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Le Cameroun peut et doit relever le défi de l’organisation de la toute première CAN avec 24 pays participants en juin-juillet 2019. Voici pourquoi et comment. par Roland Felix Eyoum

Au delà de l’hostilité manifeste visible du nouveau président Ahmad Ahmad de la CAF vis-à-vis du pays de son illustre prédécesseur Issa Hayatou, le Cameroun doit transformer l’adversité en atout majeur en relevant le défi d’organiser avec brio la CAN CAMEROUN 2019 avec 24 pays participants.
C’est en effet en 2015 que la Confédération Africaine de Football (CAF), alors dirigée par le Camerounais Issa Hayatou octroie les CAN 2019 au Cameroun, 2021 à la Cote d’Ivoire et 2013 à la Guinée Conakry. Pour bien faire, le pays de Patrick Magic Mboma, qui adore faire les choses en grand, décide de reléguer les joyaux qui auparavant étaient les plus beaux stades d’Afrique, en l’occurrence le Stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé et le Stade de la Réunification de Douala en stades d’entrainement pour cette compétition, ce malgré les rénovations achevées pour le premier et en cour de lancement pour l’autre. Merci  aux complexes appelés eux-aussi à devenir les plus beaux joyaux continentaux et même planétaires en la matière. Leurs livraisons sont prévues  au cour de l’année 2018. Il s’agit bel et bien du Stade Paul Biya d’Olembé, une banlieue de la capitale politique et du Stade (Roger Mila ?) de Japoma, une banlieue de la capitale économique.
Ajoutés aux stades omnisports de Limbe et de Bafoussam achevés et au Stade Roumde Adja de Garoua en voie de transfiguration, le Cameroun comptera sept stades aux normes des compétitions de la Fifa, et de la Caf.

LE PIEGE TENDU PAR LA CAF :
Des camerounais, plus ou moins de bonnes fois, s’inquiètent à tort plus qu’ à raison de l’évolution des travaux de mises en place des infrastructures sportives devant abriter la CAN. Parmi ceux-ci, on compte les Professeurs Pierre Charlemagne Messanga Nyamding et Albert Mbida, les journalistes Chantal Roger Tchuile et Charles Mongue Mouyeme, l’universitaire Njoya Moussa. Ceux-ci ont curieusement ignoré qu’avec ou sans les nouveaux stades de Yaounde et de Douala, les infrastructures existantes permettaient déjà au Cameroun d’organiser une CAN de choix à 16 comme tel a été le cas pour la CAN féminine à 8 de 2016. Certains pays n’ont-ils pas organisé une CAN à 16 avec deux stades seulement ?
Certainement convaincus de la capacité du Cameroun à organiser une CAN à 16 à tout moment, le nouveau président de la CAF et son bureau exécutif, désireux de retirer l’organisation de la CAN au Cameroun par tous les moyens, ont unilatéralement décidé de porter le nombre de participants de 16 à 24, avec évidemment pour arrières pensées de pousser le Cameroun à l’abdication au profit du Maroc. Nul besoin de signaler que c’est une surprise de taille que de penser au retrait du Cameroun au profit d’un pays qui, il y a deux ans seulement, a fait une honte sans précédent à l’Afrique en renonçant à l’organisation de la CAN 2015 à trois mois de début de cette compétition,
Parmi les raisons régulièrement avancées pour tenter de détrôner le Cameroun, la part belle soi-disant données à l’’Afrique Centrale pour abriter la quasi-totalité des dernières compétitions continentales. Ici, par pure convenance bien évidemment, on oublie que le Gabon a plutôt joué aux sapeurs-pompiers en 2017 alors que c’était le Libye qui en avait décroché l’organisation, merci à Nicholas Sarkhozy qui a détruit ce pays entre-temps. Et la Guinée Equatoriale qui a fait de même lorsque le Maroc s’est subrepticement débiné en 2015, évitant de justesse l’exportation de la CAN au Qatar en quête de tests grandeur nature en prévision de sa coupe du monde 2022. Il faut également relever qu’aucun pays de la COSAFA ne s’est porté candidat pour se substituer au Maroc. On peut donc dire sans aucun risque de se tromper que Issa Hayatou fait l’objet d’un procès en sorcellerie orchestré par les nouveaux dirigeants de la CAF, alors même qu’en tout temps, sa seule motivation résidait dans la sauvegarde de l’honneur de l’Afrique.
En changeant donc les règles du jeu moins de deux ans avant le kick-off, il ne fait l’ombre d’aucun doute que la CAF a voulu mettre le Cameroun en difficulté ou mieux a exprimé très clairement son intention de retirer l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun et n’en cherche désormais plus que des justificatifs.
Même si le report de la compétition de janvier à Juin, dont l’objet n’est absolument pas de faire souffler  le pays, mais plutôt de mettre un terme définitif aux conséquences désastreuses que les CAN de Janvier-Février avaient pour les joueurs africains à travers le monde, ce qui est une excellente initiative,  les obligeait régulièrement à faire un choix très compliqué entre leurs clubs et leurs pays, le Cameroun devrait trouver en cette demie année de plus un atout supplémentaire sur lequel il faut capitaliser pour mettre à jour toutes les infrastructures nécessaires pour organiser la meilleure CAN de l’histoire,

LE CAMEROUN DOIT RELEVER LE DEFIT :
Certains adeptes du Cameroun qui perd n’ont trouvé rien d’autre que de conseiller aux autorités de  renoncer  eux-mêmes à l’organisation de la CAN 2019 en jurant que le pays de Gaël Deborah Enganamouit ne sera jamais prêt pour une CAN à 16. Au passage, ils ont oublié que des pays de moindre importance venaient d’abriter trois des quatre dernières éditions de cette même compétition. Malgré les assurances données il y a quelques jours par le gouvernement en conférence de presse du Ministre des Sports et de l’Education Physique Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt, ils estiment aujourd’hui qu’il est illusoire pour le Cameroun de seulement envisager de relever le pari de l’organisation de la toute première CAN à 24.
Ils ne se sont certainement pas souvenu que le Cameroun est un pays béni de Dieu et que la plupart des innovations dans le monde du football proviennent du Cameroun. Inutile de citer des exemples car tout le monde les connait. Ce qui est plus important à signaler ici c’est que six sites sont désormais indispensables pour les CAN à 24.
Avec ses sept stades (pas moins) de premier ordre, le Cameroun s’est mis au diapason pour accueillir des compétitions à 32 avec certainement des arrières pensées de postuler un jour à l’organisation d’une coupe du monde. Ceci a le mérite de mettre le Cameroun largement à la hauteur. Bien entendu, de nombreux stades d’entrainement supplémentaires sont à pourvoir.  Ceci n’est pas du tout une mauvaise chose lorsqu’on sait l’engouement avec lequel le public Camerounais se dirige vers les stades hérités de la CAN féminines Cameroun 2016. Ces stades gazonnés avec des tribunes modernes abritent avec beaucoup de bonheur les matches des championnats MTN Elite 1 et 2. Une multiplication des infrastructures du genre permettrait de relever le niveau du championnat Camerounais, ce qui le rendrait encore plus compétitif à l’international, d’où l’intérêt pour l’état de multiplier autant que nécessaire ces stades à travers le pays.

CONCLUSION :
Le Cameroun est bel et bien capable de recevoir 24 pays et même plus si nécessaire. Si le Cameroun ne le peut pas, combien de pays africain le pourront ? Voila la question qu’il convient de se poser, plutôt que de paniquer, il vaut mieux continuer le travail déjà engagé tout  en le renforçant au besoin pour s’adapter aux nouvelles exigences.
Certains proposent une fin de non-recevoir par voie de procédure judiciaire contre la Caf. A notre avis, nous ne devons pas challenger la décision de la Caf, même si des arguments juridiques existent pour se faire.
Nous devons plutôt profiter de l’aubaine pour faire du Cameroun un pays émergent en infrastructures sportives des 2019.
Ceci aura des répercussions dans la compétitivité du sport camerounais en général et de son football en particulier puisque le problème de manque d’infrastructure régulièrement décrie n’existera pratiquement plus.
Lorsqu’on sait que le football n’est plus simplement un jeu mais a dorénavant des enjeux économiques importants, et que sa contribution au produit national brut ira crescendo, on peut dire que le sacrifice vaut la peine. Ce n’est pas pour rien que certains veulent absolument voler la vedette au pays de Samuel Eto’o.
De plus il est important de sauver non seulement l’honneur du Cameroun qui n’a aucun intérêt à perdre l’organisation d’une Can qu’il a obtenu de haute lutte, mais également pour sauver l’honneur d’un continent africain qui n’a aucun intérêt à accorder l’organisation d’une Can au Maroc avant cinquante ans au vue de son comportement répréhensible de 2015 vis-à-vis du continent.
Les sept sites prévus pour la Can Cameroun 2019 sont bel et bien disponibles. il ne fait l’ombre d’aucun doute que les nouveaux stades ultra-modernes d’Olembe et de Japoma qui sont, il faut insister là-dessus, des petites villes limitrophes a Yaoundé et à douala, seront prêts pour le mois de juin 2019, même s’il y avait des raisons de s’inquiéter pour le mois de janvier de la même année.

Nous visitons ci-dessous les stades principaux et les stades d’entrainement déjà existants  ou ceux qui peuvent raisonnablement être aménagés à cet effet.

SITE I: Complexe Sportif Paul Biya d’Olembé:
Un projet de très longue date dans la banlieue de la Capitale Camerounaise. La pose de la première pierre a été faite il y a environ dix ans puisque le site a été retenu à cet effet il y a au moins 20 ans. Les financements étant bouclés et les entreprises adjudicataires à pied d’œuvre,  la livraison se fera en 2018. Avec le report de six mois pour le début de la compétition, le complexe entier devrait être livré pour les matches d’ouverture et de clôture, ce qui donnera un cachet exceptionnel au site principal de la CAN CAMEROUN 2019 surtout avec son hôtel 5 étoiles et son centre commercial qui doivent absolument être livrés également avant le début de la compétition.

STADES D’ENTRAINEMENT:
1- Stade Paul Biya Annexe 1 d’Olembé : en chantier en même temps que le complexe.
2- Stade Paul Biya Annexe 2 Olembé: en chantier en même temps que le complexe.
3- Stade Municipal d’Obala : situé à une trentaine de kilomètres d’Olembé, le Stade Municipal d’Obala est idéal pour être aménagé pour servir de Stade  d’entrainement pour le site d’Olembé.
4- Monatélé : Situé à  moins de cinquante kilomètres d’Olembé, le Stade Municipal de Monatélé serait lui aussi idéal pour être aménagé pour les entrainements.
5- Okola : situé à une quarantaine de kilomètres d’Olembé, le Stade Municipal d’Okola gagnerait à être lui aussi aménagé pour servir de cinquième stade d’entrainement pour le site d’Olembe.

SITE II: Stade Omnisports El Hadj Ahmadou Ahidjo de Yaoundé Mfandena :
Totalement relooké pour la CAN Féminine Cameroun 2016, il est fin prêt à accueillir une poule de la CAN Cameroun 2019. Initialement pressenti pour servir de cadre aux entrainements du pays hôte, c’est tout logiquement qu’il servira de cadre pour abriter un groupe de la CAN Cameroun 2019.
STADES D’ENTRAINEMENT :
1- Annexe 1 Mfandena : opérationnel
2- Annexe 2 Mfandena : opérationnel
3- Stade Militaire : operationnel
4- Mfou : à aménager.
5- Mbalmayo : à aménager.

SITE III: Complexe Sportif de Japoma :
Situé dans le village de Roger Milla dans une banlieue proche de Douala, toutes les dispositions ont été prises pour que le stade soit livré en 2018. Avec le délai supplémentaire de six mois dont dispose le Cameroun, il serait souhaitable que les bouchées doubles soient mises pour que le complexe soit totalement achevé avant le début de la compétition.

STADES D’ENTRAINEMENT :
1- Annexe 1 Japoma : sera livré en même temps que le stade
2- Annexe 2 Japoma : sera livré en même temps que le stade.
3- Stade Municipal d’Édéa : idéal pour servir de stade d’entrainement pour le site de Japoma au vue de sa proximité.
4- Stade Municipal de Pouma : idéal pour servir de stade d’entrainement et pourrait donc être aménagé à cet effet.
5- Stade Cicam : au même titre que les autres stades de la ville qui peuvent être réhabilités pour les besoin de la cause, c’est-à-dire comme stade d’entrainement pour le site de Japoma, le choix peut raisonnablement se porter sur le Stade Cicam.

SITE IV: Stade Omnisports  de la Réunification de Douala Bépanda:
Les financements du gouvernement Canadien en vue de la rénovation complète du Stade de la Réunification de Douala sont d’ores et déjà disponibles. Les travaux qui doivent bientôt démarrer seront achevés en 2018, ce qui permettra à une poule de la CAN Cameroun 2019 d’y être logée

STADES D’ENTRAINEMENT :
1- Annexe Bépanda : sera aménagé sur financements Canadiens et livré en même temps que le stade de la Réunification.
2- Stade Akwa : sera rénové sur financements Canadiens et livré en même temps que le Stade de la Réunification.
3- Stade de Nkapa : peut être aménagé pour les entrainements.
4- Stade de Souza : peut être aménagé pour les entrainements.
5- Stade de Mbanga : peut être aménagé pour les entrainements.

SITE V: Stade Omnisports de Limbe:
Totalement opérationnel

STADES D’ENTRAINEMENT :
1- Annexe Limbe: totalement opérationnel.
2- Centenary Stadium: totalement opérationnel.
3- Middle farm stadium: totalement opérationnel.
4- Molyko Stadium : totalement opérationnel.
5- Municipal Stadium : totalement opérationnel.

SITE VI: Stade Omnisports de Bafoussam :
Opérationnel. Les voies d’accès sont à compléter.
1- Annexe Bafoussam : prévu.
2- Stade Municipal de Bafoussam : aménagement programmé
3- Stade Fotso Victor de Bandjoun : sera rénové sur financements Canadiens et livré en même temps que le stade de la Réunification.
4- MTN Arena de Mbouda : sera rénové sur financements canadiens et livré en même temps que le stade de la Réunification.
5- Stade Municipal de Foumbot : entre autres infrastructures, peut être aménagé pour servir de cadre pour les entrainements.

SITE VII : Stade Omnisports Roumde Adjia de Garoua :
Les travaux de relifting de ce stade sont en voie de démarrage. Les financements Américains sont déjà disponibles à cet effet. Pas de doute que la livraison sera effective bien avant le début de la compétition.

STADES D’ENTRAINEMENT :
1- Annexe Garoua : prévu.
2- Stade Poumpoumre de Garoua : aménagement déjà programmé
3- Complexe Coton Sport : aménagement déjà programmé.
4- MTN Arena de Guider : peut raisonnablement être réhabilité pour servir de stade d’entrainement pour le Site de Garoua.

Pour ce qui concerne les infrastructures d’accueil, d’hébergement et de restauration c’est tout le peuple Camerounais qui est invité à mettre la main à la poche. On peut d’ailleurs remarquer  pour s’en féliciter la construction d’une centaine d’hôtels de classe internationale à travers le pays. Nul besoin de parler de moyens de communication au vue de l’effort du gouvernement de booster le trafic aérien national, de construire des routes et des ponts partout, et de rendre plus fiable les communications électroniques par le renforcement de l’implantation de la fibre optique sur l’ensemble du territoire national.

Les Camerounais n’ont par conséquent pas de grands soucis à se faire car leur pays relèvera sans aucun doute le défit de l’organisation avec brio de la toute première CAN à 24 qui restera dans l’histoire comme la plus éclatante de toutes. Aussi, tous les plans de la CAF de retirer  cette organisation sont voués à  un cuisant échec, car le Cameroun a les moyens de sa politique. Si la CAF prétextera qu’ Olembé et/ou Japoma ne remplissent pas les critères pour être considéré comme site à part entière, un autre site peut raisonnablement être implanté a Bamenda, avec la construction d’un stade principal de 10.000 à 20.000 places et des stades d’entrainement à Mamfe, Bali et bien entendu le stade municipal de Bamenda et le Complexe Young Sports Academy.


ROLAND   FELIX   EYOUM
ANALYSTE   POLITIQUE   INDEPENDANT
PRESIDENT  & CHIEF  EXECUTIVE  OFFICER  OF  CIMEX  INTERNATIONAL  CORPORATION
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