Pour être habitué à traiter le pays comme le « champ de la reine » dont me parlait ma grand-mère en me disant que si tout le monde le piétine, il vaut mieux le piétiner aussi parce que de toute façon, que tu le fasses ou pas, ta culpabilité sera établie plus tard par le simple fait de ta présence sur les lieux. Pour être habitué à traiter le Cameroun comme un champ de patates dans lequel chacun peut se servir à sa guise et selon sa puissance ; pour être habitué à puiser dans les caisses de la République plutôt que de trouver les moyens de les remplir ; pour être habitué à priver la majorité des camerounais, les plus pauvres et les plus vulnérables des soins élémentaires, nos ministres et compagnie doivent diagnostiquer dans leur laboratoire secret, une pathologie clinique, une démence sérieuse chez celui-là même qui a été honni par l’un des leurs, et voué aux gémonies pour assouvir la rage d’un peuple à qui on ne pouvait plus vendre chère la peau des Lions.
Il reste à savoir, puisque certains parmi eux bien que bardés de diplômes sont des tricheurs invétérés, et que bien qu’affichant leur physionomie d’Apollon sont des commères des basses cour du pouvoir ; puisqu’ils sont tous obsédés par le pouvoir, et que comme des putes sous le froid de Mini-ferme ou de la Elf, ils courtisent tous et au même moment le Prince, si certains dans le but de mériter les faveurs de ce dernier n’iront pas dire, puisqu’ils ne faut plus compter simplement sur le charme, mais la valeur de l’objet, le sexe pour les uns et les informations pour les autres, n’iront pas jusqu’à prétendre qu’Eto’o Fils veut la place du Prince ? On les connaît comme dit la chanson. Il y a de quoi se sentir menacé en tout cas.
Depuis quelques temps, les réseaux sociaux relatent les actions de cet homme qui ne doit rien au Cameroun sinon la nationalité. La plupart aux affaires n’appartiennent au Cameroun que par les postes qu’ils occupent. Sinon, ils sont tous français, américains, suisses, belges ou que sais-je encore ? Leur nationalité est utile pour asservir le Cameroun pas pour servir. Mais dès qu’il s’agit de sévir, ils disent qu’ils ne sont plus camerounais. Avec la complicité de leurs affidés et comparses néocolonialistes, ils brandissent la carte de l’extradition pour s’extraire du pays de la même façon qu’ils ont extraits ses richesses. Mais Eto’o Fils, lui, il a décidé de veiller sur le Cameroun. D’y apporter son soutien. Il y a quelques jours, il prenait en main les charges des soins d’une artiste camerounaise sur le point de mourir dans son propre pays de la même manière qu’agonise le ministère de la culture, alors qu’un ex-ministre de la défense dans son parking privé stationne une ambulance médicalisée. Puis après, on a appris qu’il a racheté le Cameroun à Washington. Quand certains vendent le pays, à l’instar de l’ambassade du Cameroun dans le pays de l’autre nègre de « Kalakala » aux grandes oreilles qui occupent avec ses militaires le territoire camerounais, lui, Eto’o décide de sauver la face d’un pays tué par des hommes qui n’ont pas le courage de Caïn pour cacher les leurs dans le sol. Voilà qu’il a décidé, encore lui, Eto’o, d’organiser une soirée caritative en faveur des victimes de Boko Haram, alors que certains fils de ministres organisent avec l’argent du contribuable camerounais dans les plus grandes villes du monde, des fêtes mondaines pour étaler leur richesse.
En attendant que l’effusion s’arrête un jour, au moins, Eto’o assure le pansement, et l’Histoire reconnaîtra ses héros. On ne peut forcer l’adhésion d’un peuple afin qu’il canonise les démons. Le peuple sait faire la différence entre le bon grain et l’ivraie. Chacun répondra devant le tribunal de l’histoire, et le créateur lui-même a décidé qu’il le fera en envoyant en prison certains de ses mercenaires d’hier. Mais nous sommes tous en attente du jugement dernier. Et comme on le dit, l’amour rend fou, la folie d’Eto’o c’est son amour démesuré pour son pays. Pour d’autres, c’est l’excès de concupiscence, leur amour glouton du pouvoir et de l’argent, un peu comme l’Avare de Molière, qui les rend fous. Pour l’heure, bien que tout le monde ne peut être d’accord et que tous ceux qui reconnaissent son œuvre peuvent être soupçonnés d’être à sa solde, Eto’o Fils reste l’un des rares camerounais qui ont encore le souci et l’amour du pays et qui le manifeste sans attendre un « Appel du peuple » quelconque pour engager son action. Sa folie, c’est de mettre au service de son pays sans attendre ni espérer, ce qu’il dispose.
Arnaud DJEMO TAMKO
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Laissez nous un commentaire sur cet opinion.