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L’économiste Dieudonné Essomba nous explique comment le Cameroun peut faire pour améliorer sa balance commerciale avec la Chine

Résultat de recherche d'images pour "Dieudonné Essomba"D’abord, prendre conscience que cela ne peut plus continuer. La production des biens comme les parapluies, les balais, les assiettes, les cure-dents est parfaitement dans nos capacités. Une petite évaluation montre que si le Cameroun contrôlait la production des biens qu’il produisait en 1975, nous aurions plus de 3 millions d’emplois supplémentaires rémunérés à 250.000 FCFA. Mais regardez ! Lorsque nous sacrifions notre marché des biens d’usage courant pour une mondialisation mal comprise, nous tournons le dos au développement. Il est d’une nécessité vitale et absolument non-négociable que le Cameroun réimplante sur son sol une manufacture des biens d’usage courant, et cela doit se faire à tous les prix et par tous les moyens. Une telle manufacture a l’avantage d’évoluer avec le marché, de stabiliser des emplois qui grandissent avec l’économie et, surtout, de maîtriser les déficits extérieurs. On ne peut jamais bouger si tous les revenus gagnés par les Camerounais sortent massivement en une monstrueuse hémorragie de devises, parce que nous n’avons pas une industrie locale qui en retient au moins une bonne partie. C’est une question de vie ou de mort, et là-dessus aucune autre considération ne doit primer.



Si on peut accorder que les Camerounais importent des véhicules, on ne comprend pas qu’ils importent les balais. C’est inacceptable ! Quel emploi pouvons-nous développer avec une telle démarche ? Quel développement ? Et c’est là aussi que l’Etat du Cameroun doit être sévèrement interpellé. Comment imaginer un instant que l’Etat du Cameroun arrache les impôts aux artisans locaux pour aller le dilapider auprès des menuisiers chinois ? Quelle est cette étrange logique ? Donc, les Camerounais sont compétitifs quand il s’agit de leur arracher l’argent des impôts, mais quand il s’agit d’acheter les chaises avec cet argent, ils cessent d’être compétitifs. C’est un comportement d’une irresponsabilité criminelle.

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