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BUDGET 2015 DE L’ETAT DU CAMEROUN L’ANALYSE D’ERNEST PEKEUHO

Le budget de l’Etat du Cameroun pour l’année 2015 entre en exécution ce mois, contrairement aux années précédentes où le ministère des finances et celui de l’économie de la planification et de l’aménagement du territoire avait chacun de leur côté lancé le budget, alors que ceux de 2013 et 2014 sont exécutés jusqu’ en Mars de l’année suivante, ce qui nous pousse à faire une réflexion sur ce budget et de se questionner sur ce qui bloque ?

Après la performance de 5,8 % enregistrée cette année - 5,3 % selon le FMI -, le gouvernement escompte 6,3 % de croissance en 2015, a dévoilé le Premier ministre le 25 novembre, en présentant les perspectives économiques du pays aux députés.

Le budget 2015 du Cameroun s’élève à 3 746,6 milliards de F CFA avec une hausse de 13 % soit une augmentation de 434,6 milliards de F CFA par rapport à l’exercice finissant, le projet de loi de finances déposé par le gouvernement le 25 novembre devant l’Assemblée nationale et le Sénat a été adopté après avoir montré au grand jour le manque de cohésion entre les deux chambres du parlement, ce qui nous poussent à se questionner sur les qualités des hommes même qui votent ce budget. Comment expliquer que les députés et les Sénateurs sur le problème aussi simple de la défense du budget parviennent à démontrer au citoyen lambda que ‘‘ un article de la loi dit quelque chose et son contraire ‘‘ ? Mais au final ils ont voté à une majorité écrasante.


Accroissement des dépenses

Cette hypothèse sous-tend le budget 2015 du Cameroun qui s’élève à 3746,6 milliards de F CFA (environ 5,7 milliards d’euros), en progression de 434,6 milliards de F CFA (660 millions d’euros), soit une hausse de 13 % par rapport à celui de l’exercice finissant.

 Cette augmentation, qui s’appuie sur un accroissement des recettes, se justifie, selon Philemon Yang, "en raison de l’entrée en vigueur de la loi du 18 avril 2013 fixant les incitations à l’investissement privé au Cameroun. Il en est de même de la prise en compte des activités préparatoires des coupes d’Afrique des nations de football 2016 et 2019, ainsi que d’autres grands projets prioritaires".

La rente pétrolière devrait rapporter près de 775 milliards (+5,71 %), tandis les recettes non pétrolières s’élèveraient à 2247 milliards (+14,09 %). Le Cameroun recourra aux obligations pour 320 milliards (+14,28 %). Les dépenses de fonctionnement (2159 milliards) et d’investissement (1150 milliards) progressent de 150 milliards en valeur absolue.

Le projet de loi de finances inclut également sur un emprunt obligataire de 280 milliards de F CFA en 2014 contre 250 milliards de F CFA en 2013, 310 milliards en 2015. On est en voie de se demander pourquoi continuer à demander au Ministre de l’ Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Emmanuel Nganou Djoumessi, de faire des emprunts extérieurs à des pays alors qu’on sait qu’ après 5 ans on va rembourser plus du double de la somme emprunter, le marché d’emprunt local est juteux le gouvernement gagnerait à enrichir les Camerounais qui décident de prendre ce risque.

Selon les données de Perspectives économiques de l’Afrique (Seul rapport annuel assurant le suivi détaillé des performances économiques de 53 pays d’Afrique, Les Perspectives économiques en Afrique utilisent un cadre analytique rigoureusement comparable. L’édition 2015 met l’accent sur la transformation structurelle et les ressources naturelles en Afrique), le déficit budgétaire du Cameroun a atteint 3,5% du PIB en 2012. Il devrait représenter 3,9% du PIB en 2013 et 4,2% en 2014.

L’une des supposée à en croire le MINFINANCE depuis l’exercice 2014, on a assisté à la mise en exploitation d’un logiciel informatique chargé d’assurer l’efficience et célérité de l’exécution du budget de l’Etat, mais au terme rien de concret

On est appelé à se questionner si on va mieux utiliser les ressources humaines cette fois, parce qu’aucun ordinateur ne s’allume seul et aucun n’introduit ses données

Comment expliquer aux camerounais que le BIP des deux premiers Budget Programme du Cameroun ont été exécuté à moins de 30 % ? pour ceux qui connaissent le Cameroun, on pouvait s y attendre quand on sait que depuis les année 93 seul l’armée, la police, la diplomatie, l’éducation, la magistrature renouvellent chaque année ou chaque deux ans leurs effectifs.

Mais les ministères d’actions qui doivent oeuvrer dans l’investissements au Cameroun, tels que les Ministères des finances, de l’économie du plan et de l’aménagement du territoire, des postes et télécommunications, des travaux publics, de l’Eau et l’énergie, de l’industrie, des mines et du développement technologique sont aujourd hui appelé à tirer tout leurs cadres de l’école normal du Cameroun. Que peut ont attendre des professeurs d’histoire et de français à la tête des commissions purement techniques ?

 Incapacité à pouvoir atteindre l’objectif des recettes

Mais quand le Premier Ministre espère une augmentation, qui s’appuie sur un accroissement des recettes, "en raison de l’entrée en vigueur de la loi du 18 avril 2013 fixant les incitations à l’investissement privé au Cameroun, on a à se questionner s’il vit dans ce pays.

Le Cameroun n’est pas un pays en guerre, mais un pays de paix comme le laisse dire le RDPC, mais pourquoi n’y a t-il pas un engouement pour les investisseurs? Ceux qui ont été là à l’exemple d’AES, sont partis sans crier gare, il faut tout simplement constater que le système a créé les fondements de son autodestruction. Nos institutions sont corrompues, tout agent de l’état, tout haut fonctionnaire en passant par nos élus considèrent que tout service rendu au citoyen est une faveur et par conséquent il faut des dessous de table. Le président dictateur après 20 ans d’exercice de haute fonction au sein du gouvernement Ahidjo et 33 ans de magistrature suprême donc 53 ans au service de l’Etat du Cameroun continu à traiter les camerounais et son opposition comme des papiers toilettes, des assoiffés du pouvoir, des apprentis sorciers alors que 33 ans ne lui suffisent toujours pas. 33 ans au pouvoir et dire qu’on n’est pas soi même un assoiffé du pouvoir, c’est traiter les camerounais comme des idiots, des cancres des indolents, des dormeurs. En bref un peuple qui a peur et qu’il peut écraser avec son armée de destruction massive et ses lois contre le terrorisme.

Le pays de la paix n’attire pas des investisseurs étrangers et sa diaspora comme cela se voit dans d’autres cieux, plusieurs facteurs concourent a cette situation, les maquettages, la corruption, raquettes, les investisseurs sont découragés de venir investir ce qui prive l’Etat des recettes fiscaux et notre jeunesse des emplois que cela aura du générer et par conséquence pas de développement. Un gouvernement a besoin d’être critiqué, d’être contrôlé. Sans critique ni contrôle on abouti a une autodestruction, à une inertie amorphe et le meilleurs élève de Mitterrand est l’exemple même de cette inertie amorphe qui nous a ramené au plus bas de la fosse.

 Rappeler vous quand Ndembiyembé était directeur de la SOPECAM, il intitulait à la une de Cameroun tribune: ‘‘La Magnanimité du Président Paul Biya ‘‘ ceci après un décret présidentiel attribuant l’ancienne présidence de la république au ministère de la culture, comme si Paul Biya individu faisait don de son bien privé à l’état du Cameroun. A propos des biens l’art 66 de notre constitution promulgué par Paul Biya le 18 janvier 1996 stipule que ‘‘ Le président de la république, le premier ministre, les membres du gouvernement et officiels doivent déclarer leurs biens et avoirs les deux avant et après le terme de leur mandat ‘‘. Mais a-t-il déclaré ses biens ? Il prêche lui même par le mauvais exemple. La manière dont on gère les fonds public amène tout camerounais soucieux du sort de ses compatriotes à se révolter, à dénoncer le système de mafia mis en place pour spolier les plus pauvres.

Ce qui se passe également au sein des partis politiques est le reflet de la gestion de notre pays. Les initiateurs des actes de changements, les courageux, nous savons à quoi ils sont exposés: intimidation, corruption des membres, trahison, dénonciation, emprisonnement, empoisonnement.., méthode employée par tous les dictateurs. Le meilleur élève de Mitterrand, a ramené le Cameroun au rang des pays pauvre très endette; Biya est l’inertie même du peuple camerounais, un homme atteint de ménopause politique, de cécité stratégique, il devra par conséquent se rendre au Benin , au Ghana pour se former et se ressourcer à l’école de la démocratie dont il se vente tant. L’opposition des années 90/92 n’existe plus au Cameroun tout est noyé dans un alignement qui ne dit pas son nom UNDP de Bello, le MDR de Dakole, Issa Tchiroma qui a longtemps erré avec son FSNC rejoint la mangeoire. Regardez nos partis politiques pour ne citer que ces quelques exemples : l’UPC est confisqué par des gens qui en ont fait leurs patrimoines personnels, le SDF de Fru Ndi, the father founding ne laisse la place à aucune alternance, , l’UDC de Ndam est la propriété de ce dernier et de sa femme, on s’attend plus à une succession matrimoniale qu’à toute autre chose.
-seul l’emprunt obligataire de près de 490 millions d’euros en 2015 soit 310 milliards de nos francs peut être réalisé.

On peut donc dire sans risque de se tromper que le budget 2015 comme les précédents est une grosse farce.


Ernest PEKEUHO,Président National du BRIC,Bloc pour la Reconstruction et l’Indépendance économique du Cameroun 
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