Cette solution bureaucratique et non opérationnelle ne correspond pas aux attentes de la diaspora qui revient à la charge en insistant uniquement sur la reconnaissance de la double nationalité. Paul Biya a-t-il peur de la diaspora camerounaise ? Pourquoi ne pas réviser la loi sur la nationalité et permettre à ceux qui possèdent la double nationalité d’exercer aussi officiellement leur droit de vote ? Comment Paul Biya veut-il compter sur une diaspora camerounaise qui n’a ni les facilités juridiques nécessaires pour donner le meilleur de lui-même ni un dispositif institutionnel approprié créé et mis en place pour son information et son accompagnement ?
Vivement un grand débat national
Disponibilité et diffusion permanentes de l'information dans les domaines économique, social, culturel et commercial; des mesures incitatives spécifiques en faveur de la diaspora; une plus grande reconnaissance des aptitudes et compétences intellectuelles, scientifiques et techniques de la diaspora à contribuer au développement du Cameroun. Le Cameroun, qui veut émerger en 2035, fait encore partie des rares pays africains qui ne reconnaissent pas la double nationalité. Un autre débat reste d’actualité. Celui de la possibilité pour les détenteurs d’une double nationalité à occuper ou non certains postes de responsabilité au sein des institutions étatiques ou la possibilité à accéder ou non à la fonction de président de la République ! Vivement un grand débat national sur la double nationalité au Cameroun.
© La Nouvelle Expression : Edmond Kamguia K.
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