Monsieur le Président, vous vous êtes toujours présenté et avez toujours souhaité être considéré comme un homme de paix. Pourtant, pour la première fois de votre magistère, vous avez ouvertement déclare «la guerre contre Boko Haram au terme du récent sommet de Paris. Vous avez prononcé le mot «guerre», qui, sortant de votre bouche, prend une connotation gravissime.
Boko Haram, ténébreux mouvement islamiste venu du Nigeria, n'a pas cessé ses incursions criminelles au Cameroun depuis des mois, chaque jour avec un peu plus d'audace. De paisibles citoyens vivent désormais dans la psychose, et nos forces de défense, qui étaient mobilisées pour d'autres missions d'intérêt national, doivent désormais être déroutées vers des zones où d'obscurs assassins menacent la paix et l'intégrité territoriale. Cela est intolérable. D'où cette «guerre», qui doit être menée et gagnée. Mais qui est donc ce Boko Haram dont les assauts, en dehors de ce grand pays voisin, ne visent que le Cameroun, évitant soigneusement le Bénin, le Niger et le Tchad, autres pays limitrophes du Nigeria? La question mérite d'être posée, mais d'ores et déjà, nous nous permettons d'émettre de sérieux doutes quant aux origines qu'on veut lui prêter. Le Cameroun sort douloureusement d'un vaste ratissage victorieux contre le phénomène des coupeurs de route, dans ses régions septentrionales. Ne serait-on pas, aujourd'hui, face à un nouveau genre des coupeurs de routes déguisés en islamistes et qui tuent, mutilent, brûlent, prennent des otages pour les livrer au «vrai» Boko Haram? Ne serait-on pas, aujourd’hui, face à une bande de saligauds qui ont choisi le crime comme fonds de commerce pour s'enrichir, à l'instar des pirates de mer somaliens ?
Monsieur le Président, en poussant plus loin l'analyse, nombreux, et ma modeste personne avec, ne sont pas loin d'imaginer un scenario monstrueux, destiné à créer un nouveau pôle de déstabilisation pour distraire les Camerounais, plus que jamais engagés avec vous, dans la voie du développement et de la consolidation de la démocratie. Cette même réflexion concerne les enjeux liés à la succession à la tête de l'Etat, pour laquelle certains individus sont prêts à verser-le sang - celui des autres - en utilisant (abusivement ?} Boko Haram. À mettre le feu, ailleurs que chez eux, bien sûr. A faire monter les enchères. A vous faire chanter, au nom de l'insécurité, pour faire débloquer de fortes sommes d'argent qui deviendront leur propre trésor de guerre. Il y a, pour ma part, un «Boko Haram camerounais». Le ver est dans le fruit. Restons vigilants!
Monsieur le Président, je comprends et salue dès lors votre posture, qui s'oppose à tout droit de poursuite des criminels dits de Boko Haram en territoire camerounais par le Nigeria. Qui pourrait garantir la justesse et la légitimité des actes de l'armée de ce pays - du reste frère - à l'intérieur de nos frontières ? Monsieur le Président, après avoir vaincu le putsch traumatisant du 6 avril 1984, après avoir surmonté ta crise économique, après avoir bravé les «villes mortes», après avoir reconquis Bakassi non sans élégance, vous avez décidé de conduire votre pays vers l'émergence. C'est le moment que choisissent des criminels pour sévir ! D'où mon soutien patriotique et citoyen à la «guerre-que vous venez d'engager contre Boko Haram, entendu ici comme une nébuleuse sans foi ni loi et qui n'a sa place nulle part dans un environnement civilisé. Allez de l'avant, Monsieur le Président!
Performances
Michel Ange Angouing
La Fonction publique camerounaise connaît à l'observation depuis un temps, une ère de modernité. En effet, depuis sa nomination à la tête de ce département ministériel, l'ancien président de Cour d'appel de Sud y impulse une dynamique nouvelle dans le traitement rapide et efficace des dossiers, la gestion des carrières des personnels de l'État... Au ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra), l'on met désormais tout en oeuvre pour implémenter ces réformes. La fusion des applications. Système informatique de gestion intégrée des personnels de l'État et de la solde (Sigipes) et Application nationale pour le traitement informatique et logistique des personnels de l'État (Antilope) pour la gestion d'une base des données unique des fonctionnaires et agents a commencé à produire des résultats escomptés. La mise en place d'une fonction publique décentralisée et la capacité des ressources humaines de l'État. La dématérialisation des procédures administratives semble effective. De l'avis des observateurs avertis, le prédécesseur d'Emmanuel Bondé, sans tambours ni trompettes, conduit par ailleurs dans le bon sens, la politique gouvernementale des recrutements dans la Fonction publique. Enfin, les Camerounais pour la plupart sont unanimes sur un fait: au Minfopra, l'ordre et la discipline sont de plus en plus perceptibles.
Vincent Bolloré
Après le lancement du train "Intercity" qui relie Douala à Yaoundé, le 05 mai, sous le patronage du ministre des Transports, Camrail a procédé à la mise en service officielle des nouvelles rames de trahis «couchette» sur la ligne Yaoundé-Ngaoundéré, les 16 et 17 mai. En effet, les trains new look sont constitués de voitures dé lare et 2ème classes climatisées et ventilées, de voitures couchettes avec bar-restaurant. Ces voitures neuves offrent aux voyageurs confort, sécurité et convivialité. Bien plus, elles permettent d’améliorer de manière substantielle l'offre de transport voyageur par train sur la ligne Yaoundé-Ngaoundéré-Yaoundé. Cet énième projet fait partie des engagements pris par l'État et Camrail, au terme de l'avenant n°2 à la convention de concession, signé en novembre 2008: Cette clause additionnelle prévoit, sur la période 2009-2020, des investissements de l'ordre de 230 milliards de francs Cfa dont 158 milliards à la charge de Camrail, le concessionnaire. Il est à relever que depuis 1999, l'entreprise de l'industriel français Vincent Bolloré verse annuellement 12 milliards de Fcfa à l'État, au titre des redevances de concession, impôts et taxes et réalise des investissements de l'ordre de 10 milliards de Fcfa. Véritable partenariat privé-public gagnant-gagnant!
Catherine Bakang Mbock
La ministre des Affaires sociales (Minas) est dans de sales draps. Catherine Bakang Mbock, puisqu'il s'agit d'elle, dort d'un demi-sommeil depuis qu'une mission du Contrôle supérieur de l'Etat (Consupe) séjourne au sein de son département ministériel. En effet, conduite par l'inspecteur d'Etat Ndzié Ndzié, cette mission épluche point par point, les éléments de sa gestion qui a fini par faire des gorges chaudes au-delà même du bâtiment abritant les bureaux du Minas. Pour les observateurs les plus avertis, le Consupe serait déjà tombé sur des documents compromettants à même de mettre l'Opération Épervier aux trousses de l'épouse de Bakang Mbock. Et selon d'autres limiers, le téméraire rapace aurait dû longtemps poser ses serres sur l'ancienne ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, au regard de faits l'accablant, notamment sa gestion familiale des marchés juteux au ministère des handicapés et autres déshérités. Parler encore de son enrichissement météorique et illicite avec à la remorque, son frère et secrétaire particulier, serait donc un doux euphémisme, tellement la fratrie s'est faite une renommée dans divers secteurs d'activité. Sur le terrain politique, on n'oubliera pas de sitôt sa main invisible derrière la déculottée du Rdpc, le parti de Paul Biya, dans le Nyong et Kéllé, son département d'origine, lors, du double scrutin du 30 septembre dernier.
Joseph Owona, Adoum Garoua
Respectivement président du Comité de normalisation de la Fecafoot et ministre des Sports et de l'Education physique, leur présence au sein de la tanière des Lions, actuellement en stage de préparation en Autriche, suscite des interrogations. Que font exactement, ces deux-là, au milieu des joueurs qui ont besoin de concentration et de sérénité afin de bien entamer la Coupe du monde dans quelques jours? Est-ce finalement, leur présence étouffante à côté des joueurs qui est à l'origine du remue-ménage constaté dans le camp d'entrainement de l'équipe nationale du Cameroun ces derniers jours ? Jamais par le passé, les dirigeants du mouvement sportif camerounais ne s'étaient montrés aussi envahissants. Joseph Owona, contrairement à son prédécesseur, se pavane en longueur de journée en équipement des Lions indomptables à Kufstein, abandonnant le football camerounais à son triste sort. Quant à Adoum Garoua, il avait promis dès son arrivée au Minsep, un traitement d'égale valeur à tous les Sports. Mais au finish, il n'a d'yeux que pour le football. Pire, ces deux-là ne parviennent pas à ramener l'ordre dans les rangs, incapables de convaincre les joueurs. Peut-être qu'ils font un peu de tourisme, au frais du contribuable.
Dieudonné Mveng
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