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TENTATIVE DE DÉSTABILISATION DU CAMEROUN, MESSAGE DU PURS: L’HEURE DOIT ÊTRE À LA VIGILANCE ET LA COLLABORATION DES POPULATIONS par Serge Espoir Matomba

Le week-end dernier, la secte islamiste Boko-haram a encore frappé. En choisissant cette fois-ci d’enlever la femme du vice-premier ministre, les éléments de la secte, veulent à la fois montrer leur puissance de frappe et par ricochet terroriser d’avantage la nation camerounaise. Il me plaît ici, de vous rappeler que ce n’est pas la première fois, que la secte sème la panique dans le grand nord. L’on se rappelle, en effet, qu’en novembre 2013, les religieux avaient été enlevés dans leur paroisse de Nguetchewe. Ils seront libérés sept semaines plus tard. Bien auparavant, une famille française de sept membres avait subi le même sort à Dabanga, près de la frontière avec le Nigéria. C’est dire, que le feuilleton des enlèvements d’otages dans notre pays se poursuit, en même temps, que celui des atteintes à notre souveraineté, notre intégrité territoriale.

Face à cet enchaînement d'exactions porteuses de déstabilisation, l’heure doit être à la vigilance. Notre pays nous le savons, partages ses frontières avec six États de la sous-région: les cinq pays de la CEMAC et le Nigéria. Fidèle aux principes et valeurs de l’unité et de la solidarité, le Cameroun a, de tout temps, su s’ouvrir aux populations de ces pays voisins. Cela est vrai actuellement avec la RCA et le Nigéria. D’après les statistiques récentes, près de cent cinquante mille centrafricains, fuyant les violences qui ont cours dans leur pays ont trouvé refuge dans la seule région de l’Est. Au demeurant, la réalité doit être dramatique. À la frontière Ouest les remous incessants créés par certains groupes armés contribuent à grossir chez nous une colonie nigériane, qui dépasserait déjà quatre millions de personnes. À la faveur non seulement de la porosité des frontières mais surtout d’une imbrication des populations le long des frontières. Toutes choses qui servent de terreau aux terroristes, avec la complicité au moins passive des habitants des régions concernées.
Le gouvernement du Cameroun déploie des énergies massives et multiformes, en vue de garantir la paix, la sécurité et une libre circulation des hommes et de biens à travers le triangle nationale. Ce faisceau d’actions est indéniablement porteur de fruits de manière préventive et curative. Reste tout de même que les forces de défenses et de sécurité malgré une expertise avérée, et un engagement déterminé ne peuvent assurer seules la paix optimale voulue sans une incontournable collaboration des populations.
Je sais que le peuple traverse actuellement une période de turbulence, notamment avec la hausse des prix des hydrocarbures et la ratification des APE d’étapes. Jai d’ailleurs condamné avec la dernière énergie ces différentes mesures qui visent à détruire le tissu de notre économie encore embryonnaire. Mais quand c’est la souveraineté de notre
pays qui est mis en jeu comme c’est le cas en ce moment le peuple doit se mobiliser. La situation qui se vit actuellement dans le grand nord doit interpeller tous les camerounais. L’expérience de la lutte contre les coupeurs de route à révélé par le passé des relations incestueuses entre les brigands et certains “leaders” villageois guidés par l’appât du gain. Mettre un terme à la nébuleuse Boko-haram, n’implique plus uniquement une coopération renforcée entre États bénéficiaires des dividendes de la paix.
Les populations doivent s’impliquer d’avantage dans le maintien de notre souveraineté. La stabilité est la racine ce tout développement, il n’y a pas de développement sans la stabilité. S’il est vrai que nous nous réclamons tous d’un même créateur, et sommes appelés à cohabiter dans le même territoire, nous n’avons pas d’autres choix que de collaborer. Les populations camerounaises, enfants du même Dieu sont appelés à cohabiter sereinement sur le même territoire, les autorités traditionnelles et religieuses doivent accompagnées ces populations en favorisant des espaces de dialogue et d’entente entre elles.
Notre objectif est faut-il encore le rappeler briguer la magistrature suprême. Ainsi, nous ne voudrions pas hérité d’un pays victime d’une déstabilisation. Camerounais de tous bords sociaux, l’avenir de notre pays est radieux, mais il est urgent pour nous, si nous voulons être une nation solide, susceptible de parler d’égal à égal avec les autres États de ce d’être vigilant. Cette vigilance recommande que nous soyons tous unis afin de faire face à ennemie qu’est Boko Haram.
Serge Espoir Matomba
Premier Secrétaire du PURS
(Peuple Uni pour la Rénovation Sociale)
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