C’est un
coup mortel porté à la démocratie ; car, si une telle loi était adoptée, désormais
aucune grève ou manifestation d’étudiants, de syndicats et différents autres
regroupements socioprofessionnelles ne serait possible au Cameroun. Personne ne
sera à l’abri. Tout le monde sera à la merci du régime en place. Ce projet de
loi est contraire à la Constitution, aux droits fondamentaux du citoyen qu’elle
garantit notamment dans son préambule, et aux valeurs fondamentales de la République
qu’elle consacre; en conséquence, il mériterait d’être porté devant le Conseil
constitutionnel, de même d’ailleurs que la Convention de l’OUA sur laquelle il
se fonde. (Pr Maurice
Kamto).
En d’autres
termes, ce projet de loi en l’état actuel est non pas un outil de répression du
terrorisme mais un danger pour les libertés politiques des citoyens
camerounais. La laisser passer serait donc livrer les citoyens camerounais aux
loups de la machine répressive camerounaise. Vous pouvez faire quelque chose !
Votre parole publique peut faire la différence.
Je sais que
vous n’êtes pas des politiciens, mais des hommes de Dieu, des « pasteurs »
du troupeau de Dieu. Cette image du pasteur est forte et frappante !
Devons-nous tranquillement continuer à célébrer ou dire nos messes, nos cultes,
nos prières du vendredi, etc. pendant que le loup mange la brebis dans la cité.
Comme « Pasteurs », c’est votre rôle de protéger les brebis. Nous
avons vu au Burkina Faso comme en République Démocratique du Congo, des autorités
religieuses conseiller publiquement au Chef de l’Etat de ne pas modifier la
Constitution. L’un a fait sourde oreille et s’est fait chasser par le peuple. L’autre
médite encore !
Je vous
invite donc à interpeller publiquement le chef de l’Etat, le gouvernement et
les députés sur les clauses liberticides de ce projet. Demandez leur aussi de faire
réintroduire dans la Constitution la clause de la limitation des mandats présidentiels
et de favoriser une révision consensuelle du code électoral en vigueur pour une
transition politique apaisée au Cameroun d’ici 2018. N’attendons pas que les
choses de gâtent pour faire des grandes prédications sur la paix et
la réconciliation. En agissant maintenant, vous ne faites pas la politique,
vous êtes au service de la justice et de la paix qui est une valeur commune. En
le faisant, vous êtes dans votre rôle, celui de défendre les valeurs qui
garantissent la dignité humaine. En agissant maintenant, vous sauvez des vies.
P.
Ludovic Lado, citoyen camerounais et
Prêtre !
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