1972, est connu pour être l'année de référence de l'organisation de la toute première et dernière édition de la Coupe d' Afrique des Nations en terre camerounaise. Depuis lors, le pays a acquis le statuts " d'éternel participant ".
Pourtant, loin d'être un simple loisir, les compétitions de grande envergure telle que la CAN sont porteuses de grands enjeux sur divers plans de la vie d'un pays. Même si la cagnotte de la Coupe d'Afrique des Nations de football est insignifiante, environ 1,5 millions de dollars US, soit 750 millions Fcfa, elle n'en demeure pas moins un évènement que les pays organisateurs peuvent capitaliser.
Pour le cas du Cameroun, pays hôte des éditions 2016 de la CAN féminine et 2019 chez les masculins, 550 milliards de francs CFA (838 millions d'euros), soit 13 % de son budget, 2016 a été consacrée à la construction et à la réhabilitation des infrastructures. Deux nouveaux stades, respectivement de 60 000 et 50 000 places, sont envisagés à Yaoundé et à Douala, pour 150 milliards de francs CFA chacun.
La réhabilitation des stades omnisports existants de Yaoundé, Douala, Bafoussam et Garoua représente un investissement chiffré à 158 milliards de francs CFA. L'aménagement extérieur des stades de Limbé et de Bafoussam estimé à 20 milliards de francs CFA, ainsi que l'adaptation des infrastructures routières et hôtelières dans, et autour des villes concernées sont là quelques points majeurs à mettre à l'actif de l'organisation des Coupes d' Afrique de Nations. Il paraît donc évident que comparés aux gains directs produits par l'événement, les moyens investis sont largement supérieurs.
Cependant, les avis divergent sur la vraie valeur des retombées économiques induites par cet évènement. Pour certains analystes les retombées escomptées de la CAN ne représentent rien face à l'ampleur des investissements. Pour d'autres, les retombées de cet évènement, si elles sont bien managés ne se comptent pas. En termes d'image, les retombées de la compétition sont évaluées à hauteur de plusieurs milliards de Fcfa.
Avec la publicité faite par les plus grandes chaînes de télévision, le pays est directement mis en lumière et cela contribue pour beaucoup sur l'image que le monde a du pays. Le deuxième secteur à pouvoir est celui du tourisme et de l'hôtellerie. Dans ce domaine, Lucien Kouamé, économiste Ivoirien recommande l'usage d'une politique touristique " agressive ".
D'après cet auteur, " si tous les acteurs du tourisme s'appuient sur cette coupe, c'est un élément complémentaire de promotion du pays". Les nombreux touristes qui afflueront au Cameroun en Novembre 2016 et en 2019 effectueront des achats s'ils sont bien orientés, qui pourront contribuer à booster à coup sûr l'économie du pays. Il ne s'agira donc pas de faire la promotion des produits étrangers, mais plutôt de valoriser le savoir-faire local. Les nombreux chantiers en cours ainsi que les activités connexes situées autour de l'organisation pourront générer des milliers d'emplois indirects.
The Spark : Emmanuel BATAKE
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