Le régime autocratique de Mr. BIYA, que nous devons stopper en 2018, nous lèguera 35 ans de frustrations immenses et d irréductibles replis identitaires.
Ce qui se passe à Bamenda et Buea, est un replis identitaire, provoqué par les frustrations et le blocage de l'alternance...
Le Rdmc constate très préoccupé, ce développement négatif de l Unité nationale et du blocage des voies démocratiques de l alternative et de l'alternance.
La stabilité et la paix souvent vantées, couvent des volcans d'ethnicisme.
Les violences sécessionnistes de la minorité linguistique d expression de langue anglaise, sont des alertes des explosions d'une déception plus vaste qui fulmine sous les cendres.
Les contenus des memoranda des autres régions, sans être secessionnistes, sont des brûlots ethnicistes qui menaçent l unité du pays.
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La crise dans l'ancien Cameroun occidental, qui est latente partout, est au premier chef, une crise d abus de confiance politique et donc aussi une crise des ressentiments identitaires généralisés.
En réalité ce qui est en jeu à Bamenda et Buea, c'est le partage du pouvoir politique et des postes institutionnels sur un fondement historique.
La préséance dans la conduite des affaires d Etat conforme aux accords de Foumban 1961 a évolué au détriment des prévisions des dites assises..
Les changements Constitutionnels récurrents depuis 1972, le départ du président Ahidjo en 1982 et le pluralisme politique de 1990, ont modifié la cartographie et l'historicité politique, en induisant une redistribution des cartes sur de bases régionales et identitaires plus volatiles...
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L'ancien 1er ministre, Mr. John Ngu Foncha, à la sortie de la conference de Foumban en 1961, était Vice-président de la République Fédérale du Cameroun...
Ce statut acquis de la réunification des Etats fédérés en 1961 et qui a fondu dans les réformes diverses, placait sur la 2e marche de l Etat unitaire, un habitant du Cameroun occidental.
1er ministre entre 1959 et 1961 pendant la periode préparatoire de la levée de tutelle, puis Vice-président de la république federale du Cameroun en 1961, Mr Foncha, artisan majeur de l Unification, fût remplacé par Mr. Salomon Tandeng Muna, qui devint à son tour, Vice-président de la république unie , puis président de l'assemblee nationale de la République Unie du Cameroun, toujours 2e personnalité du pays après l'avènement de l Etat Unitaire en 1972.
La rupture avec cette pratique non écrite, a profité a Mr. Biya en 1975, lorsqu il devint premier ministre, successeur constitutionnel du président Ahidjo.
Il faut rendre hommage aux artisants de la réunification dont les noms devraient être écrits à l encre d'Or dans les annales de l'histoire de notre pays.
Ils ont été des mandataires légitimes du Cameroun occidental aux négociations-discussions de 1961 et pour certains d entre eux, témoins des évolutions d' étapes ayant donné naissance à:
1- la République Fédérale du Cameroun,en 1961
2- la République Unie du Cameroun, en 1972
3- la République du Cameroun, en 1984
L'histoire ne s'est jamais faite le jour où ceux qui la rédigent et commentent ses articulations dans le temps, décident de la critiquer et d évaluer ses acteurs souvent absents hélas...
La Reine d'Angleterre n'a pas changé depuis 1961.. Elle est une source crédible de précisions sur le cadre des motivations du référendum de 1961 à la levée de sa tutelle.
Certains brandissent l escroquerie politique à Foumban et accusent Mr.Foncha et plus tard, Mr Muna, d avoir trahi l Etat du Cameroun occidental en octobre 1961 et 1972, en échange des positionnements personnels...
En 1972, lorsque le Président Ahidjo a entrepris le référendum de l'avènement de l Etat unitaire, son Ami, ils étaient tous à Foumban en octobre 1961, Mr. Muna Tandeng, prenait le poste de Vice-Dieu qu' avait occupé son compagnon et rival politique Mr Foncha, à la sortie des accords de Foumban.
Non, il n y a pas eu escroquerie politique 2 fois en 1961 et 1972 contre le Cameroun occidental.
Il y a eu, convergeance d interêts et de vision politique, Amour patriotique, stratégie, exploitation des rivalités politiques, opportunisme, et démagogie politique, toutes choses congénitales au jeu politique sous tous les cieux...
Dans aucun pays au monde, on ne rassemblera jamais tout le peuple dans une salle de discussions pour défendre lui-même ses interets d Etat.
Ce sont ses élus et/ou ses mandataires légitimes qui le font...
la délégation conduite par Mr Foncha a Foumban était -elle illégitime ?
Si ce pre-requis n'est pas contesté, le résultat de la conference de Foumban est fondamentalement légitime et légal.
Dire a posteriori, qu ils ont été trompés à Foumban où aucun délégué n est allé sous la contrainte, c'est insulter la capacité et l"intelligence des mandataires du calibre de feu Pr. Fonlon, à gérer un Etat et c est aussi mépriser la souveraineté et les aptitudes des mandants à se choisir ses représentants pour des assises de ce niveau.
Le verdict du referendum de 1961, n étant pas contesté, les assises de Foumban en etait avec ses conclusions, une conséquence. Les travaux qui en sont sortis restent une oeuuvre humaine...
Personne ne peut valablement remettre en cause les conclusions de Foumban sans usurpation de qualité et sans légitimité tardive.
La conference de Foumban, avait les pouvoirs d'une Constituante. Elle a validé une Constitution.
L' exécution de ses décisions peut être matière à débat ou revisitée ; mais pas sa légitimité.
Or, ce qui ressort des revendications actuelles, et qui est une curiosité, expose et défend la pertinence de la sécession pour les uns et le retour au fédéralisme pour les autres...
Ce sont les modifications Constitutionnelles sur mesure, survenues entre 1961 et 1984 qui sont pour certaines, critiquables et critiquées, par des acteurs divers, qui brisent les accords de Foumban.
La Republique Fédérale du Cameroun.
Au soir d'un règne finissant, c'est la question du dauphinat (même symbolique) qui reconvoque à la table du partage du pouvoir, la défunte république fédérale du Cameroun.
La région de l'Ouest avec le Sénat récent, occupe la 2e marche du podium. Ce qui alimente à mots couverts la crise de Bamenda.
Un très grand Homme de l église, Le Tres vénérable Cardinal Christian Tumi, que personne de censé ne peut soupçonner de vouloir diviser le pays , dit enigmatique que : " ....le Southern Cameroun pense que Paul BIYA n aime pas les "anglophones".
Cette phrase résume les frustrations et à mots à peine voilés, le fondement de la révolte insurrectionnelle.
Le 1er ministre Yang Philemon pour les "anglophones" est un figurant, un faire valoir...
Il reste vivace, que la révolte séparatiste ou gréviste-federaliste, ou encore pouvoiriste, peu importe le nom qu on lui donne , revisite la conférence de Foumban sans ses acteurs...
Elle a transgressé par ses motifs et ses sous-entendus, les symboles majeurs de la souveraineté, de l'unité et fraternité nationales.
L image d un blasphème de la nation a courru le monde. On a vu en feu notre drapeau "Vert- Rouge-Jaune" . L hymne d honneur et d Amour à la nation a été brûlé-par des Camerounais-( ? ) et substitué symboliquement...
Le replis-refuge. des manifestants, derrière une identité post coloniale, n'est donc qu' un prétexte...
Or, le problème est que Mr.Paul Biya, ne connait plus le pays en dérive morale avancée qu il confisque depuis 35 ans...
La routine et le décallage d âge entre la jeunesse et des dirigeants grabataires et assurément sénils, affectent la gestion globale du pays.
Mr. Biya ne dirige d'ailleurs plus lui-même le Cameroun... Il règle sur du papier, les affaires du Cameroun profond..
Les transformations générationnelles "Android" et les conditions de précarité de vie des Camerounais lui sont éloignées...Le pouvoir est sclérosé, lourd et rigide.
S'est-il déplacé lui-même chef d Etat, dans les régions concernées, pour rassurer les populations et ramener des égarés à la raison ?
En 35 ans de règne, combien de fois a t-il mis ses pieds de chef d Etat dans la région enclavée de l'Est Cameroun, à côté de Yaoundé, ? Qui a le souvenir qu il a visité l'Adamoua où les coupeurs de route ont établis leur siège... ?
Le président de la république, illégitime, vacancier connu, s'est rendu 2 fois à Bamenda depuis 1982, une fois pour y être fait " le Fon des Fons"(aujourdhui déchu ? ) et à une des occasions qui accouchait du Rdpc en mars 1985 et enfin pour le cinquantenaire de l'armée...
Que sait-il des populations de Mbengwi, Fundong, Batibo, Ndop, Bameta, Balikumbat... au nord-ouest et, Banyangue,Bakossi, Bakweri, Nfontem, Mbo, Balong ... au Sud ouest?
Un chef des armées qui ne sait même pas où se trouve le théâtre des opérations de Bakassi de cette région reprise des griffes de l occupation militaire du Nigeria et même sait-il où se trouve EkondoTiti, Mamfé ou Kumba, Tiko., Banguem... ?
Il est allé 1 ou 2 fois a Buéa, pour célébrer le cinquantenaire de la réunification et pour y promettre un grand projet à l 'exemple de ses 500.000 ordinateurs promis aux étudiants que personne ne voit nulle part se réaliser...
A qui la faute de cette mutinerie linguistique dans ces regions abandonnées en friche aux autorités locales et qui produisent des serpents et autres reptiliens mortels dans sa jachère.. ?
Je suis au départ un chef traditionnel ayant des ressorts anthropologiques et familaux au Sud-ouest. Les territoires et les hommes s étendent sur deux cultures linguistiques coloniales. Cette expérience me prédispose à comprendre la complexité du sujet et à saisir les profondeur des frustrations des zones sans voies d accès qui regorgent du pétrole exploité...
Ce sont les réalités de notre pays...
Que compte y faire une sécession ? Séparer des cousins et neveux dans des territoires de passeports differents ?Si Paul Biya n'aime pas les "Anglophones" , il n'aime pas les autres Camerounais non plus.
Depuis 1992, 27 ans après la présidentielle de laquelle il a fait 16 % à traits forcés dans la region de l'ouest, il n' y a plus jamais remis ses pieds...
Serait -on surpris que demain, des serpents mortels surgissent de la jachère de ce sevrage de la région de l Ouest qui peut aussi à defaut de fédéralisme, et encore sait-on ce qu on en pense, se mutiner pour la meme marginalisation-stigmatisation décriée partout dans des brûlots?
Et si le grand nord, en proie à Boko haram, voulait invoquer la marginalisation pour retrouver ses frontières de la province du Nord laissée par Ahidjo ?
En 1958, il faut le rappeler, le renversement du gouvernement du 1er ministre André Marie Mbida, par la démission en bloc des députés et ministres du nord avait entretenu des soupçons sécessionnistes... Que deviendrait le Cameroun dans ce cas... !?
A Douala, on a de souvenir du chef de l Etat que "me voici donc à Douala" et le BIR et ses massacres de fevrier 2008.
Comment les peuples peuvent-ils s'agréger et rester unis à leur Etat, si le chef de la nation en 35 ans, est calfeutré dans ses Or ?
Les velléités sécessionnistes exprimées par les acteurs radicaux de ces 2 régions, Buea et Bamenda, sont nettement condamnables, condamnées, répréhensibles et irrecevables.
En revanche, comment ne pas reconnaître que certains des contenus de leurs motivations soulèvent avec concision, à raison, les problematiques de la relation distante et arrogante du pouvoir aux regions et celles de notre vivre ensemble conflictuel au cours de ces trente dernieres annees.
Il y a eu en amont de la révolte, des provocations, des négliligeances et surtout du mépris d une partie du peuple.
Pourquoi vouloir absolument brider le Common Law ou pourquoi diffuser en francais seulement, contrairement aux prescriptions de la Constitution,les actes publics d Etat dans un pays billingue ?
Les avocats et les enseignants entrés en grève dans l ancien Cameroun occidental où l expression générique "anglophone" qui choque le bon sens et la realité du vécu quotidien etaient dans leurs droits au début de la grève...
Ces corporations ne portent et n'expriment qu'une volonté plus large...
Le SDF par calcul ou accointances politiques internes, ne peut pas et ne veut pas assumer les revendications formulées au risque de s aliéner une frange de ses militants..
Mr Fru Ndi qui s'est rapproché d'Etoudi, le palais de l Unité, n'est pas et ne veut pas être sécessionniste...
Aucun des députés SDF, élus de ces populations en grève, n'a démissionné dans une région oú l on dit que la détermination séparatiste est majoritaire..
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-La protection des enfants est partout indispensable.
En tout état de cause, il est inhumain et inacceptable, d exercer de la violence sur des petits enfants et les jeunes gens pour réprimer les parents qui laissent se rendent à l'école leurs gamins pour préparer leur avenir.
Il n'est pas intelligible de fermer indéfiniment l accès de l'ecole aux enfants pour satisfaire aux ambitions politiques des groupes d intérêts.
Il etait impératif de rétablir l'ordre public. La déscolarisation des jeunes est une hupothèque à la vie individuelle..
Mais rétablir l'ordre public, ne présuppose pas l exercice des barbaries reconnues à ce régime sur les populations.
Rétablir l'ordre public pour l ecole et la sécurité individuelle, n insinue pas non plus les arrestations politiques arbitraires et l'utilisation de la terreur, ou de l'intimidation, pour négocier en politique...
Nous devons aussi nous convaincre nous memes que nos complexes de colonisés volontaires et nos superlatifs des tranchées "anglophones" et francophones" ne sont d"aucun avenir...
Les communautarismes linguistiques isolationnistes ont des germes de l hécatombe d une guerre civile dans un ensemble tribalisé..
Il nous faut construire des synergies de vie commune et de progrès.
Les barrières linguistiques visant à déconstruire un pays de rêve et de fraternité dévié de son objectif et qu il nous revient de préparer a nos enfants et peut-etre à nous -memes, sont contreproductives....
A vrai dire, ces langues d' anciens colonisateurs revendiquées, ne sont pas pratiquées par des millions d aborigènes de nos régions.
Quel paysan dans le pays profond sait que lorqu'on dit "anglophone ou francophone" il s agit de lui ? C est une affaire d élites administratives...
Notre façon de nous considerer fièrement au rabais, contribue à nous fragiliser dans des groupes .réducteurs...
L Etat cohabite bien avec nos structures du pouvoir traditionnel. Il faut valoriser le pluriculturalisme et pas seulement le biculturalisme.
La pratique à la télévision des langues nationales élevées au rang de langues officielles doit etre envisagée.
L intégration nationale voulue à la Pirus en 1984, sans adhésion, devient une camisole de force.. Elle a peu de chance sans la confiance entre communautés, de produire des citoyens unis dans l Amour de la Patrie.
De la République Unie du Cameroun à la République du Cameroun, que s est il passé?
L exposé des motifs du texte qui a institué la republique du Cameroun en 1984, défend une certaine idee atypique de l unité et de l intégration selon quoi : " ce qui avait été uni en 1972 est unique..."
Il me souvient que j etais le plus jeune député de l Assemblee nationale en 1984, au moment ou ces amendements sont intervenus.
La suppression du dauphinat constitutionnalisé intervenait au même moment que la République Unie du Cameroun devenait la République du Cameroun.
Je vous en donne humblement ma lecture de temoin occulaire et député du moment concerné.
Le coup d Etat du 6 avril 1984, avait lourdement pesé sur l' accélération des amendements intervenus... Les tensions entre deux hommes au sommet du pouvoir, etaient à son paroxysme telles qu'elles ajoutaient à l' envie des groupes retranchés dans des stratégies de consolidation du pouvoir, de bousculer toutes les oeuvres politiques de " l illustre predecesseur" ..
Les traces des actes politiques de l'ancien président Ahmadou Ahidjo retranché au nord et son aura, hantaient encore le pays partout de peur d un retour en force qui engendrerait la guerre après sa démission....
Accusé de putch du 6 avril 1984, il fallait le neutraliser et tout remplacer de lui par des substituts... Un mimétisme(opportunistes? ) à l unisson derrière le nouveau chef, de toute la classe politique à peu d exception, avait ouvert la porte à un soutien aveuglé accordé aux actes presentés dans un contexte de suspicions et réprésailles de qui soutenait qui...
Dans la foulée, le Congrès du parti de Ahidjo, l Unc, devait se tenir et pas n importe où, à Bamenda, pour reconfirmer la solidité de l unité du pays sans lui...
L'Unc est devenu RDPC ... Le stade Ahmadou Ahidjo devenait stade quelque chose Biya... puis omnisport... La république unie est devenue la république du cameroun... C etait une dynamique de circonstance.
C'est dans ce contexte d'urgence, de tensions et suspicions diverses, que le nom du pays a changé avec l accord d un parlement présidé par Honorable Muna Tandeng Salomon, " (profondrespect et paix à son âme.)
L'histoire politique et le parcours de sa légitimité depuis Foumban 1961 en faisait un monument après avoir poussé hors de course le président John Ngu Foncha en 1970.
Il n' est d aucun intérêt de rappeler le contexte de séparation avec des frustrations d ingratigudes des présidents, Muna, Foncha et Mayi Matip reproché à Mr BIYA-
Dans l histoire du Cameroun, pas tel qu il est devenu, et du partage des postes du pouvoir Institutionnel, pour l unité, ces noms là, selon les camps, ne sont pas anodins.
J ai toujours pensé, indépendamment de ma fidélité à l esprit des valeurs de l unité nationale, et de mon aversion contre la sécession, que cette modification de tout, etait un mouvement brutal et rapide de l'histoire...
Cette brutalité ne froissait pas seulement le president Ahidjo dans son orgueil patriotique et sa fierté de bâtisseur qu il revendiquait et qu on voulait effacer, mais aussi irriteraient les susceptibilités historiques et la coutume politique unitaire instaurée..
Le changement du nom de l Unc n'etait pourtant pas facile pour croire qu'amender le nom d un pays fragile,sans référendum, le serait moins...
Une loi d une legitimé limitée est contestable en droit Constitutionnel dans les pays de droit...
Certains fidèles discrets de Ahmadou Babatoura Ahidjo (...) paix à leurs âmes, de l Unc, quelques uns etaient de l ouest et aussi du nord, s'etaient montrés très sceptiques...
En 1992, Mr Biya envait a payéourd la facture à la présidentielle.
Je ne crois pas que la loi de 1984, instituant la république du Cameroun, visait au premier chef, d assimiler qui que ce soit ou de dissoudre dans le francais l héritage historique britanique commun.
Je suis convaincu profondément qu elle réglait un compte politique personnel en tournant à la hussarde sans discerner, une page politique encombrante...
Cette loi porte un nom bien connu que l on retrouve souvent de tous les sales coups autour de M Biya : Mr. Jean Foumane Akame, il etait Minat.
La République Unie, n a donc ete victime de mon point de vue, que des effets collatéraux d une lutte de pouvoir.
Quelques voix inaudibles suspectées n ont rien pu y faire.
Courageux à Bamenda Mr. Enoch Kwayeb par exemple... devant l assemblee du Congrès, en 1985 a posé le problème de ce que deviendraient les biens de l Unc qui changeait de nom pour ceux des Camerounais qui ne voulaient pas adhérer au Rdpc...
Une réponse, du tic au tac, sèche, laconique, invectivante, a suivi...
La République Unie du Cameroun, est issue d un référendum contrairement à la Republique du Cameroun.
La République du Cameroun, même ce nom est logique, porte donc un péché originel de sa naissance prématurée : pas assez de légitimité.
Au lieu de brandir la menace sécessionniste ou fédéraliste, sans lendemain, une revendication de rétablir la République Unie du Cameroun comme premier palier de la marche vers des réformes d un Etat unitaire confédéraliste serait soutenue...
Notre pays a besoin des régions élues et jouissant de l autonomie de gestion pour s inscrire dans la démocratie et sa modernité.
Le federalisme en question est bon, sans être une solution magique à tout dans notre cas particulier. Il faut avoir le courage de la dire.
. Notre pays a déja expérimenté un federalisme à deux Etats.... Il y a de nombreux pays dans le monde qui se developpent sans être des fédérations.
Refaire l histoire pour justifier au Cameroun, la pertinence du fédéralisme qui est en soit, loin d' être une peste en situation classique, est une forclusion aux expériences de notre pays...
Le tribalisme est présent partout dans le pays et surtout il n est pas inactif et muet..
Il faut faire attention à des voltiges institutionnelles sans précautions...
En dehors des grèves sécessionnistes, ou federalistes , Bamenda et Buea, rien que ça, revendiquent-ils un passé historique qui indique une relation fusionnelle favorable à une fédération seul à seul dans un Etat commun sans tutelle...?
Le Cameroun n' est pas un pays classique par sa structure anthropologique encore resistante. Son federalisme ne peut pas etre classique sans nourrir des soupcons sécessionnistes et même xénophobiques déjà vécus et exprimés ici et là...
Les menaces incessantes de certaines régions de renvoyer les "etrangers" chez eux, dans la meme nation, à la moindre contrarieté,ne font pas du federalisme au Cameroun un choix sans recul ni observations..
De très nombreux conflits fonciers dormants opposent les ethnies...
Il est artificiel de transposer mutatis mutandi au Cameroun, dans un contexte glissant, le federalisme du Canada, de l Amerique ou du Nigeria même si ce sont des modeles manifestement attractifs...
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Pour le Rdmc, il ne faut pas verser dans des mimétismes par effets de mode et des émotions de circonstance... Il ne s agit pas de peur du fédéralisme ; mais il s agit de prudence et de crainte de son devoiement par les ethnocentrismes puissants enracinés dans les moeurs publiques.
Il y a des alternatives s il s agit de maîtrise du progrès local; plusieurs régions autonomes élues peuvent être regroupées dans des confédérations étatiques dans des espaces de cultures identiques.
l Etat central serait présent avec des missions réformées pour servir de ciment et veilleur dans un nouveau redécoupage administratif federateur...
Des parlements des regions confédérées peuvent être crees.
La préservations des droits traditionnels locaux et les budgets d investissements de chaque région releveraient d elle.
Le corps electoral comprendrait de grands électeurs : les membres des bureaux des région, les membres du parlement national relevant de la circonscription électorale des regions, les conseillers municipaux, les chefs traditionnels de chaque region, les representants des partis politiques le representant de l Etat central, les representant de la societe civile.
Un cordon doit toujours rattacher les regions elues à l Etat central duquel toutes les regions doivent relever et dependre militairement.
L'unité du pays doit etre préservé de tout péril.
La restauration de la cohérence , de l'harmonie et la cohésion nationale, sont consubstancielles à la paix et au develeppement.
Comment peut-on continuer incohérent, de célébrer la fete nationale le 20 mai 1972 qui symbolise une République Unie du Cameroun pourtant abolie ?
La république unie ressusite tous les 20 de mai de chaque annee !
La fete du 20 mai 1972 a substitué le 1er janvier 1960 de l indépendance et le 1er octobre 1961 de la réunification à la fois.
Ce n est pas un moment ordinaire de notre pays..
La jeunesse a besoin de s instruire sur les repères de l independance, sur la réunification , sur les évolutions de notre passé fédéraliste et son dondement....
Le Cameroun de la réunification, historiquement, ce n est pas une addition de deux peuples dans deux Etats fédéres comme certains opportunistes politiques le disent.
C est une fusion réintégrée d un meme peuple sur un meme territoire indivis.
Le Cameroun indépendant est une expression d'Amour fusionnel, patriotique, d un peuple unique disloqué jadis et qui s'est librement retrouvé et parlant deux langues coloniales d egale valeur dans des espaces geopolotiques biculturels à l interieur d'une souveraineté unique.
Il n est pas à confondre en tant que patrimoine à la mleptocratie d un régime totalitaire passager que nous devons évacuer.
Une confusion regrettable s'est installée, délibéree ou faute de repères, dans de nombreux esprits. :
(i)sur le fondement du référendum de 1961,
(ii)sur les territoires du cameroun occidental et du Cameroun meridional -dont on parle peu-
(iii)sur le fondement et les raisons de la conférence de Foumban,
(iv)sur la réunification et l Etat federal independant du Cameroun occidental postcolonial reintégré dans le Cameroun indépendant, et du Cameroun meridional post colonial intégré dans le Nigeria independant...
Nous n avons pas la prétention de donner des leçons d' histoire ni suggérer des solutions et vérités absolues. Nous partageons notre part d experience et de sensation de la vérité.
a-L Etat fédéré du Cameroun occidental et du Cameroun meriditional, sauf erreur, ne se sont jamais administrés eux-memes sans une tutelle d Etat central colonial de 1914 à 1961 et d Etat central indépendant de 1961 a 2017.
Il ne peut donc en toute logique historique être invoquée aucune nosgalgie de self-government.
Mr Foncha avait ete premier ministre du Cameroun occidental, avant l indépendance, moins de trois ans pendant jne periode trabsutoire avant la levée de la tutelle britanique...comme André Marie Mbida et Ahidjo e furent en 1958 avant l indépendance de 1960...
b-Le référendum voulu par les nations unies en 1961, a précédé la levée de la tutelle avant la réunification
c-La France et la Grande Bretagne de l actuelle Reine, etaient d accord avec les nations unies dont ils avaient le mandat, de consulter les populations riveraines issues du partage du territoire du Cameroun colonial Allemand de 1914 et placé sous une double tutelle, pour qu elles s'autodéterminent pour leur rattachement à la fin de la tutelle britanique, soit au Nigeria ayant administré ces territoires pour le compte de la Couronne Britanique, soit pour leur retour au Cameroun oriental dans la mere patrie.
C'est le résultat de cette consultation referendaire qui, le 1er octobre 1961, est célébré à la fois et conjointement, comme date d independance de l Etat fédéré du Cameroun occidental et de la réunification...
La forme de l Etat du constituant de Foumban, après la victoire du "oui" du referendum de 1961, est le fruit d une volonté commune entre Camerounais du grand terroir mère des deux anciens territoires administrés par les colons. .
C est le meme type de résultat referendaire negatif qui a vu le Cameroun méridional amputé du territoire Camerounais pour le rattacher dans la fédération du Nigeria en 1961.
S il y a l expression d une nostalgie au Cameroun occidental à ne pas exclure, elle viserait à regretter de n'avoir pas fait comme le Cameroun meridional, c est à dire la nostalgie de n etre pas resté rattaché en tant que Etat federe au Nigeria fédéral, ancien administrateur colonial.
Qui peut prétendre qu'un referendum organisé aujourdhui a Bamenda et Buea, reverserait de facto le Cameroun occidental au Nigeria ?
A cette question il serait interessant que les secessionnistes et moins que les fédéralistes à deux Etats repondent. Je suis persuadé que non, ils sont Camerounais et voudront le rester.
Le Cameroun méridional rattaché à l issue du meme referendum est au Nigeria.
Peut être rêveraient ils a faire sécession et retourner a sa mere patrie le Cameroun !
Pour comprendre ce qui prend la forme de "probleme anglophone" on peut le résumer ainsi en nous posant de bonnes questions.
La conférence de Foumban nous a tracé la voie même imparfaite de l'unité.
Notre defi à relever aujourdhui , est de parfairecla voie et d expurger la mauvaise gestion politique post-coloniale des territoires acquis du partage et du découpage de 1914 et de 1922, et de regler la question de la mauvaise redistribution des ressources communes après 1982, notamment pétrolieres, auxquelles ll y a lieu d ajouter la disparition inattendue des societes publiques nationales de lroductivité qui rendaient fiers dans les régions les babitants.
Le parcours effectué depuis 1960 n' a pas comblé de satisfaction les attentes d émancipation sociale des peuplements locaux dans leurs diversités.
Qu'elles parlent francais ou anglais, la déception est identique. Le chômage parle aujourdhui toutes les langues du Cameroun.
S il n'est pas contestable que le sentiment d'exclusion et de marginalisation est reel, il ne touche pas seulement l espace de l expression de langue anglaise,il est partout dans tous les segments de la vie publique ...
La détermination affichée dans l ancien Cameroun occidental, de defaire de notre souveraineté territoriale une partie de la nation, pour en faire un pays à part, a besoin d une réponse politique et économique convenable..
L emprise des contraintes de l hypercentralisme d un regime totalitaire, sur la gestion locale du développement endogène bloque les progrès.
Il est i ntelligible et moderne d' ouvrir des espaces nouveaux d exercice des pouvoirs locaux élus. C est notre synergie à évincer la plutocratie qui ouvrira ces portes.
Les richesses des territoires sont détournées des objectifs de la croissance commune a cause l hypercentralisme...
le federalisme et encore moins la facheuse secession qui brûle le drapeau national pour les radicaux, sont les consequences de l echec des offres politiques et non pas les causes de la desintegration unitaire continje observée.
La solution repose dans l organisation, la planification et la réalisation des stratégies d inversion du rapport de force et moins dans la dispersion des intérêts isolationnistes territoriaux. .
Les chances d accès au pouvoir de tous sur un fondement ideologique et democratique doivent etre deverrouillees
Un pays de diversité socio-culterelle, doit développer une culture démocratique ouverte et totale.
Or, les pratiques gouvernementales peu orthodoxes ont fait la promotion des complexes identitaires qui sont sans avenir .
Les partis politiques après 1990, au lieu d etre des pôles des brassages citoyens où sont portés des idées et des projets de société federateurs, sont fagocités et harcelés...
Le tribalisme d etat substitue à l excellence et la concurrence politique pendant la conquête du suffrage universel prend des allures des stratégies individuelles de commerce du plus offrant.
Ce qui nous revient aujourdhui sur la face à Bamenda et Buea, sont les consequences des anti-valeurs du culte tribal et la faiblesse des partis régionaux, espaces que recuperés par certaines societé civiles instrumentales...
"Tant que Yaoundé respire le Cameroun vit". Cette parodie renseigne pourquoi Buea et Bamenda peuvent s étouffer durablement s'ils le veulent, pourvu que Yaoundé respire...
A Bamenda on a bien envie de repirer aussi maintenant et c est la quadrature du cercle.
Les régions rebelles ne veulent plus etre condamnées, soit a la rebellion, soit à la capitulation dans le Rdpc pour exister.
Militer en dehors du parti Etat devient un chemin de croix, une epreuve de courage, un supplice voire un motif de condamnation au retard de progrès son village ou sa région d origine en guise de réprésailles...
La république vue sous prisme, n interesse pas grand monde, ni au nord du pays, ni a l ouest, ni dans le littoral, ni a l Est et encore moins au sud ouest et nord ouest et à peine au centre et Sud où comme une camisole de force, on décrète sur la base ethnique que les habitants pauvres et creve- la-faim ou riches c est eux qui ont le pouvoir..
Les crises qui surviennent dans le pays prennent. Alors des noms de baptême des ethnies ou des régions de leur survenance. "Problemes anglophones, problemes francophones, problemes bamileké, problèmes beti, problèmes Sawa, problemes Bassa, problemes nordistes...
Notre nation a besoin des hommes d Etat ayant une vision d avenir et un contact reel avec les bases territoriales.
Pour etre précis je ne souscrirai pas de facto, sans examen des impacts d avenir sur l unité nationale, au mimétisme fédéraliste ambiant qui valoriserait des fractures institutionnelles sur un fondement ethnocentriste dangereux pour la survie de la souche nationale.
La réunification de 1961 ne peut pas avoir été une simple opportunité historique de positionnement et de commerce politique des pretendants au trône.
La Reunification est un acte de dépassement de soi des batisseurs d'édifice ayant des piliers et des briques fixées ensemble sous forme de chappe de plomb et non sous fond de carcasses de pièces detachables...
Elle porte au plan symbolique et affectif, l enterrement des déchirants épisodes historiques de notre dislocation involontaire à la fin de la première guerre mondiale...
la voie de la nouvelle independance qui est aussi la voie du nouvel avenir national, gouverne de tracer des chemins linguistiques prospectifs nouveaux qui valorisent les langues du terroir et portent une ou plusieurs au rang de langues officielles.
Notre diversité est notre richesse.
Parler français ou anglais, ne distingue donc pas particulièrement aucune ethnie d'une autre.
Chaque esprit structuré sait que la sécession est consubstantielle à l'affrontement armé entre les forces militaires de l' état à démembrer et d'autres...
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Le Soudan, le Biaffra, la Lybie nous parlent... La secession est une aventure sans issue.
Je présente pour finir mes condoléances attristées aux familles des victimes de la crise survenue et j appellerai énergiquement à la retenue des forces de l'ordre et au retour a un sentiment patriotique des separatistes et/ou federalistes eventuellement.
J'en appelle a la tolerance des pouvoirs publics et à stopper les arrestations sur la base des choix politiques des individus.
Il faut s abstenir de tuer les Camerounais pour des simples mouvements d'humeurs de quelques manifestants non armés dans les rues .
Le Cameroun aspire à un nouvel avenir dans une nouvelle République. Notre pays est indivisible par son histoire humaine et territoriale
Les memoranda qui fleurissent dans notre paysage onfirment l etendue du drame qui touche indistinctement les Camerounais au coeur.
La Constitution de notre pays consacre 2 langues officielles. Il faut respecter cette disposition.
Tournons nous vers l'avenir. La democratie ouverte et totale et le chemin d avenir.
L accès au pouvoir doit rester un choix majoritaire de l électorat à une offre politique. L épisode de la succession tribalo-religieuse et linguistique est obsolète.
Les Camerounais de toutes les régions en 1992 ont démontré les limites de la discrimination du leadership sur la base linguistique.
Les suffrages qui ont failli porter au pouvoir Monsieur Fru Ndi , natif de cet espace d'expression de l'anglais, étaient aussi et surtout d'autres régions frustrées. Il est aussi verifié que de nombreux compatriotes se reclamant du Cameroun occidental votent pour des projets de politiciens des régions autre que les leurs
Arrêtons de nous subdiviser, de disperser nos forces et de nous faire peur dans les carcans esclavagisants.
Allons vers plus d affirmation de notre Indépendance politique, économique, sociale et linguistique...
Notre probleme commun, c est la gestion illégitime, illégale et irresplnsable de notre pays sous un tribalisme d Etat.
Il faut en finir avec ce type de régime en 2018 de gré ou de force pour le bien national.
Par RDMC
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/ L'avis de Pierre Mila Assoute, Pésident du RDMC, sur les révoltes du nord-ouest et sud-ouest
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