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JEAN FOUMANE AKAME ET LES 32 MILLIARDS FCFA DE LA CAMAIR par RAOUL GUIVANDA

JEAN FOUMANE AKAME, conseiller technique du président de la République.
Le 14 novembre 2000, le président de la République créait par arrêté N° 530/CAB/CAB/PR un Comité de suivi de l'exécution des contrats passés en mai 1994 à Paris entre l’Etat du Cameroun, pour le compte de la Camair, et le consortium Transnet-South African Airways (TSAA) pour la maintenance de deux Boeing appartenant à la compagnie aérienne camerounaise. 
Le crash de l’un de ces deux appareils, le Boeing 737-200 Le Nyong, avait mis en exergue une négligence de la société sud-africaine, sur fond de partage de pots-de-vin, dans la relation entre le Cameroun et la TSAA. Le comité présidé par le proche parent et proche collaborateur du chef de l’Etat, Jean Foumane Akame, va parvenir à obtenir la restitution des 32,5 milliards Fcfa encaissés par le maintenancier d’avion dans le cadre de sa relation avec la Camair, en plus des dommages et intérêts, qui devaient être négociés par les parties hors des prétoires. 

Soit près de 40 milliards Fcfa. Des sommes faramineuses qui n’arriveront jamais ni dans les comptes de la Camair, victime des arrangements douteux qui ont été à l’origine des négligences sur ses appareils, ni dans ceux du Trésor public. Elles atterrissent directement on ne sait par quelle gymnastique, dans le compte bancaire ouvert au nom propre de Jean Foumane Akame (N°00078.01.39.14.53) dans les livres de la Société générale des banques située au 59 Boulevard Haussmann à Paris.
Cet argent a été utilisé dans ce compte jusqu’à sa clôture… Le pot aux roses ne sera connu du grand public que suite à une lettre ouverte adressée aux Camerounais par le ministre d’Etat Marafa Hamidou Yaya, le 4 juin 2012. Dans une enquête complémentaire publiée par votre journal, le 11 juin, L’oeil du Sahel publie des détails croustillants, notamment le numéro du compte qui ne laisse planer aucun doute sur la gestion par M. Foumane Akame des 32,5 milliards Fcfa appartenant à l’Etat en sus des milliards d’indemnités versés spécialement par la compagnie sudafricaine. 
En dépit de la gravité des faits, aucune initiative n’est prise ni par la Justice, ni par le président de la République, vrai chef d’orchestre de l’opération Epervier, pour élucider cette situation. Sauf qu’à la suite des révélations concernant le scandale des pots-de-vin payés par TSAA à M. Tchiroma et compagnie, le secrétaire général de la présidence de la République, M. Ferdinand Ngoh Ngoh, demande le 14 juin 2012 au ministre de la Justice de lui indiquer les suites judiciaires réservées aux révélations rendues publiques. Laurent Esso va répondre six jours plus tard pour dire qu’aucune enquête n’est possible sur cette affaire sans l’audition des membres du Comité de suivi de l'exécution des contrats de maintenance passés en mai 1994, notamment celle du magistrat Jean Foumane Akame, qui en fut le président.
Depuis juin 2012, l’affaire est dans les oubliettes. Jean Foumane Akame continue de chapeauter les affaires juridiques de la présidence de la République. Mais avant, il a bénéficié d’une vaste campagne de soutien dans le journal du Rdpc, L’Action, mais aussi dans le quotidien gouvernemental, Cameroon tribune, qui estiment que le proche parent et proche collaborateur du  président Biya est blanc comme neige.
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