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VIOL PUBLIC D’UNE FEMME OU LA CHANSON TRISTE DU TÉMOIN D’UNE TRAGÉDIE par Leon Tuam

La nuit comme le jour, sous les yeux d’un monde qui se dit toujours préoccupé et occupé à défendre les droits d’individus et des peuples et à faire fleurir partout la justice, un puissant Homme est là debout, raide, flegme, méprisant, confiant et arrogant qui implacablement viole une Femme. Ceci se passe à présent sous nos yeux.
Selon sa volonté, la nuit comme le jour sous les yeux du monde et avec ses moyens herculéens, cet Homme se dirige vers la Femme, la jette par terre, la roue de coups, la défigure, la piétine, fouille et fouille ses parties les plus intimes, la déshabille, la viole et la viole, l’encercle, l’emprisonne et l’affame tout en la traitant de va-t’en-guerre, de provocatrice, de démoniaque. Ceci se passe à présent sous nos yeux.

Le Violeur au phallus puissant le premier se dit agressé et passe pour victime tout en faisant entendre qu’il se défend seulement. Cette Femme constitue le grand fonds de commerce du Bourreau.
Cet Homme en appelle à la condamnation générale, et ses puissants amis toujours, dans leur style comique habituel accablent l’Agressée de reproches, d’avertissements, et accroissent leurs soutiens au Bourreau. C’est là à présent sous nos yeux.
Pendant ce temps, d’autres gens ne voulant s’y mêler et qui pourtant ont tout entendu et tout vu, qui savent tout, qui savent la vérité, eux, emportés par les effluves de la peur enfantine et de calculs mesquins, s’enterrent sous le silence en enterrant lâchement la justice. C’est là à présent sous nos yeux.
Cet Homme, ce Violeur incorrigible, ne montre aucune tendresse à aucun des rejetons de cette Femme. Il les arrête jusqu’aux enfants, les roue de coups, les défigure, les piétine, fouille et fouille leurs parties intimes, les déshabille, les viole et les viole, les affame tout en les traitant de va-t’en-guerre, de provocateurs et de démons. Ça se passe sous nos yeux, sous nos yeux.
Des fils et filles de cette Femme le Violeur en tue ou en massacre ou en jette dans ses prisons, et fait savoir avec lesquels de ses enfants la Femme ne devrait jamais s’entendre. Ça se passe sous nos yeux, sous nos yeux.
Et toujours, cet Agresseur crie partout à l’agression, à la victime. Et ses amis dans un monde sevré de justice se lèvent et remuent la lame dans les plaies suintantes des victimes. Oui, ils le font, ils le font. Ils se lèvent et menacent, et blâment les victimes. Ça se passe sous nos yeux, là sous nos yeux.
Dans ses larmes perdue et dans son propre sang suffocante et manquant de soutiens fermes requis pour toucher et arrêter les barres libératrices de la Justice, cette Femme ne sait plus à quel saint enfin se vouer. Beaucoup murmurent que ce que fait cet Homme est cruel, mais ne cessent de coopérer en plusieurs domaines avec lui. Ça se passe là au quotidien, là sous nos yeux.
Notre monde s’en fout des faibles et opprimés, notre monde est fou. De quelle égalité entre les humains parle-t-on à longueur de journée, si l’on ne peut mettre fin à la tragédie de cette Femme ? De quels Droits Humains parle-t-on à l’ONU et ailleurs si l’on continue d’ignorer les souffrances de cette Femme ? De quelles libertés parle-t-on en ce monde ?
Que ceux qui vont trouver en mon timbre de justice pour cette Femme la haine de cet Homme continuent de vernir les cruautés qui nous dégraderont –j’en suis sûr-- complètement aux yeux des générations futures lointaines. Peu m’importent ces opinions-là, peu m’importent les opinions des voix et mains soutenues par la peur ou le gain.
Je n’ai ici au monde qu’une charmante amie que je ne saurais trahir ni sous des pressions ni sous les lampes étincelantes des fers des bourreaux ; une amie que je ne saurais trahir ni sous les rires des bombes ni sous les sifflements des balles. Cette amie, cette charmante amie, c’est la Justice.
Après toutes les folies humaines possibles, la Justice reste pour nous la seule canne qui laissera ce monde sur une stabilité et une paix inébranlables. L’on a beau mentir, l’on a beau appeler le carnivore herbivore, il faudra mettre fin à la farce et rendre justice à la Palestine, cette Femme violée en public sous les yeux du monde.
Léon Tuam,Activiste des Droits Humains et écrivain
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