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Le journalisme camerounais est-il bête ? Par Dimitri Mbouwe

Nous devons nous pencher et trouver une réponse lucide à cette question : y a-t-il de l'intelligence dans le journalisme camerounais ? Si, à l'instar de ceux qui agissent comme celui-là qui raconta et revint même signer mordicus que SEF a été entendu et son passeport retiré alors qu'il n'en est rien sinon du faux journalisme et de l'intox, d'aucuns voudraient nous faire croire que le journalisme camerounais est dénué de toute intelligence, nous espérons trouver mieux, car de toute évidence, tout le monde n'est pas égal.

Ce qui n'est pas loin d'être vrai car au Cameroun, on a l'impression que des personnes pourtant intelligentes font un journalisme bête ; sinon comment comprendre les récentes résolutions du CNC, le Conseil National de la Communication, qui sur 24 dossiers traités en les dates du 24 et 25 novembre 2016 concernant l'éthique journalistique, condamne la plupart des journalistes et organes de presse pour " publication d'accusations non fondées, offensantes et insinuantes " ?

En effet, quel est le problème ?

Les récriminations adressées à l'endroit des journalistes devenus journaleux camerounais sont édictées là-dessus. Si on se met à les analyser, on aura ceci :
" Accusations " : l'accusation en matière de journalisme est un défaut ; il est demandé au journaliste de respecter la stricte neutralité dans le traitement de l'information et de ne jamais vouloir orienter le lecteur vers son opinion personnelle du coup partiale. Cependant, un journaliste peut faire de l'accusation quand il tient toutes les preuves ! Et c'est là le nerf de la guerre, les journaleux camerounais avancent sans preuves aucunes les affirmations, d'où la suite de la récrimination qui leur est faite et qui parle de " non fondées ". " Non fondées ", ce sont donc les " accusations " que tiennent ces gens-là.
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Ils disent tout et n'importe quoi sans respecter l'abécédaire du journalisme qui exige que l'on ne doit jamais publier une info " non fondée " c'est-à-dire non vérifiée à la source et pourquoi pas contradictoire c'est-à-dire que l'on fait intervenir les deux parties dans l'article. Pour le cas du fameux footballeur camerounais, il avait suffit un tant soit peu de faire du journalisme c'est-à-dire d'aller vers l'autre partie en cause pour avoir sa version des faits et peut-être finir par se rendre compte que SEF avait bel et bien son passeport en main non sans avoir été jamais entendu à la PJ. Le cas de SEF n'est qu'un illustratif.

Quand ce mélange de mauvais genre est acté, l'article journal est automatiquement offensant, d'où la récrimination " offensantes " et également " insinuantes " puisqu'il entraine l'auditoire vers une pensée partiale déroutée de la vérité qui voudrait lui faire croire à d'autres choses que la vérité sur la personne incriminé à tort dans l'article.

Que font donc les journalistes camerounais ?

Justement, s'ils ne font pas du journalisme, comme ils veulent bien nous le faire croire, ils doivent forcément faire quelque chose : le sensationnalisme ou mieux le buzz ! L'article journal, ce n'est pas pour informer, mais plutôt pour attirer le maximum d'attention sur soi. Et rien n'attire mieux qu'un mensonge taillé de toutes pièces. Ceci est idem pour la télévision : un promoteur de start-up a plus de chance de ne jamais passer à la télé gratuitement promouvoir son produit aux innombrables bénéfices pour la nation qu'un moto-taximan mort en faisant un dépassement interdit !


Par Dimitri Mbouwe
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