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ET SI LE CAMEROUN CHANGEAIT DE NOM ? par Akono François-Xavier

« Dis moi quel est le nom de ton pays, et je te dirai qui tu es ».  Je développe mon analyse sur une polémique suivie d’une proposition concrète. Mon propos est articulé sur une perspective : chercher l’origine du nom Cameroun. Que nous révèle ce creusement d’un nom ?  Que proposer en retour pour le changement de nom, vu que le propos est une archéologie onomastique du « CAMEROUN ». 
Origine historique de l’attribution du nom Cameroun et nécessaire rupture d’avec un nom aliénant. 

Un jour de 1472, le navigateur portugais Fernando Po arrima sur les côtes de l’actuel Cameroun et s’émerveilla. Il  décrivit le fleuve par son contenu en crevettes. Et ce fut le début du Rio dos Camaroes, successivement Camerones, puis Cameroons et enfin Kamerun (Cameroun/Cameroon) sous ses différents orthographes Allemand, Anglais et Français. Comment mener une archéologie onomastique d’un pays du continent africain nommé le Cameroun ? Le nom de notre pays fut donc à la base, le fruit d’une du constat d’un étranger. De ce constat viendra le nom de tout un peuple. Une telle procédure montre que les populations de ce pays n’ont pas été consultées dans l’attribution de l’ensemble hétéroclite qui les constituait au départ. Cette nomination d’un pays par d’autres est donc la marque d’une forme d’hétéronomie, (langage philosophique qui signfie subir la loi d’un autre) constitutive.
De la nécessaire rupture d’avec un nom aliéanant 
Face à une telle subordination du nom d’un ensemble aux populations riches, compétentes, compétitives et décidées de refaire leur histoire en devenant agent autonome, il sied de proposer une rupture avec le nom qui nous constitue en ce moment. Comment s’étonner dès lors du caractère extraverti de nos institutions (lois calquées sur le modèle français), de nos monuments à la gloire des Français, de nos artères principales qui portent des noms étrangers (avenu Kennedy…)C’est pourquoi, nous inspirant de la démarche d’autres pays africains, (Par exemple la Gold Coast devenue Ghana, le Soudan Occidental Mali, la Haute Volta devenue Burkina Faso ) il nous revient de chercher ensemble un nom qui sera celui du pays que nous décidons de construire. Nous y sommes nés, nous y grandissons , nous voyageons et nous y revenons. 
Le processus démocratique de changement de nom pour un pays à partir d’une proposition en provenace des jeunes  : « MBOA   Ô BOSSO »
Le processus de changement de nom pourra servir de base d’une vaste consultation des forces de la Nation. Elles se prononceront, de préférence, sur des possibilités contenues dans leurs langues afin de proposer un nom mobilisateur, un projet, un programme de ce que nous voulons être ensemble. De cette considération, je propose la voie référendaire. Chaque village, arrondissement, département, région, organise un sondage d’opinions, puis de l’examen de ce sondage, génère une série de noms à choisir au bout d’un vote. De ces étages de consulations, une grande finale sera organisée pour le choix du nom, au niveau régional suivi d’une confrontation au niveau national. Le nom qui aura reçu le maximum de suffrages sera choisi comme le nom de tout ce beau pays qui sera re-nommé. 
La première position que génère une telle volonté de changer le nom du Cameroun met en perspective un nom, pris chez les jeunes. A bien observer les jeunes du Cameroun, dans l’invention de leur Camfranglais, ils emploient les expressions, « MBOA » et « Ô BOSSO ».  Les jeunes filles et garçons peuvent par exemple dire, « Je go au Mboa » ; et dans un souhait que tout aille pour le meilleur, ils disent, « Ô BOSSO ». Manu Dibango l’artiste, a du reste chanté : « Cameroun, Ô BOSSO ». On pourrait également choisir d’autres appellations liées au zones dites anglophones ou celles dites du Nord Cameroun. La salutation NJAMNA, par exemple, est un élément rassembleur « NJAMNA » par sa piste d’ouverture à l’autre. En choisissant le nom « MBOA   Ô BOSSO », nous prenons une position forte qui est un élan propulseur. Le pays s’appellera donc, « MBOA   Ô BOSSO », Pays -va-de-l’avant. Cette proposition est la mise en évidence d’une page facebook appartenant sans doute à un amoureux du Cameroun. Il suffit de la placer dans un moteur de recherches et l’on a le résultat. Là n’est pas l’essentiel. A partir de la propostion de renommer l’ex Cameroun, « MBOA   Ô BOSSO », c’est une manière de se déterminer et d’avancer dans la construction du pays. Le concept d’un pays dénommé « MBOA   Ô BOSSO » inculque la fierté à défendre par la nation ; il insiste sur la nécessité pour les jeunes de devenir fiers de leur de leur éducation. « MBOA   Ô BOSSO »  ouvre  pour un avenir meilleur ; les jeunes,  inspirés par les valeurs humaines, marchent les yeux fixées  vers le bien universel et révèlent ainsi leur splendeur.  Ce pays dénommé « MBOA   Ô BOSSO » permettra aux uns et aux autres, fils et filles d’être des leaders.  Loin d’être un exercice folklorique, il s’agit pour nous de commencer le processus de guérison de la conscience et de la mémoire de notre peuple, et de devenir réellement maîtres de notre destin.
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