Opinions Nouvelles

Opinions Nouvelles
Opinions pour mieux comprendre où va le monde

POUR NGAH NFORGANG « CHANTER OU S’EXPRIMER EN PLUSIEURS LANGUES NATIONALES SUSCITE LA SYMPATHIE » par Lydie Seuleu

En attendant la naissance du journal national-officiel et télévisé en plusieurs langues nationales pour l'intégration nationale...Dans la constitution du Cameroun, il est stipulé en anglais « It shall endeavour to protect and promote national languages. » et en Français « Fière de sa diversité linguistique et culturelle élément de sa personnalité nationale qu'elle contribue à enrichir, mais profondément conscient de la nécessité impérieuse de parfaire son unité,...[...] Elle œuvre pour la protection et la promotion des langues nationales. »
Si les hommes et femmes politiques et de l'audio-visuel – presse écrite s’avançaient aux pas des lions indomptables vers le Multilinguisme pour asseoir définitivement l'intégration nationale comme les artistes Marole Tchamba « princesse des rochers sacrés » qui fait rêver », Ndédi Eyango qui dans l'un de ses morceaux intitulés « Cameroun » fait danser tous les camerounais et toutes les camerounaises au rythme quasiment de tous les coins du triangle national, l'Afrique en miniature serait depuis des décennies la première puissance du monde sur le plan culturelle, linguistique et technologique.

Ah drôle d'Élite – intellectuelle – illettrée, en-langues-nationales parlées ou écrites, qui a honte de sa puissance diversité culturelle et linguistique pour son développement technologique ! Cette Élite – intellectuelle – illettrée se plaît à être consommatrice des langues des autres venues de très loin ! Si les autres nations dans un future proche ou lointain interdissent à leur progéniture ne plus parler leurs langues, que fera-t-elle ? Heureusement que des jeunes futuristes comprennent de plus en plus les grands enjeux de « s’exprimer dans une autre langue » nationale « que la sienne » qui «  brise les barrières ethniques et suscite l'admiration. »
Qui n'a pas secoué son corps à chaque rythme chanté en langues nationales Shüpamom , Mə̀dʉ̂mbὰ, ɓàsàa, ewondo - bulu, duala, Mbo, fulfuldé, Rikpa, Nkon, tpur et etc... lève ses deux pieds!
[1] Ndédi Eyango « Cameroun »
http://www.youtube.com/watch?v=-a0QeqsHTYo
[3]Esther Soumaï-Mo saye 
http://www.youtube.com/watch?v=3EUtfYzgKCM
Nous présentons ici, un article publié sur le site agricdev.net du journaliste Charles Ngah Nforgang, Chef Programme Presse écrite Jade Cameroun (Agence de presse multimédia) : « Au Cameroun, pays qui compte plus de 200 langues, s’exprimer dans une autre langue locale que la sienne brise les barrières ethniques et suscite l'admiration. Les jeunes, en particulier, qui en ont bien compris l'intérêt, sont demandeurs.
Marole, "la princesse des rochers sacrés", fait rêver. Cette artiste spécialisée dans le bendskin, un rythme musical des régions montagneuses de l’Ouest, chante désormais dans plusieurs autres langues locales camerounaises que la sienne. "Contents de m’entendre chanter dans leurs langues maternelles, des compatriotes m’appellent de partout pour me féliciter et m’encourager, explique-t-elle en souriant. Ils me considèrent désormais comme l’une des leurs au sens propre."
De plus en plus, des artistes, mais aussi des citoyens ordinaires revendiquent leur identité camerounaise, et pas seulement leur appartenance à tel village ou telle région. Chanter ou s’exprimer en plusieurs langues locales suscite la sympathie dans un pays où aucune des 200 langues n'a réussi à s'imposer face aux deux langues officielles, héritées de la colonisation, le français et l'anglais. 
Ne plus être catalogué
Au Cameroun, c'est la langue, mieux que le nom de famille, qui permet de déterminer l’origine tribale d’un individu. "Un enfant peut porter le nom d’un ami de ses parents; qui n’est pas forcément de la même région. Ce qui permettra alors de l'identifier dans la société, ce sera sa langue maternelle. Mais s’il peut parler plusieurs langues, il devient difficile de le cataloguer", explique Papa Sa’feu Ngasseu, responsable à Douala de l’enseignement du fe'efe'e, langue parlée dans une partie de l’Ouest. Dans une salle de classe, il prépare en compagnie d’autres formateurs, la remise de leurs diplômes de Certificat d’études primaires et de Brevet d’études du premier cycle, en fe'efe'e, à plus de 200 apprenants. Nombre de ceux-ci ne sont pas originaires de l'Ouest, mais ils en parlent désormais la langue en plus de leur langue maternelle.
Depuis quelques années, l’intérêt pour l’apprentissage d’une autre langue camerounaise que sa propre langue maternelle va croissant, surtout parmi les jeunes. C'est pour eux un moyen d'échapper au tribalisme ambiant qui cloisonne la société camerounaise. Depuis l'avènement du multipartisme en 1991, l'origine régionale prime souvent sur le mérite, dans l'attribution des postes, par exemple. "Le problème c’est l’égoïsme. Chaque élite veut que ce soit sa langue d’origine qui soit retenue", regrette Papa Sa’feu Ngasseu. 
Des avantages pratiques
Parler la langue de son interlocuteur donne droit aussi à quelques privilèges, surtout dans les services publics où le favoritisme est roi, et cela favorise les échanges commerciaux. "Je réalise de bons achats grâce à ma capacité à parler plusieurs langues locales, assure Philippe Kameni, responsable des achats dans une entreprise de communication de Douala. Quand tu t’exprimes dans la même langue que le vendeur, il te considère comme son frère et te fait des concessions. Si tu lui parles en français ou en anglais, tu deviens étranger et bon à tromper."
À la différence des établissements publics, où l’enseignement est dispensé dans les deux langues officielles, certaines écoles confessionnelles offrent la possibilité aux élèves d'apprendre dès la classe de sixième une langue locale inscrite au programme. Le choix des parents se porte en général sur une langue différente de la leur. Bien qu'originaire de l’Ouest, et non de la région du Littoral, Boris Kemlo, élève du collège Libermann de Douala a choisi le douala. Un de ses camarades, Patrick Ohandja, originaire du Centre, a fait de même : "Je peux articuler dans cette langue. Cela m’évite d’être catalogué comme originaire de telle région." Toutefois, à partir de la classe de quatrième, les langues locales disparaissent des programmes de ces écoles au profit de l’allemand et de l’espagnol, appris en seconde langue.
Quelques centres de formation privés prennent le relais : l'enseignement est dispensé par des bénévoles. Des Ong, comme AfricAvenir à Douala, aidés par des entreprises, organisent depuis cinq ans des concours de langues locales. Dans certains villages des associations culturelles réalisent des films en langues, sous-titrés en français, pour tenter d'intéresser les jeunes à leur culture. Des séminaires de formation étaient autrefois organisés avec l’appui du ministère de la Culture afin de promouvoir l’enseignement et l’apprentissage des langues locales. Cette dynamique a été brisée, il y environ cinq ans, quand une nouvelle équipe est arrivée à la tête de ce ministère avec d’autres priorités.
Avant les indépendances, les missions religieuses avaient choisi une langue par région qui s'était ensuite imposée dans les échanges. Elle était enseignée à l’école tandis que les missionnaires traduisaient la Bible et autres textes d’évangélisation dans cette langue. Mais au fil des ans, le français et l'anglais ont pris le dessus. » [1]
Source [1] http://www.agricdev.net/index.php/informations-generales/item/347-les-langues-locales-facilitent-l-integration#.UzGJUIVldrV
Que nous le voulions ou pas, la condition condition sine qua pour l'intégration nationale passera par le multilinguisme en nos langues nationales;
Le bilinguisme n'a et n'aura sa place que pour communiquer avec le monde extérieur.
Les grands artistes musicien/ne/s, les grands hommes et grandes femmes politiques et médiatiques seront ceux -là ou celles-là qui réussiront à se connecter aux populations via la maîtrise des langues nationales.
La diversité linguistique que nous avons en Afrique en miniature, est un trésor que beaucoup d'autres nations envient !
Les plus belles chansons sont en langues nationales !
PS : Titre modifié afin de mettre en exergue « langues nationales » comme écrit dans la constitution du Cameroun
Le Kougang / Kougaing / Ku'Ngan
http://www.youtube.com/watch?v=65HbWan9NUo
L'abandon des traditions et la régression des Africains
http://www.youtube.com/watch?v=dieuV3c-vt4
Partagez sur Google Plus

About BIGDeals

This is a short description in the author block about the author. You edit it by entering text in the "Biographical Info" field in the user admin panel.
    Blogger Comment
    Facebook Comment

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Laissez nous un commentaire sur cet opinion.