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A-t-on oublié l’échéance de juin prochain au Brésil dans le cadre de la Coupe du monde FIFA 2014 ? par Fernant NENKAM

Des palabres à n’en point finir dans le monde du football au Cameroun. Des critiques acerbes à l’endroit du Comité de normalisation de la FECAFOOT. A-t-on oublié l’échéance de juin prochain au Brésil dans le cadre de la Coupe du monde FIFA 2014 ?

Le programme des préparatifs des « Lions » a été rendu officiel. Ceci illustre que les distractions orchestrées par certains acteurs ne sont pas de nature à impacter directement la tanière de manière significative. Toutefois, le climat morose a émoussé des personnalités comme Albert Roger Milla désormais dans la posture d’un défaitiste. N’a-t-il pas confié, le 01 avril passé, à Martin Camus Mimb sur la chaîne RSI (Radio sport info) : « je ne peux plus continuer de me mouiller tout seul ». La raison est vite trouvée. « Les principaux concernés ne font rien » a-t-il conclu. On peut imaginer, de suite, qu’il s’agit des corps de métiers incapables de frapper du poing sur la table pour exprimer autrement le ras-le-bol généralisé. Pas vraiment. Les associations, elles, sont les principaux, sinon, les coupables directs de l’ambiance délétère vécue à la FECAFOOT. Elles sont non seulement manipulables mais oublieuses et ne savent pas faire foule pour la défense de leurs intérêts. Leur posture est celle d’un résigné à un destin qui l’emporte.

Comment comprendre que les Présidents de clubs, assistent impuissamment à la vague déferlante à mesure de les avaler ? La manipulation a fait son nid et l’association des clubs pourrait même voler en éclats. De mémoire, l’amicale ou la mutuelle n’a jamais mieux servi les intérêts de ses membres qu’une association ou un syndicat comme force d’encadrement, d’éducation et de revendication. Les Présidents de clubs sont écarquillés dont indécis. Ainsi, le centre des décisions leur échappe et leur avenir immédiat voire lointain plombé complètement. Les enjeux sont grands et la manette pilotée ailleurs par des mains invisibles. Même si, par ailleurs, le soupçon pèse sur des personnalités en vue et candidats probables à la présidence de la FECAFOOT. Cet embrigadement affecte et infeste la vie et l’avenir du sport-roi. Même le Comité de normalisation de la FECAFOOT aurait avalé de l’eau de travers au point d’ignorer ses propres textes. Cas de la non application de la décision prise par le Comité national olympique et sportif du Cameroun dans l’affaire des équipes du Littoral reléguées de deux divisions et des Présidents de clubs suspendus pour 5 ans. La bataille désormais porte sur la sémantique. (...) ne pas exécuter spontanément la décision du CNOSC par le Comité de normalisation de la FECAFOOT. On joue avec les mots et l'usure du temps. L'interprétation dépend du camp dans lequel on se retrouve. Avec recul, le sport en prend un coup. Vraiment un coup sérieux.


Morosité dans le Littoral

Le Comité régional fait la sourde oreille aux appels pressants et incessants de la communauté sportive dans le Littoral. On observe un enlisement au lendemain de la programmation de la 1ère journée du championnat. En effet, certains responsables avaient fait obstruction au bon déroulement de l'ouverture de la saison sportive. La méthode et la manière sont à décrier. Des exactions ont été commises. Les tribunaux ont été saisis et les auditions ont commencé à Douala.

En réalité, la vérité est ailleurs. Au commencement, étaient les élections avortées à cause de l'interprétation partisane de l'article 4 alinéa 1. Le champ des hostilités fut déplacé nuitamment de Douala à Yaoundé. A ce jour, la montagne n'a pas encore accouché d'une souris. Au contraire, ça devient de plus en plus compliqué depuis les matchs de la fin de saison. Les équipes avaient exigé l'homologation de tous les matchs avant la programmation des journées suivantes. Le Comité leur opposa une fin de non-recevoir privilégiant l'épreuve de force. Suspension des Présidents et relégation de 5 équipes. Tout à fait normal pour non-respect de l'article 37 du règlement spécial applicable à tous les championnats régionaux. Il se trouve malheureusement que le Comité refuse de respecter les délais d'appel de 24 heures. Comment la commission technique d'homologation et de discipline peut-elle délibérer sur un cas d'absence sans avoir préalablement reçu des éléments d'appréciation versés au dossier par l'accusé ? Le délai était court pour prendre une décision crédible. De ce qui précède, les clubs et le Comité sont tenus pour responsables du désordre ambiant dans la région du Littoral. On aurait pu éviter tous les actes de vandalisme et la débauche d'énergie observés ces temps derniers. Le siège de la Ligue aurait pris un coup important. Le logiciel de la programmation des matchs détruit et des objets emportés. Le Comité de normalisation et les équipes sont-ils conscients des conséquences néfastes de ce comportement indigne des citoyens d'un pays qui a offert des lauriers à l'Afrique ?

Après analyse de la situation et compte tenu du fait que la saison dernière a été spéciale, il me semble juste de lever les sanctions et de réintégrer les clubs et Présidents sanctionnés. Le forfait repris dans la décision du CNOSC n'est pas aussi grave que le non-respect des règlements de la FECAFOOT en fin de saison à l'exemple de ce championnat de Ligue 1 à 19 au lieu de 14 clubs ou le championnat de football féminin à 14 au lieu de 10 équipes. Le Comité de normalisation a du pain sur la planche.


Du pain sur la planche

Au début, le Comité de normalisation de la FECAFOOT avait pour mission de revoir les textes, assurer les affaires courantes et organiser les élections. Après les huit mois impartis, la FIFA a étendu le mandat à novembre prochain. Les langues se délient et dénoncent cette décision qui signifie un échec. Un avis discutable dans la mesure où personne, en dehors des membres dudit comité, ne sait l'importance du travail. Il me semble qu'après l'état des lieux, le Comité a découvert que le chantier était vaste. A notre sens, il convient de laisser le temps à ceux qui les ont nommés de procéder à l'évaluation et à l'appréciation. L'idéal aurait consisté à la désignation d'une commission ad hoc restreinte composée des personnalités ressource pour accompagner le Comité dans la relecture avant l'envoi de la mouture finale à la FIFA. Le communiqué commis après la réunion du Comité du 21 février dernier me conforte dans cette suggestion. On y parle des clubs de la région du Littoral alors qu'il s'agit d'équipes. Une équipe c'est une association composée essentiellement de joueurs et dirigeants au sens large du terme. Un club est plus costaud. Vivement que le calumet de la paix soit allumé dans le Littoral pour que les compétitions se déroulent séreinement.


Fernant NENKAM
Dirigeant/Ecole itinérante du Comité international olympique (session de 1989)
Membre-fondateur de l'Association des Clubs de Première Division (Mansel hôtel Yaoundé 1994)
Co-fondateur de l'Association des clubs avec feu Paul Sosso Longo
Ancien membre du Comité central de la FECATHLETISME
Ancien Président de clubs football et handball (D1-D2-D3)
Ancien membre des commissions techniques de la FECAFOOT
Membre de l'AJSC/AIPS
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