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CAMEROUN : LES LIONS AVAIENT - ILS - RAISON ? par The Spark

Peut-on obtenir quelque chose des autorités camerounaises sans pousser le bouchon du chantage ? C’est la question lancinante que se pose la communauté nationale au lendemain des pressions exercées avec succès par les Lions Indomptables sur le pouvoir pour obtenir le paiement de leurs primes avant même de s’envoler vers le Brésil, pays qui abrite la coupe du monde. Une attitude qui soulève beaucoup de controverses au sein d’une opinion publique hagarde, qui ne sait plus où donner de la tête. 
Pour les uns, les joueurs de football, porte-étendard du Cameroun dans cette compétition qui est la vitrine où tous les pays s’exposent, devraient avoir honte d’avoir osé poser un tel acte adieux. Quand il s’agit d’aller défendre le drapeau soutient-on dans les rangs de ces pourfendeurs, il est tout à fait inadmissible de s’abaisser à de vulgaires considérations financières. L’intérêt supérieur de la nation recommandant en effet que la dream team transcende le cliquetis de quelques pièces d’argent, pour se positionner au-dessus de la mêlée et ne penser qu’à ces victoires qui les feront entrer dans l’histoire comme Roger Milla et ses coéquipiers en 1990 au mondial italien. 

D’ailleurs, relèvent ces pourfendeurs des Lions qualifiés de mercantiles, la nation sait souvent être reconnaissante. Roger Milla est devenu Ambassadeur Itinérant avec rang de Ministre grâce à ses exploits dans les stades de football et singulièrement sous les couleurs du drapeau national. Des milliards jetés dans la poubelle qui auraient pu voir éclore de nombreux projets sociaux. 
Mais l’autre camp majoritaire d’ailleurs, a tout un autre point de vue sur la question. Ceux-là parlent plutôt de l’arroseur arrosé et donnent raison aux Lions Indomptables. Car disent-ils, à malin, malin et demi. ça fait des lustres que les dirigeants du football s’enrichissent avec l’argent généré par cette activité sans songer à la relève et encore moins à ceux qui le produisent au prix de leur sueur et de leur sang dans les arènes. Une bande de resquilleurs qui passe son temps à mentir, à tromper l’opinion publique, les joueurs et les dirigeants du football mondial pour assouvir de bas instincts mesquins. 
Quand ils se battent comme des larrons en foire, se crêpent le chignon, se donnent des coups même en-dessous de la ceinture, sur fond d’explications doctes, on croirait des gens soucieux des intérêts du football et de ses pratiquants. Alors même que ce sont-là des rapaces, des prédateurs de la pire espèce engagés férocement dans la lutte pour le contrôle des prébendes. Qui eût cru que les successeurs d’Iya Mohamed se livreraient eux aussi aux agapes avec l’argent de la Fécafoot ? Hélas, on a pris les mêmes et on a recommencé. Intrigues, coups tordus, détournements de fonds, gabegie et ploutocratie sont toujours le lot quotidien de l’instance faitière du football. Disons simplement qu’entre les uns et les autres, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. 
Une espèce de jungle où les plus forts mangent les plus faibles pour la beauté et la continuité de l’espèce. Alors, beaucoup de compatriotes pensent que Eto et ses coéquipiers ont largement eu raison de réclamer leur part du gâteau, avant que la mallette ne disparaisse au-dessus de l’Océan Pacifique comme celle du coup de coeur. Car cette fois-ci, comme aux Etats-Unis en 1994, la coupe du monde se joue sur le sol américain au Brésil. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il vaut mieux prendre quelques précautions. D’autant qu’on a en face de soi des bonimenteurs qui ne tiennent jamais leurs promesses. A malin, malin et demi, je vous le dis ! 
L’affaire des Lions Indomptables qui font du chantage pour obtenir leurs primes est un disque rayé. Et il n’y a qu’au Cameroun où rien n’est véritablement important pour être pris au sérieux qu’on peut s’offrir sans tiquer pareille incongruité. Partout ailleurs ces questions ne font plus l’objet d’un débat parce qu’elles ont été réglées depuis longtemps et qu’elles sont entrées dans le registre de la routine. 
Mais chez nous on laisse faire, parce que ce désordre arrange tout le monde et le flou ainsi créé permet de voler. En toute impunité. Ainsi le chantage tend à devenir le meilleur moyen pour obtenir quelque chose des autorités : une route, une augmentation des salaires, un pont, le courant électrique, l’eau potable etc. Au point que l’on se demande sur quoi le prochain chantage va se focaliser. 
Car même si les Lions rentrent avec O point, ils se feront engueuler, huer, vilipender certes, mais avec leur argent dans la poche. C’est toujours ça de gagner ! Parce que si Roger Milla est devenu Ambassadeur, combien sont-elles, les anciennes gloires du football qui croupissent dans une misère noire dans l’indifférence générale des dirigeants du foot qui eux, roulent parfaitement carrosse. Ravalés aux oubliettes, les Nlend Paul, Ndoumbé Léa, Mbida Arantès, Jacques Nguea, Ibrahim Aoudou, Mbom Ephrem, Victor Ndip Akem, Onana Eloundou etc. dont les noms ne sont évoqués que dans la rubrique des faits divers lorsqu’ils décèdent comme Louis Paul Nfédé dans le dénuement total et la honte.
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