Dans son discours improvisé le 13 octobre 2014 à l’occasion de la libération des 27 otages camerounais et chinois au Palais de l’Unité, le Président de la République recentre les débats en corrigeant les errements et les dérives observés dans l’opinion, il reprécise le sens de son combat et surtout la cible. Du coup, les experts autoproclamés des médias, les auteurs des appels à la haine et à la stigmatisation, les spéculateurs intéressés de tous bords se retrouvent à la touche. Mieux au banc de la Communauté nationale.
Pendant plusieurs mois, l’opinion publique nationale et au-delà est prise en otage par certains intervenants et consultants des médias, imposteurs devant l’Eternel qui sans présenter de preuves valables déclarent sans réserves qu’une rébellion est en gestation dans la partie septentrionale de notre pays en vue de prendre le pouvoir par les armes. Cette rébellion pour eux est formée et entretenue par les ressortissants de cette région de notre pays. Selon eux, Boko Haram qui est officiellement indexé par les pouvoirs publics n’était pas la bonne cible, des noms de certaines personnalités originaires du Grand Nord, membres supposés de cette «rébellion» sont ressassés tous les jours dans la presse qui de ce fait les présente comme les ennemis de la Nation, les traitres à la Patrie.
Dans cette campagne de dénigrement et de stigmatisation savamment orchestrée, la palme d’or de la bêtise revient aux auteurs de «l’appel de la Lekié» qui dans une déclaration faite à la fin d’un séminaire du RDPC tenu à Obala les 30 et 31 août 2014, une pseudo motion de soutien au Président de la République intitulée «Appel de la Lekié pour une guerre totale contre la secte islamiste et étrangère et ses complices au Cameroun», a été rédigée et les auteurs ont présenté les ressortissants du Grand Nord comme des complices de Boko Haram et surtout des hypocrites déloyaux ainsi que l’attestent les extraits suivants : «Non aux complices de Boko Haram, principalement dans les Régions septentrionales du Cameroun, et à leurs stratégies sournoises ou leurs tentatives d’incitation à la partition du territoire national, à la lumière des développements fort regrettables enregistrés dans d’autres pays ou régions du continent».
Ils ajoutent «Non au chantage politique assimilable à une tentative de prise en otage ou de déstabilisation des Institutions de la République ou à une conspiration politique, inspirée par des fins diverses, notamment des ambitions politiques personnelles ou régionalistes». Il est clair qu’au regard de ces extraits, les auteurs de cette motion de soutien espéraient une chasse à l’homme et une traque tous azimuts des originaires du septentrion. Heureusement, ils ont connu un rejet en bloc de leur dessein par les ressortissants de la Lekié et l’écrasante majorité des populations Camerounaises.
La réaction présidentielle était dès lors inévitable et la libération des otages Camerounais et Chinois était l’occasion rêvée, et le Président de la République a saisi cette opportunité pour saluer la mobilisation et la détermination de l’ensemble des populations Camerounaises et de nos forces de défense et de sécurité. Il loue le courage particulier des populations de l’Extrême Nord qui subissent dans leur chair et sur leurs biens au quotidien les souffrances que leur impose cette grande insécurité qui sévit dans leur région. A propos, le Chef de l’Etat déclare : «Nous devons ce bon résultat également à l’engagement des populations du Cameroun, que ce soit du Nord, du Sud, de l’Est ou de l’Ouest ; je dirais plus, les populations de l’Extrême-Nord qui vivent le calvaire tous les jours mais qui apportent aux forces de l’ordre un concours que nous apprécions».
Le Président de la République a également refusé de suivre les sirènes de la division, de la déstabilisation et de la stigmatisation de ses compatriotes du septentrion sournoisement insinuée par les auteurs de «l’appel de la Lekié» et bon nombre d’opportunistes et de courtisans. Il déclare pour cela : «le gouvernement camerounais quant à lui vous donne l’assurance qu’il va continuer sans relâche à combattre le Boko Haram jusqu’à son éradication totale.» Et voilà qui recentre enfin le débat. Vivement que les Néo-nazis et les apprentis fascistes ne puissent pas triompher de la République.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Laissez nous un commentaire sur cet opinion.