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COMMENT PAUL BIYA GERE PACIFIQUEMENT LA CRISE CENTRAFRICAINE par Donald Fabien Kamgain

« La situation qui prévaut en Centrafrique, pays voisin du Cameroun, nous préoccupe au plus haut point… » C’est en ces termes que le président de la République du Cameroun, Paul Biya, a presque, ouvert son propos à Bruxelles, le 02 avril 2014, au cours de l’introït du 4e Sommet Union européenne-Afrique qui se tenait ainsi dans la capitale belge sur le thème « La paix et la sécurité en Afrique ». Pays voisin de la RCA, le Cameroun vit la crise en Centrafrique sur sa frontière et à l’intérieur de son territoire. 
Des multiples incursions des bandes armées venues de Centrafrique sont itératives dans les localités frontalières de l’Est et causent des dégâts, des vols et des morts au Cameroun. Toutes choses qui ont amenés les autorités camerounaises à sécuriser leurs confins territoriaux. Il faut le dire sans ambages, le Cameroun qui est havre de paix est concerné au plus haut point par la situation délétère qui prévaut à Bangui depuis plusieurs mois. D’abord parce que les deux pays partagent une très longue frontière, les mêmes pâturages, des tribus frontalières communes. Ensuite, parce que le transit centrafricain passe par le port de Douala. Forte de cette proximité géographique et humaine, quand le feu brule chez le voisin, forcément, la case la plus proche est en insécurité, dit un dicton bantou… Oui ! Il ne fait donc aucun doute. 

Le Cameroun est absolument concerné par la crise centrafricaine. Magnanime comme à l’accoutumée, longtemps avant le Sommet de Bruxelles, le chef de l’Etat, Paul Biya avait pris des mesures de sécurisation de ses compatriotes vivant à Bangui, ainsi que pour la sécurité des citoyens centrafricains entrés au Cameroun comme réfugiés, pour une cause purement humanitaire. Le Cameroun qui est une terre d’hospitalité héberge et aide plus d’une centaine de milliers de réfugiés. Par ailleurs, le chef de l’Etat camerounais avait donné des instructions au gouvernement d’évacuer en urgence par Douala, tous les ressortissants camerounais volontiers de rentrer chez eux, grâce à un pont aérien établi entre la capitale économique du Cameroun et Bangui. 
Plusieurs vols eurent lieu en aller et retour, mais dans un seul sens pour les passagers tant le Président avait fait affréter un Boeing 737 pour leur rapatriement. C’est donc un Président qui vit et maitrise au mieux les problèmes de Bangui de fond en comble qui parlait du sujet sur la Centrafrique à Bruxelles. Il a fait sienne la crise centrafricaine : « Je salue ici la mobilisation et la détermination de la communauté internationale à agir à nos côtés, a-t-il dit. Je rends particulièrement hommage à l’ONU, à la France et aux pays de la CEMAC qui se sont interposés pour faire cesser les exactions et de ramener la paix civile », a déclaré Paul Biya lors de cette première séance de travail. 
En effet, le Cameroun est concerné par la crise centrafricaine. Paul Biya n’a pas manqué de remercier les initiateurs de cette réunion de Bruxelles dont les objectifs consistaient à mener des actions concertées pour rétablir la paix dans ce pays voisin du Cameroun. Toutefois, Paul Biya a été clair et ferme pour ce qui concerne l’urgence et l’effectivité de l’aide. « Premièrement, a-t-il mentionné, il nous faut tenir toutes les promesses faites en ce qui concerne l’aide financière, humanitaire et l’envoi des troupes. Deuxièmement, nous devons agir au niveau de l’ONU. Je me félicite de la suggestion récente du Conseil de sécurité de transformer la Mission internationale de soutien en Centrafrique sous la conduite africaine (MISCA) en une opération de maintien de la paix de grande ampleur, avec plus d’efforts et de moyens ». C’est un chef d’Etat avisé qui a rencontré le jeudi 3 avril 2014 à Bruxelles, la présidente de transition de Centrafrique, Madame Catherine Samba-Panza en marge du 4ème Sommet Union Européenne-Afrique, qui s’inscrivait dans le cadre de la recherche des solutions pour aider la République Centrafricaine à sortir de la crise qu’elle vit depuis des mois. A sa sortie d’audience, Mme Catherine Samba-Panza a révélé à la presse que, depuis son arrivée à la tête de la transition, elle n’avait pas encore eu l’opportunité de d’aller vers son « frère, le président Paul Biya pour profiter de son expérience de chef d’Etat et pour échanger avec lui sur la situation préoccupante qui sévit en République Centrafricaine ». Catherine Samba-Panza a apprécié le fait que « les réfugiés Centrafricains ont été accueillis avec fraternité au Cameroun ». 
Mais, elle a reconnu qu’ils sont très « nombreux au Cameroun ». Ce qui « est un sujet de préoccupation ». C’est la raison pour laquelle, a-t-elle ajouté, « Nous devons faire en sorte que la paix revienne rapidement dans notre pays pour que ces nombreux enfants de la RCA qui ont dû partir, reviennent dans leur pays pour apporter leur contribution au développement de la RCA ». Le Cameroun est très engagé dans la recherche d’une sortie de crise en République Centrafricaine. Dans son intervention hier, lors de la réunion spéciale sur la RCA organisée en marge du 4ème Sommet UE-Afrique, le Président Paul Biya a notamment affirmé que : « Nous devons agir. L’heure est à l’action. (…) . Mettre fin à la guerre en RCA est un impératif catégorique. Il en va de la stabilité de tous les pays voisins, de toute la sous-région, de la paix en Afrique ». 
C’est dans cette optique que le Cameroun réclame depuis janvier 2014 la transformation de la Misca en une opération de maintien de la paix de l’ONU de grande ampleur. Et notre pays ne peut donc que se féliciter de la suggestion récente du Conseil de Sécurité de l’ONU dans ce sens… Il va donc sans dire que le Cameroun agit activement pour le retour de la paix et la stabilité en Centrafrique, et que le chef de l’Etat, SEM Paul Biya travaille en toute discrétion pour que ce pays voisin redevienne un Etat normal. Le sommet de Bruxelles est une reconnaissance de la communauté internationale pour l’implication personnelle de Paul Biya pour la sortie de crise en République Centrafricaine et un témoignage ardant et vivant de l’hospitalité légendaire du Cameroun.
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