Opinions Nouvelles

Opinions Nouvelles
Opinions pour mieux comprendre où va le monde

Quand les journalistes (camerounais) écrivent pour le pouvoir

L’image est forte et insoutenable : un expatrié portant le drapeau conquis de haute lutte par Um Nyobé, Ouandié, Afana, Martin Paul Samba, Douala Manga Bell, et tous les autres grands patriotes de l’histoire du Cameroun.

Pour créer la diversion sur cette inqualifiable imposture orchestrée par le chef du gouvernement camerounais, prétextant l’absence du capitaine des Lions après le match, les nègres du pouvoir en place, sous le couvert qu’ils soient des journalistes, essaient depuis quelques heures d’argumenter sur des sujets périphériques.
Évidemment on est saisi de nausées de constater que même les grands noms de la presse locale dévoilent leurs vrais visages quand ils se permettent de tirer à boulets rouges sur la bande à Eto’o qui a boudé de porter le drapeau tendu par le PM.


Au nom de quoi doit-on accepter l’imposture des dirigeants du sport camerounais au simple fait pour eux d’utiliser le drapeau national pour amadouer les Lions dans leurs revendications tout à fait légitimes ? La« haute trahison », dont d’aucuns parlent, vient de qui ? Est-ce du Général d’armée qui se joue de la bonne foi de ses soldats qu’il envoie au front sans honneurs ni facilités d’exercice de leur mission ? Ou alors du soldat qui, bien que prêt à répondre aux ordres, s’inquiète de l’encadrement précaire mis à sa disposition ?

Bien entendu, au Cameroun, on n’a jamais (ou très peu) réfléchi sur l’essentiel. Seul le détail/superflu importe au point de souvent perdre de vue le fait que la question des primes à reverser aux Lions n’est pas un traitement de faveur à leur endroit. Alors, de quoi parle-t-on quand on recourt à des mots tels que« gloutonnerie », prestation « insipide » face à la « modeste » équipe de Moldavie, « stars endollardées »ayant refusé de recevoir le drapeau national qui est un « symbole », un « mythe », un « totem » ? Qui fait du drapeau un objet de frivolité quand il le donne à porter par un expatrié ? Qui l’honore quand il refuse d’associer l’une de ses armoiries à la banalité mesquine d’une transmission creuse et sans objet ?

Cela reste dommage de constater que jusqu’en 2014, certains esprits manipulés continuent de ne pas voir en le football un métier à part entière. Les propos tenus par ces journalistes de court en disent longs. Il va de soi que pour cette vague de journalistes, au ralenti et en différé, revendiquer ses droits, c’est faire montre de « pure bêtise » et par conséquent avoir sa « cervelle dans les godasses ».

La sanction, puisqu’il faudrait bien en avoir, s’adresse tout d’abord aux envoyés scripturaires pour abus d’usage du titre de journaliste, ensuite aux dirigeants du football camerounais pour escroquerie et mauvaise répartition des ressources financières, enfin aux Lions qui ne nous donneront pas le plaisir de jouer les demi-finales – puisqu’ils ont déjà atteint les quarts de final par le passé.

Vivement que la presse camerounaise, par le biais de certains journalistes affairistes, travaille à convaincre l’opinion publique qu’elle est crédible et mature.

Man Bene

Partagez sur Google Plus

About BIGDeals

This is a short description in the author block about the author. You edit it by entering text in the "Biographical Info" field in the user admin panel.
    Blogger Comment
    Facebook Comment

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Laissez nous un commentaire sur cet opinion.