Le pouvoir s’acharne après le drame de Biyem Assi survenu le 17 octobre 2014 vers 15h1 à manipuler les faits, à soustraire les morts, à ressusciter les enfants et à jeter la responsabilité sur la population. Le Professeur Robert Nkili a beau dire que je fais dans l’émotion, mais pour moi l’émotion n’est pas politique, elle est humaine et quand elle est collective elle met le peuple en mouvement. C’est ce qui justifie mon non déplacement jusque-là sur les lieux du drame.
Cette volonté de Monsieur Robert Nkili à vouloir nous montrer que les morts ne sont pas morts, confirme simplement dans quelles dispositions se trouve le gouvernement. Il ne supporte pas que tout le monde le voit tel qu’il est c’est-à-dire nu. Le gouvernement camerounais est déstructurant et réellement déstructurel suivant la définition inversée de Susan Strange2 quand elle parle de la capacité et de la détermination de l’ordre et ou du désordre intérieur dont sont capables certains Etats. A regarder le Cameroun, il est aisé de constater qu’il a perdu la capacité de faire, et le pouvoir de faire-faire.
La solidarité et la mobilisation vont s’amplifier. Et au bout du compte le résultat sera le même et le camouflet plus grand, les morts seront visibles et tout le monde comprendra que le gouvernement est dans l’incapacité de faire et de faire-faire d’où la grande paralysie dans laquelle nous sommes installés aujourd’hui.
Pour ma part hors émotion même si j’affirme que celle-ci est raison, je propose la création dans un bref délai d’une Haute-Autorité de la Circulation et de la Lutte contre la Criminalité routière et l’Incivisme. Elle aura en charge la gestion des auto-écoles, l’organisation et la délivrance du permis de conduire, la mise en place de la signalisation routière et le respect des mesures prises par le gouvernement en matière de civisme et de circulation routière. En définitive la répression est bien mais la formation est mieux.
1 C’est l’heure à laquelle les réseaux sociaux ont commencé à diffuser les premières images.
2 The Retreat of the State, 1996.
2 The Retreat of the State, 1996.
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