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FOOTBALL ET IDENTITES CULTURELLES : EN QUOI LES DIFFÉRENTS STYLES DE JEU SONT-ILS RÉVÉLATEURS DES CARACTÈRES NATIONAUX ET DE L’HISTOIRE POLITIQUE ? par Ndjama Benjamin

Nous allons explorer les rapports que football entretient avec l’identité culturelle des nations, les contingences historico-politiques et la géographie..avec en corolaire l’intention de démontrer que les systèmes de jeu nationaux produits par l’histoire du football à l’instar de la Catenaccio , du football total… ont été plus que des modèles stratégiques ,de véritables systèmes de valeurs qui nous renseignent sur la nature des sociétés qui les avaient inventés. Ce modeste exercice tentera au préalable de mettre en lumière le visage encore peu étudié du football comme producteur de concepts.
Le football comme producteur de concepts
On pourrait y voir plus clair si on réfléchissait un instant sur le rapport entre le football et la guerre. Il a souvent été mentionné en partant de considérations éparses. L’une d’elles a pu constituer à nos yeux un point de rapprochement essentiel.. il ne tient au fait que le football serait la continuation de la guerre par d’autres moyens, il ne tient non plus au fait que le football serait un moyen civilisé pour maîtriser la violence, mais au fait que Ces deux activités utilisent la stratégie au plus haut point. On peut même soupçonner le football d’avoir plagié les sciences militaires. S’il fallait ouvrir ce procès les éléments à charge serait très nombreux. Mais ça nous mènerait trop loin.

Un terrain de foot est un lieu où se déploie des jeux de positionnement, de synchronisation, de permutation dans l’espace bâtis sur des modèles stratégiques généraux. Le choix d’un modèle peut déterminer l’issue d’un match.
Un terrain de foot est un cadre spatial où se déploie des concepts comme<< la défense zone>>, <<la couverture>>,<<le pressing>>,<<la pression>>
Certaines de ces notions peuvent prêter à confusion. C’est le cas de la couverture. Que signifie t-elle ? lorsqu’on parle de couverture ,on peut penser à la couverture de balle,c’est-à-dire la capacité qu’a un joueur d’empêcher un adversaire de lui arracher le ballon. Or ramené à une réflexion sur la stratégie le mot couverture prendra une autre signification : La couverture suppose que tout mouvement d’un défenseur est compensé par un autre venant occuper la zone qu’il a libérée.
Le football est né à partir d’une intelligence fondatrice. Très tôt l’idée s’est imposée que la tactique de jeu consistant pour tous les joueurs à s’orienter simultanément vers le ballon était une stratégie perdante. Puisqu’un seul joueur peut avoir la maîtrise de la balle, les autres ne servent à rien ou même le gênent. Ses partenaires doivent se repartir sur le terrain de manière à lui offrir le maximum de possibilités de passes.
Le football a connu des évolutions stratégiques allant du cloisonnement des rôles à la polyvalence. Il a connu des révolutions tactiques allant du dribbling au passing. Dans les années 60 et 70 un grand joueur se reconnaissait par sa capacité à dribbler plusieurs joueurs avant qu’on ne se rende compte qu’une passe décisive peut mettre à mal toute une défense.
Le football a produit des modèles généraux de jeu :
Le 4-4-2 Losange ou diamant ; Le 4-4-2 Carré ; Le 4-4-3 ; Le 4-5-1
Le 5-4-1 ; Le 5-3-2 ; Le 3-5-2
Le modèle le plus utilisé est le 4-4-2
Ces modèles sont d’abord pour beaucoup d’entres nous des chiffres. Or ces chiffres ne sont pas anodins. Ils recouvrent des plans stratégiques très complexes. Leur description et analyse pourrait faire à elle seule l’objet d’un livre entier.
Où réside par exemple la différence entre le 4-4-2 Carré et le 4-4-2 losange ou diamant.
Si ces deux formes de 4-4-2 sont identiques au niveau de la défense et de l’attaque, leur grande différence se trouve au niveau du milieu du terrain. Dans le 4-4-2 Carré le milieu de terrain est composé de deux milieux défensifs relayeurs ou récupérateurs ,il y a aussi deux milieux offensifs latéraux un à gauche ,un autre à droite.
Le 4-4-2 Losange ou Diamant se joue soit avec un milieu défensif, deux milieux latéraux ou relayeurs, et un milieu offensif (10). Soit avec trois milieux défensifs : un milieu récupérateur dans une position axiale et deux milieux relayeurs occupant les couloirs.
Jusque là nous n’avons rien dit de fondamental sur le 4-4-2 .Nous l’avons décrit sur le plan de la tactique. Or la tactique est très différente de la stratégie. Les militaires le savaient déjà avant les entraineurs de football.
Le football a produit des styles nationaux. On trouvera dans le répertoire des modèles célèbres : La Catenaccio, le kick and rush, le football total…Leur apparition fut parfois dépendante des contingences politiques, des pesanteurs de la géographie.
L’existence même de ses modèles accompagne les controverses sur la mondialisation accréditée par ses défenseurs d’étendre sur la terre entière la prospérité économique, accusée par ses farouches adversaires de laisser partout sur son passage, appauvrissement culturel et nivellement.
Ces styles nationaux ont progressé, ont été remodelés, ont été profondément transformés sous la poussée du libre échange, des changements démographiques, de l’évolution des mentalités, de l’inépuisable créativité humaine.
l’histoire récente du Soccer ne semble t-elle pas avoir tranché en faveur du metissage ? Les styles nationaux ont progressé un peu partout dans le monde :Le Brésil a mis de l’eau dans le vin du foot Samba,L’Italie n’a pas attendu sa débâcle brésilienne pour ouvrir le procès de la Catenaccio,l’Allemand semble avoir remodelé son jeu vers une approche plus décontractée caractéristique de sa nouvelle configuration multiculturelle.
Et pourtant les styles nationaux bien que remodelés et parfois même abandonnés restent d’un enjeu majeur sur le plan contemplatif parce qu’ils disent beaucoup sur la nature des sociétés qui les avaient inventés.
Voilà qui conduit à l’interrogation centrale de cette réflexion :
En quoi les différents styles de jeu produits par l’histoire du football sont-ils révélateurs des caractères nationaux et de l’histoire politique ?
Quoi de plus éclairante qu’une étude par cas de quelques pays de grande tradition footballistique ?
L’Allemagne ou le culte de la discipline et de la rigueur :
L’Allemagne n’est pas seulement l’une des nations de foot les plus constantes au haut niveau .C’est aussi une identité de jeu d’où jaillissent des notions telles que la rigueur, la discipline, la force, la puissance, l’efficacité et l’orientation vers le résultat. Or il saute aux yeux à la première analyse que tous ces concepts sont trop associés à la culture germanique. Comment expliquer que le football qui aurait pu rester un simple jeu soit à ce point le miroir d’une civilisation ?
D’où vient tout ceci. Nous prendrons comme point de départ la naissance du protestantisme. C’est Luther le fondateur de cette religion qui inculqua aux allemands le culte du conformisme, de la discipline, de l’obéissance aux ordres, de la rigueur à toute épreuve.
L’ éthique qui porte ces valeurs a fait ses preuves en économique, le dynamisme allemand en est une preuve ; et aujourd’hui dans le sport de haut niveau.
Le style de jeu espagnol et ses toques :
On dit du toque qu’il est la version aboutie du football dit <<léché>>. Il est basé sur un style de jeu lent et sur la multiplication de courtes passes et le souci de garder le ballon jusqu’à mettre hors de position une défense épuisée de courir derrière le ballon. C’est le style de jeu du FC Barcelone et de plus en plus de l’équipe nationale d’Espagne.
Est-il possible de mettre tout ceci en perspective avec la culture espagnole ou même avec l’histoire politique du pays ?
En farfouillant un peu, l’on trouve quelque chose intéressant. Les Espagnols ont été, effectivement, les créateurs d’une pratique guerrière nouvelle qui ne cessa d’écrire ensuite des pages sanglantes de l’Histoire, et cela, dans un nombre incalculable de lieux sur la planète. Il s’agit de la guérilla, qui donna tant du fil à retordre aux armées napoléoniennes entre 1808 et 1813 et qui participa de la défaite cuisante de la France impériale face à la coalition de puissances européennes qui l’affrontèrent. Cette stratégie militaire consiste en ce que, face à une armée trop forte en nombre ou sur le plan de l’équipement, l’on refuse le combat direct et l’on préfère, à la place, le harcèlement incessant à partir de points du terrain inaccessibles et difficilement contrôlables (montagnes, forêts, déserts…), en privilégiant l’effet de surprise. Et bien n’y a-t-il pas là corrélation avec le fait que le jeu de possession, c’est de ne jamais prendre le risque de perdre le ballon et, potentiellement, de prendre un but, et ce, en n’hésitant jamais à revenir sans cesse dans son propre camp, endroit du terrain devenu, dans le football moderne, un désert dans lequel une équipe peut transmettre facilement le ballon et préparer une nouvelle incursion ? Puis, parce que, forcément, cette façon de jouer a un effet soporifique sur l’équipe adverse, la brèche ne peut que s’ouvrir alors pour une attaque éclaire, avec un maximum de dégâts, comme dans les offensives soudaines des tenants de la guérilla.
Le Brésil et le football Samba
A quoi pense t-on lorsqu’on parler du foot brésilien ?Au footballeur artiste quasi surdoué. C’est le foot des beaux gestes techniques ,de la circulation limpide du ballon. Un match de la celeçao est presque toujours le moment d’ un grand show. le jeu est festif et joyeux. Ce qui a souvent fait du foot brésilien la vitrine d’une société habitée par un goût de la fête dont le carnaval de rio est la grande illustration.
Le beau geste du footballeur brésilien occulte parfois une réalité équivoque qui est son visage nocturne :le racisme.
Savez-vous comment est né le drible ? Il est né dans un contexte marqué par le racisme à l’époque où les noirs avaient été autorisés pour jouer au foot avec les blancs. Ces derniers étant très furieux de côtoyer les noirs sur un terrain de foot essayaient constamment de les brutaliser. Pour éviter les heurts avec les joueurs blancs, les footballeurs noirs déhanchaient ; zigzaguaient …voilà comment est né le drible.
L’Italie et la Catenaccio
La Catenaccio est avec le football total l’une des stratégies les plus célèbres de l’histoire du football. Elle vise à asseoir une solide base défensive..L’organisation classique d’une Catenaccio utilise en plus du gardien cinq défenseurs, deux milieux de terrains défensifs, deux milieux de terrains offensifs sur les ailes et un attaquant. Les défenseurs latéraux sont souvent utilisés comme des joueurs de couloirs modernes apportant l’appui à l’attaque .
La "cadenas", proche du verrou, oblige un des attaquants à redescendre d'un cran afin de harceler le n°9 adverse. Cela permet à un des défenseurs, non contraint au marquage individuel, de se positionner en réserve juste derrière les trois défenseurs. C'est la naissance du "libéro", cette vigie chargée de bloquer les adversaires en deuxième rideau et de lancer des contre-attaques fulgurantes.
La Catenaccio du point de vue de la science militaire
Pourquoi une équipe choisit-elle de défendre pour gagner ?
Le manuel de guerre nous le confirme : défendre, c’est sans doute d’abord parer les coups, mais dans un combat, une bataille, une guerre, un match de foot, il faut absolument garder en tête qu’un défenseur est toujours susceptible de rendre les coups. Pour répondre à la question, comprenons bien qu'une défense exclusive n’existe pas (ou alors à l’entrainement : ce sont les « attaque/défense »). Défendre, au foot comme à la guerre, c’est être en même temps susceptible de contre-attaquer. Aussi Clausewitz prend-il soin de préciser que la défense n’est pas un bouclier : défendre c’est s’abriter derrière son bouclier, mais en étant capable d’en user pour frapper, voire de camoufler une épée.
D’ailleurs attaquer n’est pas non plus une chose exclusive : la défense reste un mal nécessaire, qui découle naturellement des coups qui peuvent être rendus par l’adversaire. Toute attaque est une combinaison perpétuelle d’attaque, de défense, et de temps mort. L'attaque totale, ça ne peut pas durer toute une bataille. La force du Barça est ainsi, très précisément, de perpétuellement faire en sorte que le temps mort n’en soit pas un . la conservation du ballon se fait toujours en mouvement, le jeu de passe est toujours dynamique – il peut toujours arriver que soudain une passe soit dangereuse.)
Est il possible de déceler derrière la catenaccio des valeurs politiques ? oui répond Philippe Séguin, ténor de la politique française aujourd’hui décédé et grand connaisseur de football. Il estimait la Catenaccio était le système de jeu le plus réactionnaire qui soit.
Une lecture qui n’a pas été du goût de tout le monde. Des réactions discordantes se sont fait entendre en Italie. L’une d’elles est venue d’Antonio Négri, universitaire célèbre, théoricien de l’extrême gauche italienne, fin connaisseur du football et supporteur du Milan AC.
Il répondait en ces termes : << Je ne permettrai jamais à un réactionnaire de droite comme lui de parler en mal de la Catenaccio ! (Rires.) Gianni Brera disait que la Catenaccio était lié au caractère des Italiens, un caractère dur, de paysan, de terrien. La Catenaccio constituait l'équivalent du rugby dans le football. C'était la lutte des classes : on était faible et on devait se défendre. C'est le contraire de ce que dit Séguin. La Catenaccio est né en Vénétie, la terre que les gens, dans les années 50, étaient obligés de quitter pour émigrer, parce qu'ils n'avaient pas à manger : c'étaient les grandes migrations des maçons ou des vendeurs de glaces vers la Belgique, la Suisse, la ligne du Rhin. La Catenaccio correspond à la nature de ces régions du Nord, d'émigrants forts, durs, méchants, parce qu'ils avaient faim. >>
A lire Antonio Négri la Catenaccio découlerait donc directement du caractère italien, un caractère souvent décrit comme dur. Elle serait aussi l’émanation d’une certaine lutte des classes.
Ce penseur majeur de 80 ans, venu du marxisme et du post-structuralisme, grand commentateur de Hegel, auteur de 3 ouvrages mondialement connus : empire-multitude-commonwealth, voit une continuité entre la révolution et le football. C’est ce qu’il explique lorsqu’il dit :<< Je m'amuse à faire la révolution ! Je m'amuse à aller voir du football ! Si on a de l'énergie, on la met partout. Je n'ai jamais compris les gens qui séparent ces deux univers. En Italie, il y avait des groupes qui faisaient ce raisonnement. C'étaient des catholiques, des gens avec une conception extrêmement puriste. Pourquoi les intellectuels italiens ou anglais parlent-ils facilement de sport alors que les Français ont longtemps eu beaucoup de mal ? Parce que les intellectuels français sont des gens absurdes, qui vivent en dehors de la réalité ! Ils sont intelligents et capables de construire des systèmes parce qu'ils sont dans l'universel. Mais nous, on vit dans une réalité beaucoup plus concrète, plus vivante, plus biopolitique. Le sport est très important pour révéler la consistance matérielle des rapports sociaux et des passions à des niveaux qui ne sont pas élémentaires, mais qui sont des premières configurations phénoménologiques du réel. >>
<<. Le sport est très important pour révéler la consistance matérielle des rapports sociaux et des passions à des niveaux qui ne sont pas élémentaires, mais qui sont des premières configurations phénoménologiques du réel. >> Antonio Negri, philosophe italien de renommée mondiale
Le Football Total
Le football total est l’une des écoles de pensée les plus célèbres de l’histoire du Soccer. Elle fut tour à tour la philosophie de jeu de l’Ajax d’Amsterdam, du FC Barcelone, du Bayern de Munich. Bien qu’apparemment révolue , elle a laissé un héritage qui a façonné la pratique moderne du football.
Inventé par l’entraineur hollandais Rinus Michels dans le années 70,le football total ,repose sur un principe de jeu offensif préconisant la permutation des postes au cours d’un match ,ainsi tous les joueurs peuvent en fonction des mouvements du jeu se retrouver attaquants et défenseurs en même temps. Tous les joueurs doivent être capables de se muer en attaquants, milieux et défenseurs.
En clair Les dix joueurs de champ doivent participer aux phases de jeu, qu’elles soient offensives ou défensives. Lorsqu’un défenseur prend part à une action et participe à l’élaboration d’une attaque, l’attaquant doit redescendre pour prendre la place de son coéquipier.
Les permutations sont incessantes et le jeu en est fluidifié. L’équipe adverse se retrouve alors déboussolée, le danger provenant de toutes parts.
Ce système requiert de tous les joueurs une très grande polyvalence.
Le football total est un engagement sans réserve , sans calcul. Ce football se conçoit comme un engagement sans compter. L’équipe est un seul et même joueur. A partir de là certaines conceptions footballistiques découlent de ce style de football comme l’expression <<bloc-équipe>>. Cette conception du jeu repose sur la notion parfois abstraite d’esprit de corps et laisse de côté l’idée selon laquelle une équipe serait une collection d’individualités et de stars.
Le Kick and Rush Britannique
Né en Angleterre le kick and rush est l’une des tactiques de jeu les plus controversées de l’histoire du Soccer. Il se dit que son apparition aurait été favorisée par le contexte géographique de la très forte pluviométrie de l’Angleterre .
Le principe du kick and rush est simple. Une fois que vous avez gagné la possession du ballon, vous tirez très fort en direction de vos attaquants, qui doivent essayer de maîtriser la balle.
Les coups de pied arrêtés sont un important facteurs du jeu. Les corners, coups-francs et longues remises en jeu sont joués directement vers la zone de penalty et largement utilisés par les équipes. l'agression dans des situations d'un à un ou les actions non-stop sont souvent deux aspects très caractéristiques du football britannique. Souvent, il n'y a pas de changement de tempo ou de rythme de jeu qui reste élevé d'un bout à l'autre du match.
Le CAMEROUN,En attendant l’Etat-nation: Les ressorts de l’ethnicité
Est-il possible de reconnaître aux lions indomptables une identité de jeu spécifique ?Et si oui quels sont ses rapports avec la culture ,la politique et l’histoire ?
Les lions indomptables n’ont pas produit un style de jeu révolutionnaire sur le plan tactique comme l’Italie ou les pays-bas . Par contre ou a pu reconnaître à certaines générations des lions indomptables une physionomie du jeu qui marquait sa préférence pour les grands gabarits( Mboma ,Kalla ,Foe ,Oman Biyick) privilégiés dans le jeu aérien, ou encore des footballeurs très solides physiquement capables d’être rudes dans le contact et même violents si cela est nécessaire( Kana Biyick,Rigobert Song,Ndip Akem,Tataw stephen,Sinkot Isaac).Certains de ces joueurs avaient des apparences de footballeurs limités..C’étaient des <<maçons>>.Et pourtant entrés sur un terrain ils se révélaient être extraordinairement dévoués. 
Cette culture du jeu a été riche en succès à l’époque de Claude Leroy. On a pu reconnaître à cette génération un état d’esprit voire un caractère qui se traduisait par le goût du combat, l’esprit de sacrifice et la culture de la gagne. Ce caractère fut-il l’émanation d’une âme camerounaise ? Les Etats post-coloniaux ont il inventé des âmes spécifiques ? Nous avons très peu d’éléments à ce sujet. Les Etats-post coloniaux sont encore trop jeunes.50 ans ,c’est rien dans l’histoire d’un pays. A l’inverse les ethniques sont relativement vieilles. On peut leur reconnaître des caractères spécifiques. Et plusieurs travaux d’anthropologie on été produits à ce sujet. Nous avons des travaux sur l’identité Bamiléké ; des travaux sur l’identité Bassa …Il est vraisemblable que le caractère guerrier qu’on a pu reconnaître à la génération victorieuse des Kana et Oman ne fût pas sans rapports avec la composition ethnique de l’équipe nationale. On avait parlé à l’époque de la domination numérique des Bassa. Les travaux d’anthropologie disponibles sur cette ethnie lui reconnaissent des qualités telles que le courage, la force physique, l’esprit de sacrifice, une certaine disponibilité à l’affrontement..
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