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Augmentation des prix des hydrocarbures: notre gouvernement reste très généreux aux acteurs de cette chaîne de l’offre par JEAN PAUL SAMBA EPAPE

La récente augmentation des prix des hydrocarbures au Cameroun fait transparaitre les limites et les problèmes fondamentaux qui bloquent l’Afrique à décoller pour la prospérité, une Afrique qui doit toujours souffrir pour le bien-être des autres. Un acharnement immonde qui depuis les siècles a maintenu la race noire sous le joug de l’esclavage. A quand la libération ? 

Mon enseignant de « Business Economics », Dr. Ken Matziorinis à l’université McGill, me disait récemment que le prix est le baromètre principal du marché, que c’est un indicateur qui ne peut jamais te tromper, il me disait : « mon petit, quand tu vois l’augmentation du prix sur un marché mettre les consommateurs aux abois, saches que les intervenants de l’autre côté du marché (producteur, distributeur et autres…) se frottent les mains dans l’ombre avec une sourire sarcastique parce qu’ils se font plein les poches et que le phénomène revers se produit avec la baisse des prix sur le marché ». 


Le gouvernement de notre pays, qui dit être dans un contexte de l’accélération de la croissance économique (émergence 2035), a brutalement augmenté depuis le 1er juillet 2014 les prix des hydrocarbures : le litre d’essence super est passé de 569 FCFA à 650 FCFA, soit une augmentation de 14.23% ; le litre de gasoil est passé, quant à lui, de 520 francs CFA à 600 francs CFA, soit une augmentation de 15.35% ; et le gaz domestique, la bouteille de 12 kilos et demi est passé de 6 000 francs CFA à 6 500 francs CFA, soit une augmentation 8.33%. 

Et pourtant ces produits énergétiques, qui sont le super et le gasoil, sont cruciaux pour l’alimentation les unités de production qui contribuent ultimement à la croissance de notre produit intérieur brut (PIB). En effet, si l’on tient compte du rapport d’activités 2008 de la Société Nationale de Raffinage (SONARA) (http://www.sonara.cm), les consommations sur le marché Camerounais du super et du gasoil représentaient 68.5% des 1, 124,943 tonnes de consommation totale. Couplées du gaz domestique (butane), ce ratio montait à 73.2%. 

Ainsi sur la base de cette observation, on peut mieux mesurer le choc de l’augmentation des prix de ces produits spécifiques qui sont le super, le gasoil et le butane sur la consommation des hydrocarbures au Cameroun. Son onde de choc va frapper de plein fouet le secteur des transports et les effets pervers se répercuteront dans les autres secteurs productifs, produisant ainsi un ralentissement considérable de l’activité économique, un frein au développement, une volonté à maintenir le Cameroun dans la pauvreté. 


La subvention des prix du carburant sur le marché Camerounais : un problème réel 

Notre gouvernement avance deux principales raisons pour justifier la hausse des prix : la réduction de la charge croissante de la subvention des prix du carburant sur le marché Camerounais et l’augmentation des prix du pétrole brut sur le marché international. 

Les mesures d’une subvention du gouvernement ont pour double objectifs : (1) de maintenir les prix stables et accessibles pour une demande qui reste faible et vulnérable à la hausse des prix et (2) permettre aux intervenants de l’offre du secteur de rester profitables. 

La charge de la subvention des prix des hydrocarbures au Cameroun est très largement influencée en amont par la fluctuation des prix du pétrole brut comme la SONARA, qui perçoit le financement des subventions, s’approvisionne principalement sur le marché international et le taux de change du dollar vis-à-vis du franc CFA parce que le pétrole brut se vend en Dollar, et en aval par les variations des volumes de la demande sur marché Camerounais. 

En effet, l’on peut constater en amont qu’au cours des 10 dernières années qu’il y a eu une montée drastique du prix du Brent du pétrole brut depuis 2007 qui s’est stabilisé en moyenne autour de $110 depuis 2011, un prix qui était pourtant en deçà de $70 avant 2006 (http://www.nasdaq.com/markets/crude-oil-brent.aspx?timeframe=10y), et le taux de change entre le FCFA le Dollar est resté très instable durant la même période (http://www.xe.com/currencycharts/?from=XAF&to=USD&view=10Y); ces indicateurs concourent à montrer que la pression sur les coûts de production de la SONARA , qui entraine la pression sur les prix à la pompe, s’est significativement intensifiée au cours des dernières années entrainant ainsi l’augmentation de la charge de la subvention du gouvernement pour maintenir les prix stables à la pompe. 

En aval, la demande des hydrocarbures sur le marché Camerounais a connu une montée fulgurante, par exemple l’évolution de la consommation des hydrocarbures au Cameroun montre que la demande des hydrocarbures a plus que doublé de 2007 à 2012 (http://www.sonara.cm/nous-connaitre-donnees-financieres). Puisque le mécanisme de la subvention est essentiellement basé sur le « prix par litre » des produits subventionnés, ceci implique que plus les litres des hydrocarbures se consomment, plus la charge de la subvention des prix augmentent. En titre d’illustration, si le gouvernement subventionne à 20 F CFA le litre de gasoil, ceci implique que si la SONARA vend 20 litres de gasoil, le gouvernement payera 20 x 10= 200 FCFA de subvention à la SONARA; et si la SONARA vend 100 litres de gasoil, le gouvernement payera 20 x 100= 2000 F CFA de subvention à la SONARA. Ainsi il va sans dire que consommation croissante des hydrocarbures sur le marché camerounais alourdi d’avantage la charge de la subvention des prix. 
Pressé en amont et en aval, le gouvernement a raison de constater très bien l’augmentation continue de la charge de la subvention des prix des hydrocarbures. C’est un problème sérieux et qu’on ne saurait ignorer. Notre état a aussi besoin d’investir dans d’autres secteurs prioritaires pour favoriser le développement. 

Si le problème de réduction de la charge de la subvention des hydrocarbures se pose, la question principale est de savoir qui doit supporter cette charge entre d’un côté les consommateurs dont la demande devient de plus en plus forte et important et de l’autre côté tous les intervenants de la chaîne de l’offre des hydrocarbures au Cameroun qui sont les entités économiques bien profitables. 
Les qui sont même ces intervenants de la chaîne de l’offre des hydrocarbures au Cameroun ? 

L’ironie et la tragédie de cette histoire est que du côté de l’offre des hydrocarbures, c’est la SONARA qui est mise au-devant de la scène. C’est comme si c’est la seule entité du côté de l’offre qui existait. Mais l’on n’évoque pas les autres intervenants cruciaux de cette chaîne.. 

Essayons d’identifier les intervenants de la chaîne de l’offre des hydrocarbures au Cameroun avec les bribes d’information disponible. Cette identification nous fera transparaitre certains acteurs qui ne peuvent ne pas influencer une telle réforme. En fait, vue la qualité de la réforme des prix, on peut même soupçonner que ces autres intervenants sont les initiateurs et artisans de cette réforme des prix. Car une analyse profonde de cette réforme montre que la reforme répond très bien aux principes de fonctionnement des marchés, dont une reforme pensée et proposée par des analystes de marchés chevronnés qui comprennent parfaitement le fonctionnement des marchés et qui étudient attentivement et maitrise parfaitement l’évolution de l’offre et la demande du marché des hydrocarbures Camerounais. Une ingénierie (réforme des prix) à respecter. 
Le super, que le « Ben-skinneur » rempli dans le réservoir de sa moto dans une station TOTAL à Garoua, s’achète sous forme de pétrole brut sur le marché international par la SONARA, est raffiné par la SONARA, stocké par la Société Camerounaise de Dépôt Pétroliers (SCDP) et transporté par CAMRAIL. Donc entre la SONARA et le « Ben-skinneur », il y a une longue liste des intermédiaires dans la chaîne, chacun de ces intermédiaires est une entité économique distincte qui fonctionne pour la recherche du profit. 

Donc en réalité, le prix du super à la pompe qui est fixé à 650 francs CFA le litre aujourd’hui inclus les frais et la marge de bénéfice de la SONARA, les frais et la marge de bénéfice de stockage de la SCDP, les frais et le marge de bénéfice des transporteurs (CAMRAIL et autres), les frais et la marge de bénéfice des distributeurs (stations-services). Donc, le prix à la pompe est chargé et gonflé par cette longue liste de ces intermédiaires de la chaîne qui sont à la recherche du profit. En réalité, si la SONARA s’impliquait dans tout le processus jusqu’à la pompe, le « Ben-skinneur » achèterai le même litre a un prix largement plus bas, peut-être à moins de 300 francs FCA, et l’Etat ne devrait même pas intervenir pour subventionner les prix des hydrocarbures au Cameroun. 

En d’autres termes, si notre état avait développé une seule société nationale d’hydrocarbure qui intègre tous les composants (exploration, extraction, raffinage, stockage, transport et distribution) de cette branche d’activités comme la Malaisie l’a fait avec PETRONAS, notre pays aura une bonne maitrise de sa propre destinée et notre Président ne se trouverait pas dos au mur comme l’a révélé le ministre de la communication en validant une telle réforme. La société nationale PETRONAS en Malaisie intègre toutes les activités (exploration, extraction, raffinage, stockage, transport et distribution) de la chaîne de production des hydrocarbures et comme conséquence, les Malaisiens consomment la gazoline (équivalent du super) à moins de 300 F CFA le litre à la pompe. 
Voilà donc le cœur des vrais problèmes du développement de l’Afrique, quand on ne maitrise pas sa propre production et surtout celle de l’énergie, on est voué à l’échec quel que soit la volonté, l’enthousiasme et les slogans d’émerger. 
Creusons d’avantage l’identification des acteurs cruciaux de la chaîne en consultant les profils des compagnies clés comme la SONARA, la SCDP, CAMRAIL et les distributeurs (operateurs des stations-services) et dégageons les acteurs influents de cette chaîne. 

La SONARA est une compagnie nationale qui est détenue à 82% par l’Etats et à 18% par TOTAL Outre-Mer et ELF Aquitaine (acquise par TOTAL http://en.wikipedia.org/wiki/Elf_Aquitaine) (http://www.sonara.cm/nous-connaitre-actionnariat). Donc, quand la SONARA fait un profit de 100 francs CFA, l’Etat empoche 82 francs CFA et les autres 18 francs CFA. En titre d’information, la SONARA avait déclaré dans son rapport d’activités en 2008 un profit (Net après impôt) de 22.570 milliards de franc CFA. Il faut savoir qu’en dehors des actionnaires qui réclament le revenu net (profit) de la SONARA, il y a toute une panoplie d’autre acteurs (créditeurs) qui tirent profits des revenue de la SONARA, à l’instar de la Standard Chartered Plc, de la SGBC SA, Banque Atlantic etc… (http://www.bloomberg.com/news/2011-06-22/cameroon-s-sonara-refinery-gets-164-million-for-expansion-1-.html), donc la SONARA est comme un champ de maïs abandonné aux oiseaux. 

La SCDP est une compagnie nationale détenue à 51% par l’Etat, à 17% par Corley Cameroun, à 10% par TOTAL Outre-Mer, 8% par TOTAL Cameroun, 10% par Libya Oil, et 4% par Tradex (http://www.scdp.cm/menu_scdp.php?m=5) 
La CAMRAIL est une compagnie détenue à 77,4% par SCCF (groupe Bolloré), 13,5% par l’Etat, 5,3% par TOTAL Cameroun et 3,8% par SEBC (Groupe Thanry) (http://www.camrail.net/finances.html). 

Au niveau de la distribution (stations-services), TOTAL Cameroun détenait 170 stations-services en 2012, Corley détenait 124, et Oilibya 62, et l’ensemble des compagnies nationale 170. TOTAL est le distributeur dominant dans la distribution des hydrocarbures (http://www.agenceecofin.com/hydrocarbures/2106-5425-cameroun-les-nationaux-controlent-170-stations-services) 
Ce qu’on peut résumer, c’est que même comme ses compagnie ne publient pas leur rapport annuels d’activités, elles restent profitables du simple fait qu’elles fonctionnent la depuis des années. Une compagnie ne peut rouler à perte pendant plus de 4 ans consécutifs, elle va fermer les portes.. 

Cette revue des profils des compagnies impliquées dans la chaîne des activités des hydrocarbures au Cameroun nous laisse entrevoir une compagnie comme TOTAL (TOTAL Outre-Mer et TOTAL Cameroun), qui a la main mise dans toutes la chaîne, donc elle mange les bénéfices qui sont distribuées dans toutes la chaîne de l’offre des hydrocarbures au Cameroun; TOTAL est même impliquée dans l’exploration, l’extraction et l’exportation du pétrole brut Camerounais, une production du pétrole brut que même l’Etat du Cameroun ne maitrise pas les quantités produites (http://www.cameroon-info.net/stories/0,27303,@,conference-de-presse-d-essimi-menye-ministre-des-finances.html) 

Donc quand un problème émerge comme celui des subventions dans ce système, ce n’est pas seulement une affaire de l’Etat, les compagnies comme TOTAL sont très concernées, et s’il faut apporter une solution, on ne peut pas ignorer l’intérêt de ses compagnies qui est simplement le bénéfice que génère cette chaîne de l’offre des hydrocarbures. Et leur recherche de bénéfice devient souvent plus pointue même dans les marchés dits négligeables comme celui du Cameroun lorsque leur performance au niveau mondial piétine comme le montre le déclin de ses revenus globaux nets de TOTAL (https://ca.finance.yahoo.com/q/is?s=TOT&annual) 
En fait, vue la mécanique (arithmétique) de la réforme des prix, l’expertise et la maitrise du marchés des hydrocarbures au Cameroun par la compagnie comme TOTAL (total est au Cameroun depuis 1977 http://www.total.com/fr/medias/actualite/communiques/20090721-cameroun-total-obtient-nouveau-bloc-exploration-offshore) , la compagnie comme TOTAL est mieux placé que notre gouvernement pour forger une réforme des prix pareils. 
Pourquoi ? 

Les compagnies comme TOTAL, qui ont la maitrise parfaite de fonctionnement des marchés et qui disposent des informations riches (demande et offre) des marchés des hydrocarbures du Cameroun, sont très bien placées que notre gouvernement pour comprendre l’évolution de la demande des hydrocarbures au Cameroun, il comprennent qu’une demande qui a plus que doublé en l’espace de 5 ans est devenue une demande forte et moins élastique ; en d’autre termes, elles comprennent très bien que la courbe de la demande a décalé considérable en droite et a roté progressive au sens des aiguilles d’une montre, en d’autre termes, ces compagnies comprennent très bien que si on augmente les prix des hydrocarbures à ce niveau de la demande, cette augmentation va naturellement contracter la quantité demandée des hydrocarbures à une intensité moindre et briser les consommateurs les plus faibles, mais va générer pour ces compagnies plus de revenues grâce à l’augmentation considérable du revenu marginale concédée par le gouvernement (81 FCFA pour le super, 80 FCFA pour le gasoil et 500 FCFA pour le butane). Une ingénierie perverse pour notre économique mais à respecter. 

Donc en fait, la demande d’hydrocarbure de notre économie peut déjà supporter ces prix augmentés, mais la conséquence est que cette l’augmentation, qui profite aux intervenants de la chaîne de l’offre, alourdi le moteur de la marche vers le développement économique, une réduction des prix accélérera plutôt le moteur de la marche vers le développement mais cette réduction diminuera les bénéfices des intervenants de la chaîne de l’offre. 

Donc ce problème de réduction de la charge de la subvention des prix au Cameroun se réduit à : soit de choisir d’accélérer le développement économique, soit de choisir de satisfaire les appétits des intervenants de la chaîne de l’offre. Voyons de plus près le choix privilégié. 


La mécanique et l’arithmétique de la réforme des prix 

Revenons donc au problème de la réduction de la charge de la subvention des prix ; quand l’Etat se décide de réduire la charge de la subvention, il doit choisir l’une des trois options possibles : (1) soit transféré toute la charge au consommateur, (2) soit transféré toute la charge sur les intervenants de la chaîne de l’offre, (3) soit partagée la charge entre les consommateurs et les intervenants de la chaîne. 

L’option choisie : transférer de toute la charge réduite aux consommateurs pour le super et le gasoil, surchargé en plus les consommateurs pour le profit des intervenants de la chaîne pour le super, le gasoil et le butane, et comme une moquerie au consommateurs, transférer de toute la charge aux intermédiaires de la chaîne de l’offre pour le pétrole lampant (le poids du pétrole lampant est moins de 7% sur le marché de consommation des hydrocarbures au Cameroun, donc vraiment négligeable). 

Transfert de toute la charge réduite aux consommateurs pour le super et le gasoil 
L’arithmétique de la réduction de la charge de la subvention nous laisse entrevoir que le gouvernement a réduit en tout la charge de la subvention de 74,33 francs CFA pour le litre du super et de 44,48 francs CFA pour le litre du gasoil (à faire le calcul a partir d’ici http://www.camer.be/34561/6:1/cameroun-augmentation-du-prix-carburant--la-version-de-issa-tchiroma-aux-camerounais-cameroon.html). Ceci implique que le prix que la SONARA vend à ses clients intermédiaires comme TOTAL Cameroun va augmenter de 74,33 francs CFA par litre du super, de 44,48 francs CFA par litre du gasoil. Ces intermédiaires vont de leur tour transférer ce prix aux consommateurs en augmentant le prix à la pompe de 74,33 francs CFA par litre du super, de 44,48 francs CFA par litre du gasoil. En fait si on respectait ce transfert de charge à la lettre, le prix du litre du super devrait être de 643.33 (569+74,33) francs CFA et le prix du litre de gasoil devrait être 564.48 (520+44,48) francs CFA. 


Surcharger les consommateurs au profit des intervenants de la chaîne pour le super, le gasoil, et le butane 

Pour le super et le gasoil, le gouvernement n’a pas seulement transféré sa charge de la réduction de la subvention aux consommateurs. En augmentant les prix tels que 81 FCFA pour le super, 80 FCFA pour le gasoil, le gouvernement a non seulement transféré aux consommateurs sa charge de la subvention de 74,33 francs CFA pour le litre du super et de 44,48 francs CFA pour le litre du gasoil, mais aussi il les a surchargé de 6,67 (81-74.33) francs CFA par litre de super, de 35,52 (80-44.45) francs CFA par litre de gasoil qui vont s’ajouter au profit des intervenant de la chaîne de l’offre. Et aussi, l’augmentation de 500 francs CFA par 12 kilos et demi de butane et une surcharge aux consommateurs qui bénéficie les intervenants de la chaîne. 


Transfert de toute la charge aux intermédiaires de la chaîne de l’offre pour le pétrole lampant 

Le pétrole lampant est le seul produit des hydrocarbures que les intermédiaires ont accepté d’absorber les coûts. La raison est simple ici, c’est un produit qui pèse moins de 7% dans la consommation globale des hydrocarbures au Cameroun, donc quand les intermédiaires de cette chaîne acceptent de subir les coûts de 1,87 francs CFA par litre de pétrole lampant (réduction de la subvention de l’état par litre de pétrole lampant et maintien du prix à 350 francs CFA par litre), cette perte est très insignifiante par rapport au profit que ces intervenant engrangent grâce aux autres produits comme le super et le gasoil. 
La morale de l’histoire est que la route vers le développement de l’Afrique, surtout les pays de l’Afrique francophone, est encore minée par des intérêts spéciaux qui sont mieux équipés, mieux éduqués, mieux renseignés et mieux expérimentés sur le terrain africains que les Africains eux-mêmes. Donc mes chers frère et sœurs Camers, la route de la libération est le TRAVAIL, TRAVAIL et TRAVAIL, pour pouvoir rivaliser avec ses intérêts spéciaux. Comme le disait le Président AHMADOU AHIDJO, nous devons travailler dur pour nous libérer des appétits des puissances étrangères. 

JEAN PAUL SAMBA EPAPE
Montréal, CANADA
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