir le pourquoi et le comment, avant de s’aventurer. Je veux bien sortir car pour moi, le cinéma camerounais est exportable mais faute de suivie et d’accompagnement, les cinéastes sont laissés à leurs comptes. D’aucuns pensent que c’est le métier des voyous car les célébrités sont en location; ils vont à pied; ils meurent par manque de soins alors qu´une structure adéquate permettrait à notre cinéma de contribuer au changement dont aspire le peuple. Il est important de faire savoir au monde qu'il y a un marché du cinéma en Afrique et au Cameroun en particulier où on retrouve des véritables feuilletons, séries, longs et courts métrages. Je pense que ceci passera par les synergies entre Nollywood, Bollywood, sans oublier nos confrères ghanéens, du Burkina-Faso…
Dans "Cercle vicieux" (Chambeny Entertainment Production), le feuilleton qui fait le buzz à CANAL 2 INTERNATIONAL, vous jouez le petit ami de la jeune fille handicapée. Dans "Foyer Polygamique", "Le Procès", "Cercle vicieux", on peut constater que la vie, l´amour et l´intégration sociale des personnes avec un handicap sont des thèmes préoccupants
Et oui, il faut que le débat sur la personne handicapée soit lancé sérieusement car ceux-ci souffrent énormément. Ils sont marginalisés et parfois traités comme s'ils ne faisaient pas partie de la société. J’ai joué dans plusieurs films dans lesquels ce thème est capital, à l´instar de la série LE PROCES.
Comment gérez-vous le quotidien d´une star de la télévision ?
Humblement, tranquille. C’est vrai que ce n’est pas facile de marcher dans la rue ou de faire ses courses surtout avec les conditions difficiles des artistes résidant au Cameroun. Vous savez mieux que moi que l’artiste est un produit qu’il faut vendre et pour vendre un produit, il faut qu’il soit bien. Or les investisseurs n’ont pas encore compris qu´ils peuvent gagner beaucoup en investissant sur les acteurs et sur leur formation professionnelle.
Quels sont vos projets en cours ?
Je travaille sur un projet de film avec le gouvernement centrafricain pour la réconciliation et la paix. Actuellement, je participe au tournage de la deuxième partie de CERCLE VICIEUX avant de m’envoler pour la Centrafrique. Ensuite, je finalise avec vous "PUBLIC". Avec le soutien de la diaspora africaine, je monte un projet qui me tient à cœur: une association devant venir en aide aux personnes à mobilité réduite et autres handicaps. Ainsi nous (notre équipe et les partenaires, des personnalités du monde musical, mes collègues et moi) oeuvrons pour mettre sur pied le SOS HANDICAPE, une association à but non lucratif et apolitique qui vise à sortir les handicapés de la rue, leur offrir la possibilité de se former, inscrire les plus jeunes à l’école et trouver du travail aux actifs. Je vais à l’école pour suivre les cours d´anglais, car le Nigéria et le Ghana via NOLLYWOOD m’attendent. C’est mon nouveau challenge tourné avec Michael MAGID, JOHN OKAFOR...
Comment voyez-vous l´avenir du cinéma camerounais
Prometteur, le cinéma africain va repeindre l’Afrique en lui redonnant confiance, donner beaucoup d’emplois à toutes les personnes sans distinction âge, de sexe, de race, de classe sociale. En un mot, le cinéma va révolutionner l’Afrique et reforger les systèmes.
Un mot à la jeunesse camerounaise, africaine ?
Il faut se battre pour avoir ce que l’on veut. Croyez en vous, les autres feront de même. Ayez la Foi en Dieu et à ce que vous faites. Osez, bossez, car demain nous appartient. Nous avons du potentiel. Soyons prêts à répondre positivement à nos enfants car le changement passera par la mentalité.
Merci KAMGA pour cet entretien.
C´est à moi de vous remercier.
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3 commentaires:

  1. Hummmmmmmmmmmm. Un rare site a mavoir decrocher un entretient?

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  2. jevite le plus souvent le tapage... comment j'ai répondu sans men rendre compte

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  3. Hello.
    Je recherche ce journaliste svp. Faite moi signe si vous me lisez.... 00237670314679 whatsapp

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