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POURQUOI J'AI UN NOM BAMILEKE ?

Chers amis, je voudrais apporter quelques éclaircissements à ceux que le choix de mon nom de lutte Pierre NGUENKAM intrigue. Tout d'abord, j’ai choisi ce nom en 1974 lorsque je devais adhérer à l’UPC après un stage de formation. Pour des raisons de sécurité, on devait absolument avoir un pseudonyme, et c'est par ce nom que l'écrasante majorité de mes camarades de lutte me connaissaient dans le parti. Cette disposition sécuritaire était si bien respecté que, même rentré au Kamerun, peu d'entre nous connaissait la véritable identité de leurs camarades tant que cela n'était pas nécessaire. D'ailleurs, certains de mes camarades continuent de m'appeler Pierre NGUENKAM.

Cette disposition sécuritaire avait aussi cet avantage justement, de ne même pas se poser des questions ethniques sur l'origine des camarades. Mais voyez-vous, cela n'a pas empêchez que des kamerunais de toutes les régions du pays se retrouvent dans le parti en clandestinité. Mais pour tout vous dire, ce choix a des origines plus lointaines. En effet, quand je rentre à Libermann au secondaire dans les années 60, je choisi comme langue du pays à apprendre le « fêfê ». En plus, la plupart de mes amis à cet âge-là, se retrouvent êtres des bamilékés. En réalité, l’internat à Liberman a facilité une telle intégration régionale, que c’est bien plus tard que la plupart d’entre nous découvraient les origines régionales de leurs camarades.
A Liberman, nous formions un Kamerun bien intégré. Et le tribalisme, à cette époque, à Liberman, était loin de nos esprits. Même si, par la suite certains d’entre nous ont abandonné l’esprit de l’internat et du collège Liberman d’antan. Enfin, parmi mes camarades à Liberman, il y avait un qui s’appelait NGUEKAM, qui vit toujours et qui a travaillé un moment comme cadre administratif à la Province du Littoral (son petit nom était HAOUSS) quand je suis rentré au Kamerun en 1983, après mon exil, Haouss m’a révélé qu’il avait eu des problèmes avec la police. En effet, je signais des articles dans « La Voix du kamerun », organe centrale de l’UPC en clandestinité, avec le pseudonyme de Pierre NGUENKAM. Le fait, qu’il s’appelait NGUENKAM, mais pas Pierre, lui a valu quelques interrogatoires appuyés du CENER (Police politique).
Pour terminer, je voudrais dire aux tribalistes forcenés, qu’ils essayent d’admettre qu’il y a de tas de kamerunais, qui soit ne sont plus ou non jamais été, tribalistes. Qu’ils fassent, eux, de tenter au moins de s’en guérir. On a un si beau pays, avec toutes nos différences, qui ne peuvent que l’enrichir.
Pierre NGUENKAM* Alias Jean Marie TCHAKOUNTE (mon nom de lutte dans l’Union Nationale des Etudiants Socialistes du kameroun, UNESK)
* Alias KAI SHEGE (mon nom de lutte dans le MANIDEM en clandestinité)
A bientôt
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