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UDC:A LA MOBILISATION CITOYENNE ET REPUBLICAINE FACE AUX MENACES ET A L’INSECURITE DANS NOS FRONTIERES

La 42ème Fête Nationale, en ce 20 Mai 2014, se situe dans un contexte qui appelle, à la création des conditions pour l’adhésion et la cohésion et la mobilisation des populations dans le cadre des institutions républicaines et démocratiques en vue de l’affirmation de l’Etat sur le plan interne, permettant ainsi des actions et le respect sur le plan international. 

La porosité de nos frontières, les incursions incessantes, conduisant aux enlèvements des personnes, à des humiliations, des morts, et le climat d’insécurité et de violence mortelle régnant dans les pays voisins que sont le Nigéria, la République Centrafricaine, nous interpellent. Tout ceci doit  plus que jamais, être au premier plan, dans le menu de la Fête Nationale et de tout se qui sera entrepris au cours  de l’An 2014. En effet, les solutions pour les graves questions politiques, économiques, sociales, culturelles et de développement en général passent par la paix et l’harmonie sur le plan interne, et à nos frontières.

En ce premier jour de la 42ème année de la Fête Nationale de notre cher et beau pays, les instants forts de manifestation de joie devant marquer les esprits pendant un si grand événement sont ternis et freinés par des situations graves, des plus pénibles qui nous interpellent, appelant à réfléchir pour développer des actions à même de mettre fin au cycle de violences qui s’installent de plus en plus dans notre pays, dans notre sous- région d’Afrique Centrale.
Les rapts et enlèvements successifs des étrangers dans la partie septentrionale, des plus déstabilisateurs sont ainsi, il faut le reconnaître, des profondes réalités. Les incursions à partir du territoire du pays voisin et ami qu’est le Nigérian exigent des stratégies qui conduisent à des solutions profondes et durables. Il s’est installé une atmosphère de peur, de permanente crainte face à l’insécurité qui règne et à la porosité des frontières. Il en va de même du côté de la frontière avec la République Centrafricaine et les réfugiés qui affluent posent bien des problèmes qui peuvent s’aggraver si la paix ne revient pas dans ce pays frère.
Il nous faut une politique des frontières à finaliser avec tous les pays voisins conduisant à des formules où les populations frontalières se retrouvent, où les communes frontalières coopèrent, jouent un rôle de premier plan comme garanties de paix, d’harmonie et sources de prévention de conflits.
En effet ce que les êtres humains développent, en partant de ce que dicte leur Foi, a des racines profondes qui ne peuvent être arrachées que par ce qui touche la Foi. Parce que les lectures orientées des Livres Saints ont de tout temps été exploitées pour assouvir des ambitions égoïstes, conduisant aux violences destructrices des vies humaines, cela, on l’a souvent aussi oublié, ne finira point. Il faut le reconnaître pour mettre en place des mécanismes et des formules d’action fondés sur des valeurs et des principes acceptés, partagés qui réduisent ces perceptions égoïstes.
On aurait pu voir venir ce mouvement qui s’appuie sur l’Islam pour faire ce que l’Islam interdit, à savoir tuer l’être humain que Dieu a créé pour l’adorer ; kidnapper, humilier l’être humain que Dieu a créé libre, lui montrant les voies qui conduisent au bien c'est-à-dire vers lui et au mal c'est-à-dire vers le diable.
Enlever des jeunes filles, en lapider, en enfermer, en leur imposant l’islam en les forçant au mariage…etc. autant d’actes qui ne relèvent point de la parole de Dieu, ni des traditions et des pratiques que nous avons héritées du Prophète (Paix et Salut sur lui) ; tout cela résulte, bien au contraire, du rejet de Dieu.
Le monde entier est choqué par ces enlèvements et rapts des jeunes filles  tout comme pour l’enlèvement des chinois, l’assassinat de l’un des paisibles citoyens d’un pays ami venu pour participer au développement du Cameroun donnant une base concrète à la coopération avec son pays ; le monde entier est choqué par les méthodes inhumaines employées.
Face à ces réalités, nous avons mesuré les insuffisances en ce qui concerne les concertations devant exister entre des pays voisins comme le Cameroun et le Nigéria. Il y a des cadres idéaux de rencontre aussi bien entre les pays du bassin du Niger qu’entre tous les pays de la sous région de l’Afrique Centrale, des pays du Golfe de Guinée. Mais ces cadres ne fonctionnant pas comme il le faut, il y a des ouvertures pour des actions incontrôlées, criminelles. Face à tout cela, il est un impératif : se mettre à l’évidence que nos institutions internes ou inter africaines ne sont pas toujours opérationnelles. Après leur création, rien n’est fait pour mettre en place des équipes et des méthodes appropriées pour les rendre efficaces, pour les faire vivre pleinement.
Comme pour la piraterie et l’insécurité dans le golfe de Guinée, nous devons réaliser qu’il ne faut plus attendre que tout dégénère pour intervenir, pour que les Chefs d’Etat se retrouvent.  En effet, les hauts dirigeants des pays d’Afrique Centrale et d’Afrique Occidentale ont été réunis, non pas à la suite d’une politique longuement murie, nécessaire ici, mais par les méfaits croissants de l’insécurité bien installée et en mer, et sur terre, par des groupes bien organisés ; ceci pour chercher des solutions après coup.
Nous devons apprendre en Afrique à nous inscrire dans la dynamique de la prévention, de la prospective. Il le faut plus que jamais comme nous le rappelle le Boko Haram qui, par son action prouve qu’il y a là une grande organisation bien installée, en pleines opérations, pouvant opérer à tout moment. Comment les Etats ont-ils pu laisser naître et croître une telle organisation pour en arriver à lui déclarer la guerre alors que le Boko Haram se caractérise principalement par son insaisissabilité ?
La rencontre de Paris est à saluer dans la mesure où elle peut nous apprendre, à nous africains, qu’il y a un devoir supérieur, un véritable impératif  nous demandant de nous organiser autour des actions concrètes pour faire face aux problèmes économiques, de développement, de l’éducation en en faisant une grande priorité et en sortant des situations de méfiance qui, malheureusement règne entre les pays africains et, plus particulièrement ceux qui ont des frontières communes.
Dans le fond, il faut reconnaître que le Boko Haram ne peut prospérer que là où il y a le manque de maîtrise dans la gestion et de la chose publique et du secteur privé, là où il n’y a pas l’adhésion et la mobilisation des populations se reconnaissant dans les institutions.
Il est question d’amener chaque camerounais, chaque camerounaise à réaliser que nous sommes tous parties prenantes pour tout ce qui va être entrepris pour faire face et au Boko Haram, et à ceux et celles qui, pour une raison ou une autre, peuvent être entraînés dans leurs sillages. Il faut reconnaître et faire vivre en permanence le fait qu’il y aura toujours des personnes cultivant les violences animées par leur Foi, leurs croyances ou non et cela plus encore, tant que dans nos sous régions et notre région d’Afrique il n’y aura pas une intégration sur des bases concrètes économiques, sociales, culturelles…etc.
C’est après la deuxième guerre mondiale, partie de l’Europe, que s’est mise en place une organisation qui rend désormais inimaginable la guerre entre la France et l’Allemagne par exemple.
Il est question aussi d’amener ceux et celles qui animent Boko Haram à réaliser que l’Afrique pour se construire a besoin de tous ses fils et de toutes ses filles et que Dieu dans le Coran dit «  LA IKRA FII DIN » pas de contrainte en religion.
Ainsi, se dessine la voie pour tout un programme de formation, d’éducation pour des comportements humains, responsables, respectueux et protecteurs de la vie, en puisant dans les livres saints. Il y a là un véritable et noble impératif pour faire face durablement et profondément à la violence que des êtres humains justifient par la religion.
Il doit être clair que si les maux, les pertes en vies humaines, les humiliations,  nés de la violence que nous connaissons, exigent des solutions immédiates, il faut en même temps mettre sur pied des formules pour des solutions pour le long terme qui passent par l’éducation et pour connaître sa religion et pour connaître la religion de l’autre et pour reconnaître notre commune humanité et pour savoir que nous sommes tous parents mais tous différents ; les différences étant des sources des riches diversités liées à la  nature qui est celle de d’être humain.
C’est pour cela que sont interpellées les institutions religieuses musulmanes, chrétiennes et autres, pour la construction des bases du dialogue concret éloignant de toute source des conflits.
C’est pour cela que les gouvernements doivent reconnaître les échecs pour prévoir et prévenir les phénomènes Boko Haram, les pirateries et autres, pour s’employer à remonter jusqu’aux origines internes et externes de ces sources des tensions de l’insécurité traumatisant les populations et des actions violentes continues de ces organisations. Il y a là, un impératif qui, mis à exécution, permettra de mener des actions en profondeur et des plus pertinentes pour réduire ces phénomènes, qui sont des sources des actions inhumaines, de la négation même de la dignité humaine.
Les Etats doivent réaliser que la formule la meilleure, les moyens les plus efficaces résident dans tout ce qui peut être entrepris pour l’intégration nationale et l’intégration africaine partant des projets de développement précis, concrets, mobilisateurs des populations.
Pour ce faire, il est question que les camerounais et les camerounaises se reconnaissent dans les institutions comme partenaires parties prenantes et dans tous les domaines et secteurs d’activités, comme animateurs et animatrices socio économiques, culturels de ces intégrations nationales et africaine.
Nous Camerounais, Camerounaises et populations africaines,  devons réaliser que tout réside et passe par la définition d’une politique de  gestion gouvernementale, administrative, du traitement de nos héritages traditionnels et les mesures fortes pour la culture de l’exclusion de tout principe, de toute idée de discrimination, de règne d’une personne, de groupes de personnes, quels qu’ils soient sur les autres.
Ce qui appelle au Cameroun plus particulièrement, une relecture des textes organisant les élections à la suite de la relecture et des modifications de la loi fondamentale d’où doit être extirpé tout ce qui tend à la personnalisation du pouvoir. On y arrivera en :
S’inscrivant dans la culture et le règne du vote comme premier devoir et premier droit républicains et citoyens,
Instaurant le scrutin majoritaire à deux tours pour les élections présidentielles, législatives et municipales
Ramenant le mandat présidentiel à cinq années renouvelable une seule fois,
Obtenant que le Chef de Gouvernement sorte de la majorité à travers les élections des Députés- répartis sur la base du nombre d’habitants dans les Départements- pour l’Assemblée Nationale.
Consacrant l’élection de tous les Sénateurs répartis sur la base du nombre d’habitants dans les Départements
Affirmant que le Président de la République, une fois élu, s’il l’était, ne soit plus chef de Parti Politique.
Les conséquences de plus positives ne vont pas se faire attendre  avec la consécration de la mobilisation de tout le monde loin de toute discrimination et des ressentiments qui sont des réalités de nos jours ; ainsi les camerounais seront engagés avec détermination pour le développement du pays, la construction du bonheur, de la paix, l’intégration nationale ouverte sur l’intégration africaine ; ceci plus fortement encore dès lors que des telles mesures sont accompagnées par des mécanismes d’acquisition du Savoir, du Savoir faire et du Savoir Etre.
Il doit se créer ainsi une cohésion républicaine, démocratique qui donne toute la force de l’Etat sur le plan international ; en effet, un Etat sur la scène internationale est le reflet de ce qu’il est sur le plan interne. Ainsi s’impose la nécessité du renforcement de la mobilisation des camerounais par le jeu des règles démocratiques et républicaines ; ceci en nous installant pour toujours dans le cycle indispensable du règne du droit, de l’équité, de l’humilité, des valeurs humaines et de l’éthique conduisant aux actions efficaces et au respect sur le plan international.
C’est ainsi que vont être facilitées les diverses activités en rapport avec les pays voisins. Parmi ces activités, au niveau des plus stratégiques pour la paix et l’intégration tant nationale qu’africaine, retenons celles qui impliquent  les villes et toutes les localités frontalières ; celles-ci doivent être placées à l’avant-garde des intégrations  à travers la mobilisation des populations frontalières autour des programmes économiques, culturels, sociaux…etc.  Autant des ciments venant écarter les discours et les accords sans lendemains.
Il est question que tout ce qui précède soit des éclairages et devient des exigences citoyennes et républicaines, qui doivent, de façon continue, dynamique, ouverte, publique, être, exprimées pour la traduction dans les faits, pour les réalisations républicaines.
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