Comment préserver Yaoundé et Douala et nos cités des risques d’attentat ? Le Conseil national de sécurité dirigé par Paul Atanga Nji fonctionnera-t-il enfin ? Quelles solutions sur les 1500 kilomètres de frontière avec le Nigéria ? L’Afrique saura-t-elle enfin construire une sécurité pour les africains, par les africains et en Afrique sans le détour de Paris, Londres ou Washington ? Questions actuelles…
Face à la menace BOKO HARAM, elle est confrontée à une problématique nouvelle, qui oblige à une révision et une mise en oeuvre d’une doctrine évolutive, fondée sur la paix et le développement. Celle qui ajoute à la question de la stabilité et de la sécurité de l’Etat des années 60, à l’opérationnalité et la citoyenneté des années 70, la problématique de la modernité et de la sécurité globale de notre époque.
Modernité dans une professionnalisation et un équipement accru, adapté et judicieux et sécurité globale, afin de prévenir par l’information et le renseignement, dissuader par la surveillance les risques d’attentat dans nos grandes villes et renforcement de la protection aux frontières, par une coopération intelligente et efficace débarrassée entre autres des relents de l’Affaire Bakassi Les forces armées ont paradé sur le Boulevard du 20 mai, entre innovation de fanfare et déploiement du dispositif des différentes armes sur fond de déclaration de guerre à Boko Haram.
Un défi sécuritaire nouveau, lié aux menaces dites asymétriques et non conventionnelles (terrorisme, cybercriminalité, piraterie en mer, etc). Car, elle n’est plus tout à fait, malgré l’exigence de mémoire, la colonne en charge de mater les nationaliste upécistes et les opposants au régime Ahidjo. Il est vrai pour une partie de l’opinion, l’image de l’armée est souvent associée davantage à la répression qu’à son rôle républicain, notamment dans la transition démocratique. A la chasse à l’opposant, lors des émeutes de février 2008 ou dans les années de braise. Enviée, redoutée, elle a cristallisé les ressentiments des fonctionnaires et de l’opinion en raison du traitement privilégié des soldats et des officiers. Ses pionniers français et camerounais, dont le Général Semengué est l’emblème, sont au musée des armées ou dans le confort de la retraite.
Etroite avec la France, la coopération militaire s’est diversifiée. Les officiers prennent le chemin de la Grèce, de l’Allemagne, de la Chine comme ceux habituels de la France, dont des députés du Groupe communiste à l’Assemblée nationale française, réclame une commission d’enquête d’évaluation. Israël après, l’expérience de la mise en place de la garde présidentielle, est à l’avant de la structuration du fameux Bataillon d’Intervention Rapide, dans sa composante antiterroriste notamment.
Cette unité d’élite semble avoir les faveurs de l’opinion, ayant contribué à réduire la nuisance mortelle des coupeurs de route et la prolifération du grand banditisme, symptôme de la criminalité urbaine. La Grande Muette entrouvre ses portes et fait entendre sa voix, dans le sillage de la célèbre émission Honneur et Fidélité, avec un lien plus détendu avec les médias.
Le Bataillon d’Intervention Rapide semble avoir les faveurs de l’opinion, ayant contribué à réduire la nuisance mortelle des coupeurs de route et la prolifération du grand banditisme. Elle est dans l’imaginaire camerounais, un atout de plus pour l’armée après le BTAP de Koutaba, la colonne des parachutistes.
Sur le plan africain, L’Ecole de guerre de Yaoundé, les écoles à vocation sous régionale symbolisent l’engagement de l’armée dans les projets de défense sur le continent. Quelques illustrations : Exercices au Tchad, opérations de maintien de la paix au Darfour, en RDC et interposition en RCA, sous un commandement camerounais des troupes africaines, implication dans la mise en place de la Force africaine en attente.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Laissez nous un commentaire sur cet opinion.