Les députés du Cameroun intègrent deux tendances. Pauvres pour les uns et riches pour les autres, se retrouvent tous autour dans l'hémicycle pour discuter sur des problèmes concernant la nation. Mais dans ce travail parlementaire, certains ne vivent que grâce aux privilèges qui leur sont accordés oubliant les populations qui les ont élus. D'autres, par contre, se préoccupent du bien-être des populations.
Les représentants du peuple à l'Assemblée nationale sont issus des groupements politiques divers. Au-delà des divergences d'opinions qui les caractérisent du fait de la pluralité politique, gage d'une démocratie émergente, l'intérêt supérieur de la Nation devrait primer. Chaque parti politique a un seul but, celui d'accéder au pouvoir. Mais un tour dans le déploiement politique des parlementaires recensés à l?Assemblée nationale permet de comprendre que ces élus pour la plus part roulent pour leurs propres intérêts et non pour le peuple.
En fait, le peuple camerounais derrière les mouvements politiques représentés à l'Assemblée nationale manifeste un mécontentement populaire face à l'individualisme des députés véreux à qui ils ont accordé leurs suffrages pour être leurs représentants. Egoïstes, égocentriques, militants de façade, chasseurs de prestations et arrivistes, les qualificatifs ne manquent pas pour exprimer le désarroi des populations face aux comportements de leurs représentants.
Ils n'accordent aucune faveur aux populations qu'ils les ont élus. Dans leurs circonscriptions politiques respectives, les tournées parlementaires sont quasi inexistantes. Pour la simple raison qu'ils ne voudraient pas répondre aux préoccupations des populations.
Toutefois, la bonne foi recommande de reconnaitre le dynamisme de certains grâce à leur ossature d'hommes issus des familles nanties, d'hommes d'affaires ou d'opérateurs économiques doués d'une très bonne réputation.
Les micro-projets et le sous-développement local
Une catégorie de parlementaires s'est retrouvée par effraction à l'hémicycle. Les partis politiques au Cameroun évoluent sur une même tangente, désapprouvée par tout le monde : La désapprobation de la base que ce soit au RDPC parti au pouvoir ou ailleurs, les comités centraux des partis politiques investissent les candidats peu connus des militants pendant que les vrais hommes du terrain sont écartés.
Voilà qui peut justifier la triste situation des militants de base qui réclament leurs micro-projets. Entre 8 et 10 millions FCFA, l'Etat reverse chaque année aux députés ces montants pour soutenir les circonscriptions politiques dans le sens du développement, de la construction des adductions d'eau potable, des salles de classe, des offres en fournitures scolaires, des soutiens aux coopératives agricoles, et bien d'autres.
Mais les parlementaires arrivistes, parvenus, s'asseyent sur ces fonds pour vivre dans l'opulence avec des salaires colossaux dépassant ceux des fonctionnaires qui travaillent pour l'Etat. Pendant les retrouvailles politiques et des moments récréatifs à l'hôtel, que se disent-ils ?
Ont-ils les mêmes bilans ? Peut-on instruire une enquête parlementaire sur les réalisations de ces élus du peuple en faveur de leurs populations. Les imposteurs parachutés au parlement par la force des choses prétendent qu'ils ont mérité leur présence à la chambre basse. Le peuple est déçu.
L'Epervier : LCN
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