Face à la presse nationale à l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen samedi dernier, le Chef de l’Etat, chef des Armées a dit la détermination du Cameroun à combattre la secte islamiste jusque dans ses derniers retranchements.
Il lui avait été reproché d’être silencieux, beaucoup trop silencieux même, sur les actes de la secte islamiste Boko Haram à l’Extrême-Nord, dont les récents événements survenus dans la localité de Kolofata dont le bilan fait état de plusieurs pertes et vies humaines aussi bien du côté de l’armée camerounaise que des civils, d’enlèvement de personnes dont le sous-préfet, la famille du vice-Premier ministre Amadou Ali, et le lamido-maire de la localité, sans oublier les actes d’une barbarie indescriptible.
Après des officiers supérieurs de la gendarmerie nationale en poste à Garoua relevés de leurs fonctions en début de semaine et des réaménagements intervenus dans le personnel du ministère de la Défense vendredi, Paul Biya a pris la parole samedi dernier pour rassurer les Camerounais. Fait rarissime, le Chef de l’Etat s’est exprimé à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, en fin de matinée, avant de prendre son vol pour Washington DC, où il va prendre part au sommet Etats-Unis/Afrique qui s’ouvre ce jour et se referme mercredi 06 août 2014.
Sortir des moments difficiles
Sortir des moments difficiles
L’on s’accorde sur ce que, sur le fond et la forme, les propos du Président de la République sont ceux d’un chef de guerre déterminé à en découdre avec l’ennemi. Il indique que dans la vie d’une Nation, il y a toujours des moments difficiles à traverser. Parmi ceux-ci, il cite pour le cas de son pays la guerre révolutionnaire des nationalistes, le conflit armé avec le Nigéria au sujet de la presqu’île de Bakasssi et les villes mortes. Mais à chaque fois, se félicite le Chef de l’Etat, le pays s’en est toujours sorti.
«Ce n’est pas Boko Haram qui va dépasser le Cameroun», rassure-t-il. Avant d’ajouter : «Il faut faire preuve de courage, de solidarité et de patriotisme». Cela dit, il exprime la compassion et la solidarité de la Nation aux populations de l’Extrême-Nord qui sont durement touchées par la menace terroriste de Boko Haram. Dans la foulée, le Chef de l’Etat présente ses condoléances à ceux qui ont perdu des membres de leurs familles lors des récentes attaques. Sans doute, un clin d’œil au vice-Premier ministre Amadou Ali dont l’épouse a été enlevée lors de l’assaut du 27 juillet dernier.
Le président Biya indique par ailleurs que la question de Boko Haram est l’un des points principaux qu’il compte exposer au Président Obama, qui reçoit le Sommet Etats-Unis/Afrique dès ce jour à Washington DC. Le Chef de l’Etat espère ainsi voir ses homologues américain, nigérian, tchadien et nigérien s’impliquer davantage dans la stratégie régionale d’endiguement de la menace terroriste. Car selon lui, Boko Haram est «une menace internationale dont la solution doit être internationale».
En attendant, Paul Biya rappelle qu’il a déjà dépêché le chef d’état-major de l’armée dans la région de l’Extrême-Nord afin d’y réorganiser le dispositif sécuritaire. On comprend que des renforts aient été envoyés sur le terrain afin de donner davantage de moyens aux troupes engagées au front de la guerre contre la menace islamiste.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Laissez nous un commentaire sur cet opinion.