Cher congénère,
J'ai souhaité vous faire part de ma réaction, à la suite de
l'interview que vous avez accordée le 25 juin 2017 à la chaîne équinoxe
télévision.
En effet, j'ai appris sur les réseaux sociaux que vous étiez
l'instigateur du mouvement " 11 millions d'inscrits sur les listes
électorales".
Que vous ambitionniez de briguer le poste de Président de la République du Cameroun...
Bien que je ne sois pas convaincue de la pertinence de votre démarche, je vous ai écouté attentivement.
Ce qui me frappe dans votre discours, ce sont toutes ces incohérences
qui sont révélatrices d'une impréparation voire de l'opportunisme.
Vous nous dites que vous voulez porter l'ambition d'un changement politique, d'une alternance profonde.
Cependant votre histoire personnelle et votre parcours, démontrent
que vous êtes-vous - même bénéficiaire et complice de ce système
politique de connivences et de passes - droit.
Vous êtes devenu chef de chaîne adjoint de radio campus, grâce au
professeur Tsade Eone, qui est un ami de votre père et originaire la
même tribu bassa que vous.
Je me serai attendue à ce que vous refusiez cette promotion qui ne
reflétait ni votre mérite, encore moins votre abnégation au travail.
D'ailleurs vous n'avez jamais été un brillant étudiant de l'Université de Yaoundé 2.
Votre parcours révèle une quête d'opportunités.
Opportunités intellectuelles ? Je n'en suis pas convaincue. Je dirai même opportunités alimentaires ...
Je me serai attendue à ce que vous nous annonciez la création d'un
cercle de réflexion politique ou d'un parti politique pour former les
citoyens et structurer l'opinion publique.
Votre qualité de juriste vous exigerait une rigueur dans la démarche à suivre pour conquérir le pouvoir.
Hélas, vous préférez les raccourcis, rassembler des jeunes qui iront
brûler et casser le moment voulu, qui vous serviront de faire - valoir
lors de vos prochaines négociations en vue d'un éventuel positionnement.
Que pouvons-nous attendre d'un animateur politique converti au Chantal biyaisme à ses heures perdues ?
Rien du tout.
Le Cameroun ne souffre pas de carences en visages qui peuvent incarner la jeunesse et le renouveau.
Notre pays souffre de l'incapacité de sa jeunesse à se saisir des enjeux du moment.
Le Cameroun en 1960 était administré comme un territoire français d'outre-mer...
Ceux qui savaient lire et écrire étaient nommés à des postes de responsabilité.
On se doute bien qu'à cette époque des intellectuels de 50 ans étaient introuvables.
Trouver des jeunes de moins de 30 ans à des postes régaliens ne reflétait que le visage du néocolonialisme.
Alors, comparer le Cameroun de cette époque à celui de nos jours est
une faute. Poser le problème de la gouvernance au Cameroun en termes de
jeunes contre vieux est une gageure.
Grâce à Paul Biya, notre pays a acquis une stature internationale
respectable, une souveraineté sur des questions politiques et
socio-économiques complexes.
Le prochain président de la République doit être un homme d'État rompu à l'exercice des fonctions régaliennes.
Comme vous, je suis fascinée par le parcours fulgurant du Président Emmanuel Macron dont la démarche inspire la vôtre.
Sauf que vous préférez la fin au début.
Le fondement de la pensée macronienne est l'idée selon laquelle les
français devraient cesser de s'opposer, bannir les clivages, travailler
ensemble, chacun apportant sa pierre à l'édifice pour rebâtir la France.
A vous écouter, j'ai l'impression que pour vous, tous les moyens sont
bons tant qu'ils peuvent servir votre ambition personnelle.
Vous l'avez compris, je fais partie de cette jeunesse qui pense que
nous devons accompagner les meilleurs parmi nous, qui ont l'expérience
et l'expertise pour mener à bien notre destin commun.
Lisez ici la reponse de Malene Emvoutou
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