Pourtant avec deux avions, la Camair marchait très bien du temps d'Yves Michel Fotso

Et je le redis encore, au temps de YMF, la Camair exploitaient simultanément deux (02) je dis bien deux Boeing 747 dont un était le le fameux B747-200 "Mont Cameroun", de son nom de baptême et l'autre un B 747-400 baptisé "Big-Boss". Ceci montre à suffisance que la demande Camair était là. Les Zaïrois allaient à Bruxelles par la Camair avec la ligne Kinshasa (KIN) - Douala (DLA) - Paris (CDG) - Bruxelles (BRX) en 747-200 alors que la compagnie SABENA était là et faisait même KIN - BRX sans escales, mais les vols Camair sur cette ligne étaient pleins. 80% et très souvent plus du taux de remplissage était atteint. De l'autre côté sur la ligne Douala (DLA) - Yaoundé (NSI) - Paris (CDG) ne désemplissait pas. Deux fois par semaine, le "Big-Boss" allait jusqu'à Garoua (GOU) chercher les voyageurs dans le septentrion pour, via NSI, les transporter à CDG. 

A bord, la Camair nous la rendait bien en nous offrant un service de qualité. N'allons même pas parler de l'ambiance dans les avions. On avait envie que le voyage s'éternise. 
Au sol, malgré la désuétude des équipements aéroportuaires d'antan, YMF en personne, les manches retroussées veillait au bon déroulement des enregistrements tant pour les vols domestiques qu'internationaux. J'ai été témoins de la scène où YMF a catégoriquement ordonné le refus de l'enregistrement des "EXTRA" excédants de bagages de la femme d'un ministre, dans un autre cas, c’est toujours la femme d'un ministre munie d'un billet, d'après ses propres dires, gratuitement offert par l'ancienne direction, qui se faisait prier de reprendre la route de sa maison car la confirmation de son voyage avait été annulée au profit des voyageurs payants et elle avait été notifiée. Mais fort du trafic d'influence, elle était sûre qu'elle voyagerait en dépit de cette annulation. Mal lui en a pris, ce jour YMF était à l'enregistrement. 

par ailleurs, c'est une note de la présidence de la république signée de son SG qui instruisait à YMF de lever la mesure qu'il avait imposée à tout membre de gouvernement de se munir d'un billet d'avion dûment payé avant de voyager. 

La résiliation du contrat juteux pour certains membres du gouvernement, dont le ministre des transports et des finances de l'époque, avec Air-France (AF) au profit de la South-African-Arways (SAA) pour l'entretient des avions a sonné le glas de YMF et de la CAMAIR avec. Les français ne voyaient pas ça d'un bon œil surtout qu'en plus de cela, AF perdait des parts de marché importants (les tchadiens voyageaient par GOU - NSI, le Congolais et Zaïrois par KIN- DLA. Avec la complicité de certains membres du gouvernement, ils ont organisé la sortie de piste à CDG du "Mont Cameroun". Je rappelle que juste le train d'atterrissage avant était endommagé. Il aurait pu être réparé, mais l'avion a été vendu en pièces détachés. On ne sait pas où l'argent est passé. Puis à suivi la déchéance de YMF toujours orchestrée par ses détracteurs.

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