Depuis quelque temps, des opinions et arguments fusent de partout pour essayer de justifier la déculottée des Lions Indomptables à la Coupe du Monde Brésil 2014. Il s’agit en occurrence d’une histoire des matchs truqués imputés à certains joueurs de l’équipe nationale.
A la vérité, il ne faut pas forcement être analyste sportif avéré, sociologue, psychiatre, psychologue ou observateur averti pour décrypter les causes basiques de la décrépitude des Lions Indomptables depuis plus d’une décennie.
La Coupe du Monde Afrique du Sud 2010 était déjà un sérieux indicateur du pourrissement dans lequel les Lions pataugeaient. Et aujourd’hui, l’on a l’outrecuidance de mettre au goût du jour le fallacieux argument des matchs truqués pour expliquer «la merde» déversée par les Lions au Brésil.
En son temps, en ma qualité de chef de service des sports à la CRTV-télé, j’avais pris le risque et tout le courage, d’organiser et d’animer un grand débat télévisé dans le cadre de l’émission «Espace Olympique» programme au cours duquel il était clairement dit que la participation du Cameroun à la Coupe du Monde Afrique du Sud 2010 relevait de la pure fabulation du fait des raisons endogènes et exogènes d’une extrême gravité qui compromettaient toutes les chances d’une prestation honorable. Les Lions en réalité, étaient au bord de l’explosion. La crise avait atteint son paroxysme. De façon caricaturale, tout le monde luttait contre tout le monde.
Même comme j’avais été traité de tous les noms d’oiseaux et qu’on avait réussi l’exploit de me coller l’étiquette d’antipatriote par le truchement d’une lettre d’observation dûment signée par l’actuel ministre de la communication, Dieu merci, les faits m’avaient donné finalement raison. Les Lions rentrèrent au bercail en lambeaux !
Comme si cela n’avait pas suffit, sans subir une vraie thérapeutique, 4 ans plus tard, les mêmes joueurs ou presque arborent les mêmes sales tuniques, la FECAFOOT et le MINSEP aiguillonnent les mêmes faucilles pour aller en croisade au Brésil pour saborder l’honneur du pays.
Si nous revenons sur tous les problèmes périphériques qui ont précédé la compétition, à quel esprit de groupe devrait-on s’attendre ? Si nous faisons allusion au climat délétère qui a prévalu pendant la compétition, le bilan aurait-il été flatteur et promoteur ? Si nous considérons les choix stratégiques peu orthodoxes et les options managériales approximatives de l’entraineur sélectionneur Finke, et si en outre nous prenons en compte le manque de fraicheur physique, la panne criarde d’inspiration, le comportement sauvage et barbare des joueurs sur l’aire de jeu, à quels résultats fiables et crédibles devrait-on s’attendre ? Même les blagues de mauvais goût ont des limites. De qui se moque-t-on ?
L’histoire des matchs truqués au Brésil relève ni plus ni moins de la fantasmagorie. Les fauteurs de troubles, imposteurs et autres démagogues usent de toute sorte de subterfuges et d’histoires cabalistiques pour essayer de justifier l’injustifiable. Les Lions ont été tout simplement pris au dépourvu. Ils ont été domptés. En Afrique du Sud, quand les Lions rentrent avec zéro point au marquoir, quels matchs avaient-il été truqués ? Quand les Lions perdent en amical contre le Portugal 1-5 pour le compte des matchs préparatoires Brésil 2014, quels étaient «les vendeurs» du match ? Arrêtons d’agiter et de brandir les vrais faux-fuyants surtout quant l’heure est plutôt grave…
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