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Paul Biya et les droits de l’homme - Une volonté politique affirmée


Comme il a instauré le pluralisme politique et libéralisé la presse en vue de l’avènement d’une société plus démocratique et d’un pays moderne, de même Paul Biya a engagé une lutte acharnée pour le respect des droits de l’homme, un domaine pour lequel le Cameroun a longtemps souffert d’une image contrastée, voire négative.

Le chantier des droits de l’homme auquel Paul Biya consacre une bonne partie de ses efforts s’apparente à n’en point douter aux Douze Travaux d’Hercule : non-respect des droits civils et politiques, lenteurs et lourdeurs judiciaires, mauvaises conditions de détention, impunité de certains agents publics, etc. Très tôt, le Président de la République s’avise de l’urgente nécessité d’y remédier, d’autant qu’il place le développement de l’homme et son épanouissement au centre de ses préoccupations.

Le tournant décisif se situe en 1990 par l’adoption d’un certain nombre de lois qui constituent en quelque sorte une charte des libertés pour le Cameroun. Et en même temps que le Président de la République décide d’abroger l’ordonnance de 1962 sur la subversion, il fait voter à l’Assemblée nationale une loi qui met fin à la détention pour les infractions à caractère politique. Depuis lors, il n’existe plus à proprement parler de prisonnier politique au Cameroun. Par la même occasion, les pénitenciers de Tcholliré, Yoko, Mantum et de la BMM à Yaoundé, autrefois tristement célèbres pour le traitement qu’ils réservaient aux prisonniers politiques, sont devenus des prisons ordinaires.

Une véritable révolution

La volonté du chef de l’État de mener une politique des droits de l’homme plus volontariste va encore se manifester à travers la création du Comité national des droits de l’homme. Plus tard, à la suite d’une loi votée à l’Assemblée nationale, ce comité va devenir la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (CNDHL), avec des prérogatives renforcées. Cette institution s’affirme de jour en jour comme le bras armé de l’État en matière de promotion et de respect des droits de l’homme.

L’autre domaine pour lequel l’État du Cameroun a souvent été chahuté est la justice. Ici aussi, le chef de l’État a décidé de modifier fondamentalement la donne. C’est ainsi que de simple autorité, la justice a été érigée en pouvoir au même titre que l’exécutif et le législatif. Le ministère chargé de la Justice comporte en son sein une direction des droits de l’homme qui publie chaque année un rapport sans complaisance sur le sujet. En plus, l’administration pénitentiaire, autrefois rattachée au ministère de l’Administration territoriale, dépend désormais de la Justice.
Par ailleurs, un code de procédure pénale a été adopté dans le but d’améliorer le fonctionnement de la justice et garantir la protection des libertés individuelles, l’intégrité physique et mentale, ainsi qu’un procès équitable, le respect de la présomption d’innocence, les conditions et les délais des gardes à vue, etc.

À côté de la justice, il y a les prisons qui ont la triste réputation d’être surpeuplées et insalubres. Ici, on peut dire que Paul Biya a littéralement décidé de nettoyer les écuries d’Augias. Dans un premier temps, l’administration pénitentiaire a été rattachée au ministère de la Justice. Ensuite, il est question de construire de nouvelles prisons et d’améliorer la salubrité des autres. Sur ce chantier, le gouvernement peut compter sur le soutien de la coopération internationale.

Miser sur l’éducation

Tout cela a contribué à fondamentalement modifier le visage du Cameroun en matière de droits de l’homme. Pour autant, sans être un enfer, le pays n’est pas encore tout à fait devenu un paradis. Mais, on peut au moins se féliciter avec le Président Biya que « la défense des droits de l’homme soit devenue une dimension essentielle de la société politique de notre temps ».  

Ce qui est remarquable dans le contexte camerounais, c’est d’abord la fin de l’impunité en ce qui concerne le non-respect des droits de l’homme. La mise en garde du chef de l’État à ce sujet est en effet sans équivoque : « Aujourd’hui, personne ne peut rester indifférent devant leurs violations, où qu’elles se produisent, et ceux qui s’en rendent coupables s’engagent et s’exposent à devoir rendre des comptes ». Le Code pénal camerounais prévoit en effet une peine d’emprisonnement à vie pour toute personne qui donne la mort à autrui par la torture. Les commissariats de police et les brigades de gendarmerie accusés de traitements inhumains et dégradants sont particulièrement visés.

La volonté politique du président Paul Biya de promouvoir et de protéger les droits de l’homme est donc manifeste. Par ailleurs, il appelle de tous ses vœux la prise en compte des droits sociaux et économiques et œuvre inlassablement pour l’instauration d’une véritable culture des droits de l’homme, notamment à travers une éducation citoyenne.
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