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Aboubakar Takou à Boni Yayi : Oublies cette affaire de révision de la constitution

J’étais hier à porto novo en train de discuter avec des amis. Pendant que la plupart des amis étaient très remontés contre toi au sujet de la révision de la constitution, l’un d’entre nous, certainement le plus éclairé, a suggéré que chacun aille prier pour toi. Curieuse position non ! Puis il nous explique que c’est en demandant au seigneur de t’éclairer que nous allons tous contribuer à sauver le Bénin.

Voilà d’où m’est venue l’idée de t’adresser ces quelques mots, que j’espère, te rappelleront ce que tu sais déjà. Grand frère, reconnaissons que c’est à toi que Dieu a confié notre chère patrie. Et comme dirait l’autre, plus grand est le pouvoir, plus grande est la responsabilité. C’est à toi qu’il revient de régler le niveau du mercure dans le thermomètre national. Ça va mal et très mal. Disons que ça va de mal en pis. Cette affaire de réviser la constitution n’est pas la bienvenue. Le climat n’est pas favorable à cela et je me demande, diantre, qui te prodigue ces genres de conseils. Si c’est toi même, alors reprends ta bible et offres-toi une retraite spirituelle de deux jours pour revisiter sous la bannière du seigneur ta conscience. Tes positions font dire à certains que tu es de plus en plus seul. Pour ne pas dire très mal conseillé.

La révision de la constitution en elle-même ne pose aucun problème chez nos compatriotes. Mais leur problème, c’est toi. Tu as pris le temps de les convaincre de ce que la parole donnée en politique n’engage que ceux qui y croient. Comme on fait son lit on se couche disait l’autre. Accepte donc que tes compatriotes nourrissent des suspicions à ton sujet. Et dans ces conditions, le bon sens veut qu’on range tout.

Oublie cette affaire de révision qui, au lieu d’aller vers le consensus prend, les allures d’un bras de fer. Ce n’est pas porteur de bons fruits pour toi, encore moins pour nous. Pour une fois, montre à tes compatriotes l’amour que tu portes à ce pays et ramène la balle à terre. Le 1er août peut bien servir à cela. Ce serait d’ailleurs le moment propice. Réconcilies- toi avec ton peuple qui, il faut l’avouer, souffre déjà le martyre. Je vais te proposer une formule.

Surprends tout le monde en graciant tous ceux qui sont en conflit en toi. Ce n’est pas fou de gracier tous ceux qui sont actuellement en difficultés du fait des dossiers dits de coup d’état, d’empoisonnement et autres. L’allure que prennent ces dossiers n’est pas du tout bien pour toi. Ni au Bénin à l’étranger. Mais ce n’est pas pour ça que je te suggère la grâce. Ça serait une façon pour toi de te remettre à dieu, seul détenteur de la vérité. De grâce, ne va pas demander conseil à quelqu’un comme Amos Elègbè. Ce sont eux qui corroborent tes erreurs en te faisant croire que tu es le plus inspiré sur cette planète. Tourne leur le dos une seule fois et tu verras la récompense. Tu verras jusqu’où tu vas grimper dans l’estime de tes compatriotes. Renonce dans ton discours et ceci, définitivement à cette affaire de révision. (C’est la première partie)

Tu deviendras, par cet acte, un président nouveau pour un contrat qui pourra rassurer ton peuple. Montre aux Béninois ton attachement aux problèmes qui rongent dangereusement leur quotidien. Comme je te le suggérais, en lieu et place des conseils d’un certain Elègbè, feuillette les écrits de rudyard kipling. Son poème « si tu peux ». Réponds à la violence par la paix, à l’attaque par le dialogue. Ce n’est pas trop tard pour toi de marquer positivement tes compatriotes.

Deux ans et demi c’est beaucoup. Beaucoup pour réparer certaines erreurs. Il suffit que tu changes ton fusil d’épaule. Que ton arme reste uniquement la tolérance, l’amour, le vrai amour. Celui qu’a prôné de tout temps Saint Paul dans ses lettres aux Pharisiens. Tente ces petites recettes et tu verras le visage que prendront ensuite les choses. Enfin fofo, débarrasses-toi des amulettes de tes mauvais conseillers et des rêves de moi qui sont en nous tous et qui nous installent sur le chemin de la vengeance, des règlements de comptes sans ambages. Laisse Désiré Vodonou sortir de la prison. Je ne parle pas de mon cas. De mon journal que tu as fait fermer en encourageant lillégal. Puisque ce sont eux -mêmes qui disent partout que c’est toi qui leur a demandé ce service. Je ne parle pas de mon cas puisque mon journal en main tôt ou tard je demeurerai le même, évidemment avec une certaine maturité en plus. Cher grand frère, écoute simplement ta conscience. Tu y as, comme dans un géant container, tous les remèdes pour relancer ton pays.

A la prochaine.
Ton jeune frère en sa qualité de citoyen béninois et non de journaliste puisqu’il m’est interdit par la Haac d’exercer en République du Bénin.
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