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RÉPONSE AU COMMUNIQUE INFAME DE L'AMBASSADE DU CAMEROUN A PARIS par ABDELAZIZ MOUNDE


Dans le monde moderne, l'administration n'est pas un monstre froid. Il n'est pas interdit d'avoir du coeur-on ne parle pas seulement d'émotion. Et les derniers événements sont aussi l'illustration d'une deshumanisation que le responsable politique, l'administratif ou le haut fonctionnaire doivent intégrer.

C'est terminé l'époque de l'administration de papa, avec, avatar des années coloniales, les communiqués laconiques et rigides qui viennent d'en haut.

Le Cameroun est notre pays à tous. Et ses représentants doivent en tenir compte. Ceux qui sont élus, disposent de l'onction et de la légitimité populaire comme ceux désignés, dans le cadre de notre diplomatie, pour défendre nos intérêts, faire rayonner notre pays.

Je crois qu'il ne faut pas essayer de faire pire que M. Mama Fouda, parangon de négligence, lequel a choisi de mettre une cravate chic, alors que le pays sous le choc l'attendait à Douala. Et dans une froideur abjecte, a commis l'une des plus absurdes erreurs de communication de crise de notre histoire, tant sur la forme que le fond.

Que de choses, au fil de cette actualité, le contrarient et mettent à mal une version développée dans la précipitation, dans une vieille tradition de l'arrogance des gouvernants ! Les faits, les circonstances, les témoignages. Tout comme l'attitude à saluer du gouverneur du Littoral qui après nos annonces, celles de tous les camerounais debout, s'en rendu dans la famille de Mme Koumatéké, évoquant d'ailleurs la prise en charge des obsèques, dont nous sommes nombreux à avoir déjà.

Faire pire et le communiqué de l'Ambassade du Cameroun en France, dans une veine inutilement arrogante, vient de causer la troisième mort de Monique Koumateke, tout au moins celle d'une version officielle qu'aucune logique sérieuse, au regard des recoupements, ne validerait.

Et puis, je trouve les officiels bien hardis, face aux développements de cette affaire. Ils seront désavoués face à l'avalanche d'évidences qui déboulent sur la version risible donnée par le ministre de la Santé.

Un peu de patience et comme de coutume dans notre histoire, il sera confirmé qu'il y'avait zéro cadavre dans. ...la malle arrière. Une expression exotique du ministre Fouda que le chargé d'affaires a eu tort de reprendre.

D'une part, parce que personne de sérieux en France ne peut admettre qu'un corps soit dans un coffre et n'en sort pas, suivant le principe de rigidité, complètement déformé, prenant une forme incurvée.

Et d'autre part, parce que pour une ambassade, il n'est pas très reluisant de déformer l'image de notre pays, très franchement, il ne faut plus faire comprendre au monde, qu'au Cameroun, il n'existe point, dans la capitale économique du pays, un service ambulancier qui pourrait transporter, autrement que dans une ... malle arrière un patient.

Je ne sais pas qui est barbare dans cette affaire. Un ministre qui au mépris de la réalité sociale et économique, prend avec le gouvernement l'initiative de mettre en place une assurance maladie pour les membres du gouvernement et leurs familles, alors même que 98 % de la population en sont dépourvus. Où est l'humanité dans cela ? Peut-on l'expliquer ?

Je ne sais pas qui est barbare dans cette histoire. Un ministère qui s'oblige à rédiger dans la précipitation une circulaire après le décès d'un jeune médecin, pour négligence et mercantilisme avéré dans les hopitaux ? Oui, il a fallu que Rose Tackle, après qu'on lui ait vendu une lame à la pharmacie de Laquintinie, ouvre un ventre pour que la charge de la barbarie soit retournée au Cameroun. Sortons de notre moyen-âge !

A charger la famille, l'on se dédouane brutalement de nos propres turpitudes. Celle d'un système de santé, qui a promis la santé pour tous en l'an 2000, ne réussit pas à assurer les urgences pour tous et les soins de base universels, dont il faut constater collectivement l'échec ou tout au moins la rare efficacité puisque notre propre chef d'Etat ne lui fait guère confiance préférant se faire suivre en Suisse.

Ou, plus largement, l'ensemble des dignitaires du régime, dont la prise en charge plombe les finances des ambassades qui pour le coup n'ont pas les moyens pour organiser, mettre en place et dynamiser de vrais structures, projets et événements à l'exemple de Paris, véritable hub hospitalier du Cameroun en France.

Voilà les éléments qu'on devrait retrouver dans un communiqué en de telles circonstances, dont le moindre des défauts n'est pas l'absence de recul et une charge inutile contre la famille à la lumière des derniers développements de cette affaire qui fera changer bien des choses dans notre pays, à mesure que l'élan perceptible soit maintenu.

Et pour le redire, le Cameroun doit reformer en profondeur sa gouvernance diplomatique pour que de tels cadres brillants ne projettent un peu de lumière dans leurs communiqués, craignant le courroux de " la très haute hiérarchie " où malgré l'évidence des compétences de ne pas être maintenu à un poste.

Lire ladite lettre en dessous
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