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La guerre contre le Cameroun : « coller la petite » de Franko porte ses premiers fruits ? par Douala Ngando

Une grenade aurait explosé aux mains de deux étudiants, tuant l'un deux dans un quartier populaire de Douala, entrainant une puissante panique, démesurée. Cet évènement vient rappeler que le Cameroun est en guerre. Et malgré tous les moyens de communications modernes que nous disposons aujourd'hui, cette évidence n'arrive pas à s'imposer aux Camerounais comme une réalité qui menace leur existence, tellement les colonialistes sont déterminés dans leur démarche. Pour rappel, à cause de cette guerre :
-          Les Camerounais vivent dans un pays dont les portes sont contrôlées par Bolloré
-          L'eau et les sources d'énergie (la vie) sont contrôlées par l'extérieur
-          Toutes les artères de la vie au Cameroun sont contrôlées par l'extérieur au point ou pratiquement, seuls les étrangers ont le droit d'être riche au Cameroun.
-          On dénombre plus d'un milliers de victimes (civiles et militaires), sans compter les disparus, villages entiers complètement déstabilisés et des centaines de milliers de déplacés.
-          Le Cameroun doit assumer des camps des refugiés nationaux et étrangers.

Dans toute l'histoire de l'humanité, et de tous les temps, il y a toujours eu une corrélation directe entre la teneur de la musique ou l'œuvre des artistes et la situation socio-politico-économique des pays.
D'une manière générale, dans les pays en guerre, les chansons ou les œuvres d'art qui sont mis en avant sont ceux qui apaisent les citoyens en cas de guerre civile ou qui galvanisent les soldats et les populations afin de maintenir leur vigilance et leur bravoure face à l'ennemie en cas de guerre contre l'étranger.

Pendant plusieurs années après les Indépendances, Les artistes Africains se sont inscrits dans cette logique et les Camerounais, par exemple, ont apprécié, en primeur, l'œuvre gigantesque de Lapiro de Banga, qui a contribué énormément à maintenir la flamme de l'UPC insufflée par Ruben Um Nyobe.
Mais, depuis un certain temps, l'Afrique est entrée en état de dormance. Au Cameroun, comme un peu partout d'ailleurs sur le continent, les impérialistes ont compris qu'ils pouvaient compter sur les fameux légendaires traitres d'Afrique pour mener à bien leur guerre. Les artistes locaux sont,à ce propos, en première ligne pour endormir les populations.

Le cas de Franko, avec « Coller la petite », est une bonne illustration de cet état de fait. Alors que nous enregistrons des pertes énormes au Nord du pays et ladéstabilisation de plusieurs villages, ce chanteur invite les Camerounais à faire la fête, et pas n'importe comment, de la façon la plus dépravante possible.

Attention ! Je n'incrimine pas particulièrement ce pauvre artiste qui n'est qu'une boite de résonnance. D'ailleurs, il n'est pas le premier à défrayer la chronique au Cameroun.

Je pense que c'est une question de conscience nationale et tout le monde a sa part de de responsabilité, de l'arrangeur jusqu'au producteur en passant par le peuple et le gouvernement Camerounais qui ne prends pas la mesure de ce genre de désastre dans le contexte actuel du Cameroun. Il faut se rendre compte que, dans toute la chaine administrative Camerounaise, seul un préfet, du département de la Mifi, Joseph ToverTwanga, a signé un arrêté interdisant cette aberration.
Pendant ce temps, les vrais artisans de cette vérole, se frottent évidemmentles mains et s'en donnent à cœur joie en propulsant le morceau au sommet de plusieurs hit-parades. Il faut dire que cette action porte des fruits car, pendant qu'on enregistre de plus en plus de morts au Nord Cameroun,on enregistre également et sporadiquement des paniques suites aux tentatives d'attentat à Yaoundé et à Douala. Ces paniques,démesurées, trahissent une baisse de vigilance évidente, telle que recherchée par les apprentis hypnotiseurs de l'Afrique.

En guise de bonus a cet endormissement, le Cameroun doit au contraire veiller à la protection et la libération des occidentaux, cibles principales officielles de BokoHaram. Et c'est peut-être là l'exploit extraordinaire du Cameroun car en cinq ans d'attaque contre les intérêts occidentaux, BokoHaram n'a encore tué un seul occidental ou détruit un seul de leurs intérêts.Fort de ce succès, ces grands manitous projettent de présenterces obscénitéssur le plan internationalcomme la plus grande contribution musicale de l'Afrique de tous les temps, une sorte d'équivalent du Gangnam Style du CoréenPsy.

Comme d'habitude, l'image de l'homme Africain, celui qui n'est pas entré dans l'histoire, s'en trouve auréolée, avec un message simple : Vous pouvez faire tout ce que vous voulez de ce continent, ses hommes n'ont en tête qu'une idée, aussi bestiale que cela puisse paraitre.

Conclusion,
Il ne s'agit pas de faire l'apologie de la tristesse ou de chanter à la gloire de la mélancolie. Tout de même, il faut adapter ses moments de détente aux réalités de la vie. Pour mémoire, dans tout le Cameroun, quand une personne tombe, la famille et le quartier tout entier, qui est en deuil, adapte ses besoins économiques et de détenteà cette situation.

Donc !
A la question : « Mon ami je dis hein (wouai) tu ne danses pas ? »
Il faut répondre :« Mon pauvre con, je ne danse pas car je suis en guerre ».
Alors, mobilisons-nous sans relâche, restons vigilants, afin de barrer la voix aux esclavagistes.


Douala Ngando

Ngando Douala

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