Des articles télécommandés prennent de plus en plus de l´espace dans la sphère médiatique kamerunaise. Le dernier en date est celui intitulé ´´L’AUTORITÉ DE L’ETAT EST BAFOUÉE PARTOUT´´ de the Spark Une journaliste très proche du pouvoir en place pense donner des leçons aux kamerunais au sujet de l‘autorité de l‘Etat. Cette autorité qu‘elle a elle même contestée lorsqu‘il fallait qu‘elle quitte ELECAM suite à sa partialité flagrante constatée quelques semaines avant l´élection présidentielle de 2011
Peut-être cela est- il fait à dessein mais, nous ne saurons accepter que l‘on passe les victimes du système pour des délinquants ou que l’on impose le mensongne à l’opinion nationale.
Je suis tout du moins scandalisée par la volonté de certains médias kamerunais à blanchir le bourreau dans le but de diaboliser la victime et mon devoir en tant que citoyen responsable est de rétablir la vérité là où le besoin s’impose.
Pour cacher le désir d‘ ingérence dans les affaires privées des familles kamerunaises, les hommes mal aimés du pouvoir en place portent le manteau de représentant de l‘Etat pour imposter et troubler des réunions familliales et des moments privées de receuillement tels les obsèques.
La crise d‘hystérie de Tsimi Evouna aux obsèques de Pierre Celestin Abanda Kpama le mois dernier que l‘on voudrait avec des pincettes de rotisseur transformer en manque de respect de l‘autorité de l‘Etat est loin d‘etre un cas isolé.
Ces hommes dits du pouvoir affichent un désir obsédé d‘avoir l‘oeil partout où l‘on croit trouver des personnes encore en meeme de dire la verité aux kamerunais. Ceci est en fait la véritable raison qui a poussé Ntsimi à interrompre l‘oraison funèbre lue par Mr. Vincent-Sosthène Fouda aux obsèques du président du Minadem.
The Spark rentre dans la fiction
The sparck donc aucun journaliste n’était présent à ces obsèques souligne qu‘un jeune journaliste et une consoeur pour ne pas nommer dame Henriette Ekwe auraient arraché le micro à Ntsimi Evouna. Ceci est une simple manipulation de l’opinion, une pure fiction.
J‘ai interrogé de nombreuses personnes présentes à ces obsèques et la vérité est autre. C‘est Ntsimi Evouna, non invité aux obsèques du feu président du Minadem et non membre de la famille du défunt qui a tenté d‘arracher le micro à l’intervenant du moment estimant que ce dernier s‘attaquait au régime en place. Avec humilité et dans le respect des morts qu‘on lui connait Mr. Fouda s‘est simplement incliné et a arrêté la lecture de son hommage laissant son agresseur mu de honte et de colère et fortement contesté par la foule présente. Cet incident a d‘ailleurs conduit à l’annulation des interventions des camarades de lutte du défunt à l‘instar de dame Henriette Ekwe.
Par contre Tsimi n´a jamais été agressé comme
Par contre Tsimi n´a jamais été agressé comme
Pour que chacun de nous se fasse une opinion non biaisée, il est nécessaire de lire l’intégralité de l’hommage funèbre de Mr. Vincent-Sosthène Fouda
‘‘Esquisse de requiem pour Pierre Abanda Kpama par le Dr Vincent-Sosthène FOUDA
‘‘Esquisse de requiem pour Pierre Abanda Kpama par le Dr Vincent-Sosthène FOUDA
Ayong Ekang, Menda m’Ewondo, Tsoung’Mballa, Atangana Mballa, Fouda Mballa, Essom’Ndana, Fils Mvog Atangana Mballa, prince de la grande tribu, l’heure est venue pour toi de quitter le monde des vivants pour l’arrière case où tu retrouves ta chère maman Pauline, ton papa François, mais aussi ton petit frère mort dans son enfance et qui repose ici. Pierre c’est à toi que je voudrais m’adresser car ceux et celles qui ici peuvent prendre ta défense se font rares – alors outre-tombe, je souhaite que tu emportes avec toi ces mots que tu les transmettes à ceux et celles que nous avons aimés ici. Je sollicite ton indulgence en premier pour les différents lapsus qu’il pourrait y avoir dans mon propos.
Permettez-moi aujourd’hui, en vos titres et qualités d’entreprendre une chose sans exemple ; j’entreprends de faire l’Oraison funèbre d’une personne qui se porte mieux que son orateur. Cela vous surprendra, Messieurs ; Mesdames, Chers amis accourus de tous les coins de cette ville nôtre, de ce pays que nous avons en partage, permettez qu’au creux de l’oreille je lui donne, le nom de frère par lequel nous l’avons toujours appelé, Pierre.
Je laisse à Françoise et Etienne le soin de circonscrire un jour ta personnalité, celle qui a encadré ses nombreuses sœurs et qui perdent en toi le père car dans la tradition Ekang, Ntol Moan one meyian m’Essia. Je vous laisse Cathérine, Chantal de dire à Thérèse, à Christian, à Essili, à Fily, à Afiry, quel homme fut votre frère ; leur père.
Pierre, en 1977, tu as choisi de t’engager dans la vie politique en intégrant l’UPC, l’Union des Populations du Cameroun, par cet engagement tu as voulu prendre date avec le devenir de ce coin de terre que nous avons tous en héritage. Assez rapidement tu as connu l’univers carcéral, tu l’as connu dans ta chair et dans ton esprit.
Pierre, je n’ai que des demandes pour t’aider à traverser le grand fleuve ; Tu diras à Marcel Nguini le premier magistrat du Cameroun indépendant que les Droits de l’Homme sont bafoués et que les juges ont perdu le sens et la latitude de dire le droit.
Tu diras à Me Toussaint Ngongo Ottou, que les avocats ont déserté le prétoire pour une course effrénée vers la mangeoire nationale au grand mépris du serment qui est le leur et que je me permets de rappeler ici "Je jure, comme Avocat, d'exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité".
Tu diras à Bernard Fonlon, que l’offre intellectuelle a disparu dans notre pays ; dis à Ruben Um Nyobè que le pays sombre dans une nébuleuse de malédiction. Après son sacrifice à la suite de ceux de Martin Paul Samba, Douala Manga Bell, beaucoup trop de victimes innocentes ont suivi sans assouvir la soif de sang de certains, sans jamais poser les bases d’une réconciliation profonde et conséquente dont nous avons besoin.
Tu diras au professeur Tchundjang Pouémi, que nous, ses cadets avons déserté les amphithéâtres de nos universités, des laboratoires de recherches pour nous consacrer à des appels d’un autre genre. Nous sommes aujourd’hui incapables d’enseigner et de construire un avenir pour la jeunesse de notre pays. Nous avons organisé de façon méthodique l’exclusion de la catégorie la plus valeureuse de notre pays de la gestion des choses de la cité. Tu n’as travaillé que 2 années dans une structure étatique de notre pays et par la suite tout fut fait pour que le pays ne bénéficie point de ton expertise.
Pierre, je te prie de dire à Engelberg Mveng que malgré la technologie et les ordinateurs, nous sommes incapables de nous mettre debout pour concevoir un avenir qui tienne compte de notre histoire, de notre présent et surtout de notre avenir. Voilà pourquoi chez nous, les années passent et se ressemblent.
Pierre, je te prie de dire à Engelberg Mveng que malgré la technologie et les ordinateurs, nous sommes incapables de nous mettre debout pour concevoir un avenir qui tienne compte de notre histoire, de notre présent et surtout de notre avenir. Voilà pourquoi chez nous, les années passent et se ressemblent.
Pierre, tu diras à Roger Gabriel Nlep, qu’être fonctionnaire n’est pas encore considéré comme un service mais un appel à asservir le peuple. L’Etat nous donne un salaire non pas comme un juste prix des services à lui rendu mais simplement comme une faveur qu’il nous accorde.
Si au pays de nos ancêtres, je veux dire au pays des Bekons , il existe un quartier des serviteurs fidèles de l’Etat et des vrais nationalistes, alors n’oublie pas de saluer de notre part, Jean Marc Ela, Mongo Beti, Ossendé Afana, Ernest Ouandjè, Félix Rolland Moumié et son épouse Marthe, elle sera certainement en compagnie de maman Pauline ta douce et tendre maman.
Permets que je te confie encore nos soucis, ceux de notre génération, celle des fonctionnaires et des ouvriers de la Nation, celle de nos coutumes car tu demeures un Ekang, un fils Mvog Atangana Mballa que les Abbé Zacharie Atangana, le Père Etienne Nkodo, Lucien Manga un et indivisible de part et d’autre du Nlong, du Mfoundi et ici entre ces sept colines. Un pont s’est écroulé entre les deux mondes. La famille est mise à rude épreuve par des pratiques de soumission sexuelle pour la promotion d’une certaine élite, une élite douteuse.
Transmets nos excuses et nos repentirs à Fouda Mendoumou, à Ewondo Fouda Tsogo, à Omgba Bissogo, à Essomba Ngo Ndzigui, à Nguele Mendouga, à Jacob Nkodo, à Zeh Nnanga. La jeunesse, aux abois, ne sait plus comment respecter les parents qui préfèrent les avoir pour épouse, époux que comme progéniture. Ça ne justifie pas la démission de cette jeunesse ; une bonne frange a des mains salies par le sang ; je suis certain que nos ancêtres ne vont pas rester sourds encore pendant longtemps.
Pierre, la violence couve à tous les niveaux de notre société, fruit des divisions créées par le régime en place, voilà pourquoi les tiens t’ont abandonné pour une miche de pain au moment où le langage de l’avuman de l’anyang, du Gbwa et de l’élan mi neum auraient dû triompher.
Pierre, la violence couve à tous les niveaux de notre société, fruit des divisions créées par le régime en place, voilà pourquoi les tiens t’ont abandonné pour une miche de pain au moment où le langage de l’avuman de l’anyang, du Gbwa et de l’élan mi neum auraient dû triompher.
Tu diras à Mongo Beti que Titus Edzoa est toujours en prison et avec lui de nombreux autres camerounais sans espoir que justice leur soit un jour rendue malgré l’appel de quelques-uns d’entre nous ; très peu nombreux à mon goût. Voilà pourquoi la devise de notre pays a été bradée, d’où les suicides collectifs que nous connaissons avec les catastrophes ferroviaires. Notre pays a soif de réconciliation ; voilà pourquoi nous voulons voir autour de la table Ruben Um Nyobè, André Marie Mbida, Ahmadou Ahidjo. Nosseigneurs Mongo et Ndogmo accepteraient volontiers d’en être des facilitateurs. Oui, tu leur diras que l’art est embastillé à travers les artistes musiciens et les journalistes.
Pierre, la mort est une réalité inéluctable que chacun affronte à son tour. La vie ressemble aux antiques migrations de nos peuples dont chacun s’établissait en chemin selon les aléas. Pierre, tu es arrivée à terme. Je voudrais que tu saches que je m’acquitte ici d’une tâche bien lourde et plus difficile que tu n’imagines, j’aurai tout donné pour ne pas avoir à le faire. Tu m’as confié le 11 octobre dernier une bien lourde mission. Mais le Seigneur n’a pas demandé notre avis pour t’envoyer parmi nous, dans notre imaginaire nous avons souhaité qui tu atteignes un certain âge. Le Seigneur t’a envoyé parmi nous et nous rendons grâce pour chaque jour que tu as passé avec nous. Pour les rires, les gestes d’affection, pour tout ce qui t’a caractérisé, « honneur et respect ».
« La vieillesse honorable n'est pas celle que donnent de longs jours, elle ne se mesure pas au nombre des années; c'est cheveux blancs pour les hommes que l'intelligence, c'est un âge avancé qu'une vie sans tache ».
Quand des hommes de ta trempe s’en vont, au-delà de la douleur, chacun de nous est heureux de t’avoir connu, côtoyé et fréquenté.
Quand des hommes de ta trempe s’en vont, au-delà de la douleur, chacun de nous est heureux de t’avoir connu, côtoyé et fréquenté.
Pierre mon compagnon, Abanda mon frère, Monsieur Pierre Abanda Kpama, pour reprendre ici un extrait de l’homélie prononcé il y a quelques années par Mgr Befe Ateba ici présent lors des obsèques de l’Abbé Albert Ottou Owona, le Seigneur ton Dieu vient de te faire passer par Gethsémani, entre maintenant dans l’éternité. Entre dans le souvenir des hommes et des femmes, dans cette partie de l’existence que le souvenir seul entretient. Tu as cru en Jésus Christ, tu as maintenant la chance de confirmer ce que tu as vécu dans la foi. Honneur et respect.
Si les morts ne sont pas morts comme nous l’avons appris tout au long de l’histoire de notre peuple, alors toi et les autres, joignez-vous pour une reprise en main de notre pays, introduisez nous dans le train de la prise de conscience collective pour la reprise en main de notre souveraineté.
Moi, comme beaucoup ici, trop peu je sais, n’avons pas vraiment compris toute cette histoire qui t’a conduit à la mort loin des tiens, voilà pourquoi j’ai pris la parole aujourd’hui, afin que les peuples des deux rives du fleuve puissent se faire leur idée. Tu as été un serviteur de l’Etat et un dépositaire des traditions d’un peuple, voilà pourquoi ici je te lie aux vivants et aux morts, délié de toute infamie, lavé de tout soupçon afin que tu sois le père, le papa, le grand père, le fils le frère, le gendre, rien que cela ainsi tu plaideras pour plus de justice dans la Nation camerounaise et dans les familles.‘‘
Si the Sparck trouve que l‘autorité de l‘Etat est bafouée ce n´est certainement pas dans cet hommage à Pierre Celestin Abanda Kpama par Mr. Fouda qui d´ailleurs ne contient aucun propos déplacé comme le dit l´article de The Spark.
Il devient donc nécessaire de se poser la question de savoir qui bafoue cette autorité et pour quelle raison. A mon humble avis c’est bien l‘Etat qui bafoue lui-même son autorité en laissant impuni l‘excès de zèle de ses représentants et la démarche policière de ces derniers qui s‘invitent même à des obsèques privés au point de ne plus nous laisser enterrer nos morts séreinement et paisiblement.
Des abus qui invitent la populace à la contestation de cette même autorité déjà profondement écornée.
Vivement abandonnons la culture du mensonge et de la manipulation pour épouser celle de la vérité car le Kamerun en a cruellement besoin dame Pauline Biyong. En tant que chef de ton média, la responsabilisation de tes collaborateurs est une exigence incontournable aux fins de rendre à ce métier que nous aimons tous ses lettres de noblesse.
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