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EGYPTE: SILENCE ASSOURDISSANT DE LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE ! LES MILITAIRES ASSASSINENT ! par BOAYENENGUE Achile

Dans le numéro 002 de la REVUE PANAFRICAINE DES SCIENCES JURIDIQUES COMPAREES, le docteur BAHOKEN s’était essayé à une analyse visant à décrypter la part de justice et de politique dans l’activité de la cour pénale internationale.Malgré ce travail plutôt exhaustif, la question demeurait tout entière.Depuis, la polémique ne cesse d’enfler ; alimentée par les incohérences de la cour.
Dans une interview donnée sur «BBC » dans l’émission dominicale du six octobre 2013, «LE DEBAT BBC AFRICA numéro 1» le président Alpha KONDE de Guinée KONAKRY s’interrogeait publiquement du fait que seuls les africains étaient jusque là justiciables devant la cour pénale internationale.
De toute évidence, ce n’est point au Danemark que la cour aurait le plus de justiciables.

En outre l’honnêteté porte à se souvenir qu’à l’entrée en vigueur du traité de Rome, bien des tribunaux adhocks Yougoslavie dans une moindre mesure Cambodge) avaient déjà aspiré l’essentiel des contentieux potentiels dans ces régions.
Les facteurs déterminants la justiciabilité devant la Cour pénale internationale n’en sont pas moins sujets à question.
La puissance ?
Forts de leur puissance et de leur position au Conseil de sécurité, les Etats-Unis peuvent se targuer d’avoir fait usage de deux bombes atomiques sur des populations civiles sans que cela ne soit condamné ni par le droit ni même par l’histoire.
Les manuels ne présentent point cet acte comme un crime barbare alors que les horreurs japonaises et nazis sont brandies comme l’abomination des abominations.
Dans la même foulée, la France puis l’URSS se livrèrent à des guerres coloniales ou d’invasion en Indochine, en Algérie et en Afghanistan sans même que le massacre des civiles indigènes ne suscitent la moindre condamnation juridique.
Autre époque, autres mœurs saurait-on tenté de croire ; sauf que dans les années quatre-vingt les massacres de civiles n’en furent pas plus sujets à rétorsion juridique.
Les alliances opportunes
En effet, Israël allié des Etats-Unis s’il en est se livrait en 1982 à un massacre au sud Liban et l’occupation de la Palestine régulièrement condamnée n’engendre guère de conséquences juridiques.
Comme par hasard, la Turquie membre de l’OTAN, alliée des Etats-Unis discute à Israël le record d’Etat le plus condamné par les résolutions de l’assemblée générale des nations unis.
En 1988, Saddam HUSEIN désormais présenté comme le visage du diable pouvait gazer des populations sans que nul ne s’en émeuve.
Il faisait alors ami/ami avec les puissances donneuses de leçons.
L’ennemi était l’Ayatollah.
Le grand écart
Plus près de nous, rivières et fleuves d’Egypte ruissellent du sang versé par les militaires dans l’indifférence de la cour.
Notons non sans cynisme qu’elle se fendît d’un communiqué menaçant pour prévenir de tout massacre le pouvoir islamiste confronté au soulèvement populaire qui ont conduit à son renversement.
Les puissances civilisatrices protestent pourtant de leur neutralité.
Toujours est-il que ce silence est des plus gênants.
La Cour s’acharne sur les président et vice président du Kenya qui ont bricolé une paix au moins de façade, sur la Syrie terrain de belligérance totale entre deux force armée et se presse lentement en Egypte où des militaires assassinent des manifestants.
Jamais la défense de la cour ne fut aussi difficile même pour les droit de l’hommistes les plus téméraires.
Que des puissances démocratiques échappent aujourd’hui à la Cour pénale internationale est d’un dommage somme toute relatif; après tout, une forte mobilisation aboutit au jugement des assassins dans ces démocraties.
Des soldats américains sont régulièrement jugés ; en France les soldats de l’opération «LICORNE» sont passés au tribunal.
En revanche, la géométrie variable lorsqu’il s’agit de dictatures épinglées selon leur plus ou moins grande proximité avec les donneurs de leçons est plus problématique.
Au carrefour du droit et de la politique internationale, il y a fort à craindre l’échec de la Cour pénale internationale qui, telle la Société des nations, se mourra de la distance des grandes puissances plus préoccupées d’en faire un instrument de politique étrangère qu’un outil de promotion des droits de l’homme.
La levée de bouclier des acteurs politiques et intellectuels africains n’est-elle pas le début du glas ?
*Auteur de l’ouvrage :
Tiers-monde : comprendre et vaincre le sous-développement
Enfin ! La voix d’élites décomplexées
BOAYENENGUE Achile, Consultant associé en ingénierie du développement, Directeur de la REVUE PANAFRICAINE DES SCIENCES JURIDIQUES COMPAREES
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