Tout est parti de la correspondance signée par Issa Tchiroma Bakary en date du 26 juin 2014, et adressée au directeur général de la Cameroon radio and television (Crtv), Ahmadou Vamoulké. Cette missive reconnaît Basile Louka comme secrétaire général et Victor Onana comme président du « parti du crabe», tout en sommant le patron de la télévision nationale à n’admettre comme seul mandataire de l’Upc à l’émission « Espace Politique » que Charly-Gabriel Mbock, désigné par les responsables issus du congrès des 6 et 7 juin à Yaoundé. Mais ce qui fâche Robert Bapooh Lipot, c’est que le ministre de la Communication pour motiver sa correspondance se réfère « …aux indications que le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation (Minatd) a bien voulu porter à [sa] connaissance… » Ce que ce secrétaire général de l’Upc « issu du congrès du 30 septembre 2012 » considère comme confirmation d’une logique de déstabilisation magico-politique et administrative de son parti. « …dans la dernière trouvaille de la rédaction administrative née des laboratoires du ministère de la Communication, Issa Tchiroma vient d’ériger et même de breveter l’administration non écrite, comme on dit chez nous le Nkongossa comme une référence décisionnelle au niveau de l’Etat. On est dans l’univers de « j’aurais appris » que et alors je signe un acte républicain en soutien aux amis. Comment peut-on qualifier cet acte ?» Interroge cet élu du peuple qui constate que la correspondance du Mincom n’a aucune référence matérielle de celle de son collègue René Sadi. «Nous avons envoyé nos cadres au Minatd et il leur a été dit qu’aucune correspondance de cette nature n’a jamais été adressée au ministre de la Communication. Lorsqu’ il brûlait les pneus à Garoua pour faire tomber le régime nous n’étions pas avec lui », martèle Robert Bapooh Lipot face aux hommes de médias.
L’orateur est même allé plus loin en traitant le ministère de la Communication de ministère de «Boko Haram» et le ministre « d’ennemi du peuple camerounais ». Il soutient mordicus que certains réseaux et lobbies cherchent à contrôler l’Upc pour l’installer dans leur logique de déstabilisation du Cameroun. « Ces réseaux adeptes de la logique insurrectionnelle, veulent par tous les moyens utiliser et susciter les affrontements entre les militants et sympathisants de l’Upc. La lettre – tract du ministre de la Communication rentre dans cette logique », dénonce t-il.
Avant tout cela, le secrétaire général de l’Upc issu du congrès du 30 septembre 2012 a tenu à rendre hommage à Janvier-François Nguidjol, 43 ans, décédé le 23 juin dernier des suites d’une courte maladie. Secrétaire administratif du parti du temps d’Augustin Frédéric Kodock pendant 10 ans, cet enseignant de formation avait été élu secrétaire national à la communication lors du congrès du 30 septembre 2012. « Lorsqu’on perd un collaborateur de cette hauteur, il faut beaucoup de courage de continuer le combat », a lancé Robert Bapooh Lipot presque en larmes.
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