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OPÉRATION EPERVIER, CETTE BARBARIE INSTITUTIONNELLE PAR Mathieu Nathanaël Njog

Un dossier, dans lequel, on dit qu’il serait impliqué et qu’on ne comprend pas pourquoi, il n’était jusqu’ici cité simplement pour déposer comme témoin. Pourtant, il est l’unique gestion des fonds et ordonnateur des dépenses du Minesec. Preuve s’il en faut que le rouleau compresseur qui s’est déployé a fini par avoir raison de lui. Et vient de décider de l’opportunité des poursuites pour des dossiers qui datent depuis des années, frisant une autocratie. 
Curieux tout de même qu’un ministre en fonction soit mis aux arrêts en faisant fi de l’Habeas corpus, tant il est établi que Bapès Bapès offre toutes les garanties de représentation, en sa qualité de membre de gouvernement en fonction. Il va alors entrée dans l’histoire comme le premier ministre en fonction qui est mis aux arrêts. Même Alphonse Siyam Siwé, alors ministre de l’Eau et de l’Energie avait été démis de ses fonctions avant qu’immédiatement après, il soit mis aux arrêts. Pour l’imagerie populaire rien ne peut justifier cette arrestation, si ce n’est un règlement de compte ou alors un souci de coups d’éclat d’un régime à la dérive. 

En tout cas, cela ne va pas produire l’effet escompté, à contrario, cela a produit l’effet d’un pétard mouillé. S’il est vrai que cela annonce tout d’abord, le déclenchement de la phase III de l’Opération Epervier, avec d’autres interpellations en vue. On cite : 
  • Lazard Essimi Menye ; 
  • Célestin Tawamba, 
  • Jean Marcel Dayas Mounomé, 
  • Bekolo Ebé,… 
Et par la suite, l’imminence d’un remaniement de grande amplitude, eu égard de ce que même lors des nominations dans les services décentralisés du ministère de la santé publique, l’acte de nomination indiquait bien «l’ancien ministère de la santé publique» ce qui laisse présager un changement de dénomination de ce département ministériel, avec des missions plus étendues. Mais pis encore, cette arrestation d’un ministre en fonction non seulement désacralise la fonction ministérielle, mais encore que le régime a plongé dans une barbarie institutionnelle. 
Faisant croire que le pays n’est plus gérer mais est abandonné à la soldé des batailles des réseaux. Pas que le crime ne serait pas établi et ne devrait pas être réprimé, ou encore qu’on contesterait à la justice tout son pouvoir, mais la sacralisation de la fonction gouvernementale devrait être préservée pour qu’il reste à l’imagerie populaire que n’y accède que les méritants. Par conséquence, pour mettre un membre du gouvernement aux arrêts pour soupçons de prévarication, il faudrait soit le destituer soit le contraindre à la démission. Car il faut dissocier l’individu de la fonction. Ce d’autant plus que la justice ne poursuit pas le ministre mais la personne. 
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