Le bref discours que le président Trump a prononcé
pendant sa prestation de serment en présence de 4 anciens présidents et des
dignitaires américains était une véritable déclaration de guerre contre
l'establishment constitué du complexe sécuritaire-militaro-industriel, les
banques, les multinationales, Wall Street, l'infrastructure politique et les
medias aux mains d'intérêts financiers. Ses récentes déclarations ainsi que les
événements de la politique intérieure américaine ne sont d'ailleurs que la
manifestation du violent affrontement qui fait rage entre le camp Trump et le système
politico-financier.
Bien que l'objet de cet article ne soit pas d'évaluer
l'arsenal que l'establishment pourrait utiliser pour déstabiliser Trump, une
crise financière fabriquée pour le rendre impopulaire ou une tentative
d'assassinat ne sont pas à exclure. Larry Summers ancien président du conseil
économique du président Obama et pur produit de l'establishment a déclaré, pour
préparer le terrain que le président Trump risque de provoquer une
crise financière
Le complexe militaro-industriel est dans tous ses états
depuis que le nouveau Président des Etats-Unis Donald Trump a réitéré son
intention d'établir des relations cordiales avec la Russie. En effet,
le climat d'hostilité avec Moscou génère à l'industrie militaire un profit de
plus de 1000 milliards de dollars.
Pour ne rien arranger, Trump envisage une nouvelle
orientation
de la politique américaine vis-à-vis Moscou. Il promet de
s'associer à la Russie pour détruire l'Etat Islamique qui n'est rien de moins
qu'une création des services de renseignement occidentaux pour déstabiliser les
régimes hostiles à leurs intérêts tels que ceux de la Syrie et la Libye. Il est
clair que cette nouvelle orientation ne plait pas aux mondialistes qui essayent
de conquérir et de soumettre tous les pays à leur diktat financier.
Dans la même dynamique, il s'attaque à l'Otan, qui a
récemment pris une posture interventionniste et qui n'est que la branche armée
du capitalisme international. Trump qualifie l'Otan d'organisation obsolète.
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Déjà, Le président Trump a émis de sérieux doutes sur la
véracité des rapports des services de renseignements sur l'implication de la
Russie dans les dernières élections américaines. Les rapports dénués de preuve
produits par ces services avec lesquels le nouveau président menait une guerre
larvée, avaient pour but d'esquinter la légitimité de son élection et de le
fragiliser. John Brennan, mondialiste notoire et Directeur partant de la
CIA a d'ailleurs, fait inhabituel de la part d'un serviteur de l'Etat
vis-à-vis d'un président, remis en doute la compréhension du nouveau président
sur la soi-disant menace que représente la Russie, et les dangers à la sécurité
nationale des Etats-Unis.
La grande campagne subtilement menée contre lui par la
presse qui ne l'a jamais aimé et qu'il a qualifiée à plusieurs reprises
d'individus malhonnêtes est un autre aspect de ce violent combat. Et cette
animosité va bien au-delà des medias américains pour s'étendre à presque tous
les medias occidentaux, propriété d'intérêts financiers partenaires ou
similaires. Le président Trump a évoqué le climat de guerre entre les medias et
lui au cours de sa première journée de travail. C'est d'ailleurs dans le cadre
de ce combat qu'il continue de twitter pour, comme il le dit lui-même,
contourner la presse et garder un contact direct avec ses supporters.
Il y a quelques jours, le Secrétaire de presse de la
Maison Blanche entrant a décidé d'étendre le corps des correspondants de presse
affectés à la présidence américaine, jusque-là dominé par les medias de
l'establishment à la presse alternative et aux bloggers. Cette décision qui
réduit l'influence des medias de l'establishment et augmente le profil des
organes tels que Breitbart ou infowars longtemps considérés comme théoriciens du
complot et qui l'ont beaucoup soutenu enrage encore plus les medias dominants.
Le nouveau président américain a également demandé à tous
les ambassadeurs américains de déposer leur démission dès sa prestation de
serment, dans l'objectif de démanteler le réseau d'influence des globalistes
américains et de mettre en place un réseau de patriotes.
Cet acte est pratiquement salvateur pour un pays comme le
Cameroun qui fait face à la grogne d'Anglophones dont des experts
d'Afrique Media pensent que tout en étant légitime, ces revendications sont
exploitées par des intérêts étrangers prédateurs dans le cadre de la
déstabilisation du Cameroun commencée avec la Seleka à l'Est et Boko-Haram au
Nord du pays. On peut imaginer sans peine que le maintien de l'ambassadeur
américain actuel et son réseau d'agents de renseignements par la présidente
Hillary auraient eue pour conséquence une accélération de cette opération de
déstabilisation à travers une aggravation de la situation sur le terrain.
Dans le même chapitre, le président Trump a signifié son
intention d'arrêter les opérations de renversement de régimes étrangers. A son
avis, il faut d'abord s'occuper des nombreux problèmes internes du pays au-lieu
de se livrer à des aventures qui bénéficient d'abord à l'oligarchie financière
internationale qui utilise la puissance de l'Etat américain dont elle a pris le
contrôle, pour ses basses besognes.
Tout ceci veut simplement dire que pour le moment, le
président Trump et l'Afrique ont au moins une chose en commun: le même ennemi.
Les Etats-Unis sont comme l'Afrique dans une captivité financière, la
différence se trouvant dans les interlocuteurs. Si l'Afrique francophone
a pour superviseur direct la France, le FMI et la Banque
Mondiale, le joug des Etats-Unis est entretenu au travers de leur banque
centrale. La Reserve Fédérale Américaine est contrôlée par les banquiers
internationaux, qui sont aussi les propriétaires de l'Euro.
Sur le court terme, Il est peu probable que cette
oligarchie puisse compter sur le soutien de l'administration Trump dans le
conflit que provoquerait la sortie du Franc CFA. Cette période de flottement
est exactement ce qui devrait intéresser l'Afrique. Les pays de la zone franc
devraient profiter de cette ouverture peut-être temporaire pour amorcer sans
délai leur sortie du CFA. Le moment ne peut pas être meilleur que maintenant
que le monde capitaliste est engagé dans une guerre civile endogène.
L'administration Trump par exemple, ne s'est pas attirée
beaucoup de sympathie parmi les dirigeants européens par ses intentions. Il est
improbable qu'elle s'engage dans une guerre de conquête aux cotés de la France
comme cela s'est fait en Libye. L'Allemagne elle-même, moteur de l'économie
européenne est agacée par l'exploitation par la France du Franc CFA qui fausse
le jeu parmi les utilisateurs de l'euro. Si les pays africains veulent sortir
du Franc CFA, c'est bien pendant les premiers moments de la présidence de
Donald Trump, spécialement si Marine Le Pen gagne les élections présidentielles
en France en 2017.
Ne nous leurrons pas, la sortie du Franc CFA ne sera pas
une partie de plaisir ; elle s'accompagnera forcement de chantage, de menace de
renversement de gouvernements, de tentative d'assassinats, d'actes de
terrorisme dans les pays africains, de déstabilisation de pays, de blocus
économique et financiers, choses qui expliquent la timidité des chefs d'Etats
africaine par rapport au Franc CFA. N'oublions pas que l'avenir de la France
dépend du Franc CFA. Une chose est également certaine, la France ne peut pas
réussir une entreprise aussi complexe et coûteuse sans le soutien des
Etats-Unis.
Dans cette optique, il faudrait porter ce combat au-delà
de la zone d'influence francophone et le mettre sur la scène internationale,
spécialement aux yeux du public américain, un peu comme cela s'est fait avec
l'apartheid en Afrique du Sud. Une internationalisation de ce combat
endommagerait sérieusement une image que la France veut garder respectable
auprès des peuples dits civilisés du monde.
Imaginez une France décrite comme le dernier empire
esclavagiste auprès des populations norvégiennes, hollandaises, allemandes ou
américaines? Des actions aux Etats-Unis impliquant des activistes noirs
américains ou des articles et vidéos en anglais postés dans des web sites ou
réseaux sociaux dont le but serait de propager le scandale financier auprès de
la communauté noire américaine qui n'en sait rien sont indiquées. Un
documentaire ou même une interview d'un leader panafricaniste charismatique sur
RT America ou Press TV aurait aussi un grand impact pour la cause.
Ne nous faisons cependant pas d'illusion: Donald Trump
aime son pays et va approcher toutes les situations uniquement dans l'intérêt
de celui-ci. Un journal africain déplorait le peu d'intérêt que le
président Trump semblerait accorder a l'Afrique. C'est justement l'une des plus
grandes bénédictions de son élection. En effet, l'intérêt des puissances
étrangères pour l'Afrique se manifeste toujours par leur désir de la prostituer
économiquement, culturellement et financièrement et de contrôler son destin.
Moins ces puissances s'intéressent à nous, moins il y aura des guerres civiles
camer.be, des actes de terrorisme, des assassinats politiques, des crises
financières et plus l'Afrique s'appropriera son destin et s'ouvrira des
opportunités avec des partenaires de son choix. C'est pour les mêmes raisons
que le Sphinx Hebdo soutient la candidature de Marine Le Pen à la présidence
française.
Le Sphinx Hebdo : Gabriel Makang
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