Je viens m’abreuver à la source de ton sang On ne pleure pas sur les immortels.Pour eux on entonne des chants de louange Je chante la négritude à genoux Je chante l’universel meurtri. Le baobab est abattu pour tous Les oiseaux aux quatre coins cherchent où se nicher Laminaire, laminaire, nous nous mourons Pour une nouvelle germination La race va en s’améliorant dit-on
Des quatre coins de l’horizon se lèvent Les chantres du droit Les visionnaires d’une Afrique nouvelle Ils trempent tous leurs plumes dans l’encrier de ton sang Rouge sang Fleuve de sang nourricier Semblable au limon du bord du Nil
On ne venge pas les Immortels On les dit On les chante Le cortège de vie adoucit la mort Les deux s’invitent aux épousailles de l’Afrique nouvelle Il n’y a point d’adieux pour les Immortels Pour eux flotte sans cesse le drapeau blanc Celui de la paix,
Porté par les anges noirs du Rwanda, Ils caressent les ossements génocidaires, Ils disent la vie pour la réconciliation Ils mettent dans ma bouche des paroles de feu, Comme dans le buisson ardent, il ne se consume pas
Il capture la haine et la transforme en lit de paix, Je touche Tombouctou, Je touche Kampala,
Je vise Gorée, Je touche l’homme Je chante l’Immortel.http://www.jesuites.com/compagnons/mveng/
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