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LETTRE A PAUL BIYA: IL Y A UNE VIE APRES LE POUVOIR par Boris Bertolt

Monsieur le président, nous observons avec beaucoup de mépris, indignation et de lassitude tout le cirque ubuesque et infâme qui s'orchestre autour de votre candidature à la présidentielle supposée se tenir en 2018 dont les faucons de votre administration préparent son anticipation.

Tenez-vous tranquille vous pouvez vous présenter à cette élection. La loi vous l'autorise à le seule condition que vous soyez investit par votre parti politique, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).

Mais monsieur le président, il est important que vous sachiez ceci: Plus de la moitié de la population camerounaise, n'était pas encore née lorsque vous êtes arrivé au pouvoir il y'a 33 ans. Ces jeunes n'ont connu que vous, mais aspirent à plus de liberté, démocratie, emploi et opportunités. Chose que pour l'instant ils ne reçoivent que partiellement. A cette allure, viendra forcément le moment où ils diront "NOUS SOMMES FATIGUES"

Et ce jour, à cette date tous les faucons de votre administration qui se livre au bal dégoûtant des motions de soutien seront les premiers à prendre la poudre d'escampette. Or vous méritez mieux monsieur le président.

Votre séjour à la tête de l'Etat du Cameroun n'a pas seulement été entaché de mauvaises choses, mais également de bonnes choses. Mais globalement ayons l'honnêteté de reconnaïtre que vous auriez pu faire mieux. La plus belle femme du monde ne donne que ce qu'elle a monsieur le président. Vous avez donné ce que vous pouviez donner. En bon ou en mal, mais il est temps pour vous de quitter les choses avant qu'elles ne vous quittent.

Regardez ces anciens chefs d'Etat, ils mènent des vies paisibles. Sur la photo Mahmoud Ahmadjinedjad qui se rend dans le train à l'université pour donner des cours. Vous vous êtes plus âgés. A bientôt 90 ans on a plus la force de 50, renoncez à vous représenter et allez vous reposer.

Il y a une belle résidence au rond point Bastos à proximité de l'ambassade des Etats-Unis et de la présidence de la République pour vous acceuillir. Vous aurez droit à tous les honneurs qui incombent à chef d'Etat ayant renoncé démocratiquement à briguer une énième magistrature suprême.

Le prochain président viendra régulièrement vous rendre visite et le Cameroun s'avancera définitivement vers cette démocratie dont vous avez souhaitez que nous gardons de vous l'homme qui aura apporté la démocratie au Cameroun.

Monsieur le président vous êtes fatigués allez vous reposer.

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