De plus, l’affaire Paul Fokam Kamogne ne peut qu’animer la galerie républicaine au point où on le considère comme étant le tombeur des chefs d’Etat en Afrique. Quel pouvoir la presse camerounaise voudrait donner à ce personnage, promoteur des emplois dans le pays ? Pourquoi dans cette mêlée politique liée à la succession de Paul Biya, les chroniqueurs oublient qu’au Cameroun, une Afrique en miniature, l’homme à qui le destin confiera la succession de l’actuel chef de l’Etat ne sera que le produit de la providence ? En 04 ans d’existence, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun de Maurice Kamto ne pourra pas encore persuader les 253 ethnies que compte le Cameroun. L’opposition camerounaise encrée dans le mimétisme politique devrait attirer l’attention de Maurice Kamto dans sa vigilance et la curiosité d’une allégeance trompeuse. Question juste pour certains leaders d’opinion de se faire de l’argent issu de la campagne du Mrc.
Baham est-il un fils trahi de l’Ouest ?
D’après certains observateurs politiques, le département des Hauts Plateaux parmi les 07 que compte la région de l’Ouest est un enfant d’un autre genre parce que géniteur d’une élite politique un peu marginalisée au sein du régime. Pourtant, Paul Biya depuis 1982, a fait des fils de Baham ses hommes de main parmi lesquels Claude Tchepanou, ancien ministre des Travaux publics et Transports, Augustin Kontchou Koumegni, ancien ministre de la Communication et Des Relations extérieures, pour ne citer que ces deux-là. Le Professeur Kamto qui a contribué d’une manière très significative à l’heureux dénouement du dossier de Bakassi a été remercié par le chef de l’Etat avec son poste de ministre délégué au ministre de la Justice et Garde des Sceaux.
Mais l’homme n’a pas apprécié cette mesure à la juste valeur de son action avec à la clé l’ombrage que lui faisait Amadou Ali. On peut aussi signifier la sortie du navire de Maurice Kamto comme le résultat d’une entente politique avec Marafa Hamidou Yaya, en rapport avec la présidentielle 2018. La politique au Cameroun a besoin des concurrents forts et véloces comme Macky Sale au Sénégal, Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire, Buhari au Nigeria et bien d’autres leaders africains qui ont renversé les chefs d’Etat en fonction. Ce qui fait dire que Maurice Kamto devrait d’abord affuter ses armes politiques pour mériter le nom qu’on voudrait lui attribuer. Quant à ceux qui veulent déstabiliser Paul Fokam Kamogne, le Pdg d’Afriland First Bank, nul ne peut empêcher une étoile de briller si ce n’est Dieu le Créateur. La politique et les affaires vont de pair comme les chromosomes d’un couple, la liberté de financement politique est accordée à toute personne qui en a les moyens pour ses intérêts.
Jean Lambert EYENG
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