Succès: 35 chefs d’Etat et de gouvernement présents. 900 journalistes accrédités. Le Sénégal, pays de la téranga a gagné avant tout le pari de la mobilisation du monde francophone, avant de gagner celui de l’organisation. L’Organisation internationale de la Francophonie a en plus pris à Dakar la voie de ce que l’hôte du sommet, Macky Sall, a appelé la « Francophonie des peuples » qui devra se traduire par davantage d’actions concrètes en faveur des populations.
Propositions: L’allocution du président Paul Biya, l’une des quinze ayant marqué la cérémonie d’ouverture, fut un remarquable exercice de densité et de concision. La formule d’appel achevée, le chef de l’Etat est directement entré dans le vif du sujet par une « attaque » qui ne pouvait ne pas capter l’auditoire : « Nous savons depuis longtemps que le monde n’est pas juste ». Ce qui a rendu très audible l’appel du président de la République à plus de solidarité face au terrorisme, «une menace devenue mondiale». Une nécessaire solidarité aussi sur les fronts du développement économique et de la lutte contre Ebola. Le chef de l’Etat propose l’élaboration de projets pour concrétiser la sollicitude de l’Oif pour les femmes et pour les jeunes. Mais aussi la mise en place d’un plan de sauvetage pour le Lac Tchad, à l’occasion du sommet sur le climat Paris 2015.
Concertations: en marge du sommet de Dakar, le président Paul Biya a eu trois tête-à-tête avec les présidents Mohamadou (Niger), François Hollande (France) et le Premier ministre canadien, Stephen Harper.
Hommages: Le secrétaire général sortant de l’Oif, Abdou Diouf, estimait que la rencontre de Dakar n’était pas « un sommet comme les autres ». Comme pour lui donner raison, l’ancien chef de l’Etat du Sénégal a reçu une pluie d’hommages tout au long du sommet. Le Centre international de conférences fraîchement sortie de terre à Djiamiadjio, dans la banlieue sud de Dakar, ce « miroir des baobabs » dressé en pleine steppe, pour un coût de 57 milliards F, porte désormais son nom. Cette annonce faite par le président sénégalais Macky Sall, à l’ouverture de la conférence, a valu une « standing ovation » au secrétaire général sortant.
Femmes: Le sommet de Dakar avait pour thème : « Femmes et jeunes en Francophonie : Vecteurs de paix, acteurs de développement ». Quel meilleur hommage à la femme que le choix de Michaëlle Jean, l’ancienne gouverneure générale du Canada, pour succéder à Abdou Diouf. Face à quatre concurrents hommes à la carrure, à l’expérience et l’expertise avérées.
La Francophonie des 80: Il a été résolu, au sommet de Dakar, l’admission du Mexique, du Costa Rica et du Kosovo en qualité d’observateurs. Ce qui fait que l’Oif soit constituée aujourd’hui de 57 Etats membres et de 23 Etats observateurs.
Les morts ne sont pas morts: Dans son allocution d’ouverture, le président Macky Sall a déclamé des extraits du bien connu poème du conteur sénégalais Birago Diop, en hommage au président Léopold Senghor et autres pères fondateurs de la Francophonie, aujourd’hui disparus.
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