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IMPOSTURE CONTRE LE CODE : À QUI PROFITE LE DÉSORDRE ? par Moïse Essoh

La diaspora combattante, patriotique et démocratique ne doit plus tolérer l’imposture permanente.
Fin septembre 2014, une soi-disant « nouvelle direction » aurait été désignée au sein d’un courant du CODE. Bien que n’appartenant pas à ce courant, je suis en droit de me demander ce que signifie cette zizanie au sein du courant piloté par Nitcheu, au moment où le CODE, tous courants confondus, travaille depuis plus de 4 ans en harmonie et en synergie. A qui profite ce nouveau brouillage des messages du CODE ?
En 11 ans d’existence, le CODE aura passé 8 années dans l’unité (2003-2007) ou la convergence (2010-2014), et 3 dans la turbulence (2007-2010). Lorsqu’on a vécu cette période de turbulence, on ne peut qu’apprécier la forte convergence dans laquelle le CODE évolue depuis 4 ans, retrouvant ainsi son efficacité dans le combat pour l’avènement d’un véritable changement démocratique au Kamerun. 4 années pendant lesquelles le CODE a réalisé :
  1. Le boycott actif, y compris physique, du processus électoral vicié, ainsi que la dénonciation des graves violations de droits humains, y compris jusque devant les plus hautes instances internationales, malgré les doutes qu’on peut légitimement émettre sur leur pouvoir réel.
  2. Des actions de communication pour porter haut les revendications du peuple kamerunais, y compris auprès d’agences de presse internationales, ce qui n’est pas souvent gagné.
  3. Des actions d’éclat, dont notamment les manifestations sur les lieux de résidence du dictateur Biya, y compris presque corps à corps avec lui. Ces actions qui désacralisent le prince sont naturellement plus médiatisées que les autres. Il faut dire que s’attaquer à « l’inaccessibilité » de Paul Barthélemy Biya est un tout un symbole, tant le dictateur compte sur la peur somatique qu’il inspire à ses compatriotes et sur sa police politique pour les dissuader de remettre sérieusement en cause son calamiteux bilan de plus de 32 ans de pouvoir, qui a fait du Kamerun un pays pauvre très endetté et très corrompu (PPTE-TC).
  4. Des analyses politiques régulières dans les réseaux progressistes internationaux qui œuvrent à mettre la pression sur les maîtres occidentaux de cette dictature.
Pour cela, nous avons agi de concert avec nos compagnons du CCD en France, de DNK, et de diverses organisations d’Amérique du Nord qui sont aux côtés de nos représentants là-bas. Les membres du CODE et des organisations partenaires qui ont œuvré à ce bilan sont clairement identifiables : les noms, visages, vidéos, photos sont publics. On sait bien très qui a fait partie et qui s’est mis à l’écart de cette dynamique.
Mais voici un groupuscule de 3 personnes absentes de toute activité et au bilan militant nul dans CODE depuis plusieurs années : 2014, 2013, 2012, voire plus tôt. Le CODE, comme toute organisation sérieuse, stipule dans ses textes que tout membre qui ne participe plus régulièrement aux activités est réputé démissionnaire. Ces démissionnaires donc, disent avoir tenu une assemblée générale le 20/09/2014, dont les conclusions ont été envoyées à certains sites deux jours plus tôt, le 18/09 ! « Reviendraient-ils» pour se rattraper et renforcer la dynamique de convergences qui fait ses preuves ? NON ! Ils tentent plutôt de semer le désordre dans le courant auquel ils ont appartenu autrefois.
Mais où étaient-ils donc passé toutes ces années ?
Eh bien, on apprend de leur propre aveu qu’ils étaient, entre autres, membres d’une « Diaspora Progressiste de Belgique », qui a rencontré les flics de Biya en avril dernier. Un de leurs communiqués nous informe que les chefs de la sécurité qui accompagnait M. Biya dans son séjour, avaient rencontré une « Diaspora Progressiste de la Belgique représentée par Elie Kadji, membre fondateur du CODE …, membre fondateur de la Fondation Moumié, président de L‘ASBL CEBAPH et Marcel Tchangue, membre fondateur du CODE, membre fondateur de la Fondation Moumié, coordinateur du Mouvement de Février 2008, en présence des journalistes Hugues Seumo de Bruxelles ».
L’insistance à se présenter comme « membre fondateur du CODE » est déjà une façon implicite de reconnaître qu’ils n’en font plus partie. Qu’à cela ne tienne, qu’ils aient créé une nouvelle organisation dans la diaspora, grand bien leur fasse ! Et ils ont tout à fait le droit, ce qui au passage renforce leur attitude démissionnaire du CODE.
Mais qu’ils tentent de faire croire que, pendant qu’ils dînaient copieusement avec les hommes de M. Biya après avoir déserté le CODE depuis plus de 3 ans, ils se considéraient toujours comme membres du même CODE qui manifestait le même jour dans la même ville contre le même Biya, c’est quand même fort ! Si on les suit bien, ce jour d’avril 2014, le CODE se serait donc impliqué à la fois dans des « entretiens constructifs » avec les services de renseignements de M. Biya autour des cuisses de poulet, et dans l’opposition radicale devant l’Hôtel Méridien ? Cherchez l’erreur !
Une réplique du CODE avait d’ailleurs clarifié les choses : le CODE n’était en aucun cas engagé dans cette compromission gastronomique avec le régime.
Mais cinq mois à peine après, ces mêmes personnes osent sans vergogne se présenter comme responsables du CODE ! Depuis quand des déserteurs deviennent-ils responsables d’un groupe qu’ils ont déserté ?
Ils racontent ici et là que le CODE est une asbl de droit belge dont ils seraient les « dépositaires légaux » : vieil argument de la légalité que les usurpateurs, après avoir manœuvré pour détenir cette « légalité », brandissent lorsqu’ils n’ont aucune légitimité politique. Sur les traces de Mayi Matip.
Ils invoquent aussi une « divergence idéologique » au sein de leur ancien courant. Depuis quand cette divergence existait-elle pour que ce soit seulement aujourd’hui et de cette façon-là qu’il faille la résoudre ? En fait, le positionnement du CODE et de ses partenaires sur les horreurs de la Françafrique, notamment en Côte d’Ivoire, a toujours été clair ! Or la soumission des imposteurs du 20/09 au chef de guerre Soro Guillaume, les a complètement disqualifiés par rapport aux fondements politiques du CODE, ce qui est un autre motif d’être considérés comme démissionnaires. Mis en minorité, nos imposteurs s’étaient docilement éloignés du CODE pour vaquer à ciel ouvert à leurs activités pro-ouattaristes. Ces dernières années, on les a souvent vus marcher à la queue leu-leu derrière le seul membre connu et forcément dirigeant d’un certain « Collectif Diasporique », griot à ses heures de dictateurs ouest-africains.
Pourquoi ne sont-ils pas restés dans leur « Diaspora Progressiste de Belgique » ou dans leurs 1000 autres organisations pour collaborer avec leur allié « diasporique » sans « divergence idéologique » ? Pourquoi ne rejoignent-ils pas purement et simplement ce « Collectif diasporique » ? Ont-ils besoin de la marque de fabrique « CODE » pour se donner de la consistance ? « Diaspora » et « diasporique » ne seraient-ils que des coquilles vides ? Les représentants du régime, les sachant vides, auraient-ils promis de les remplir moyennant déstabilisation du CODE ?
Depuis 4 ans, les batailles de leadership ont cessé dans la diaspora progressiste et les résultats s’en ressentent. Les membres du CODE et leurs partenaires ne se battent plus pour savoir qui est le chef, mais plutôt pour savoir comment faire avancer la lutte de libération du peuple kamerunais. L’image d’un groupe d’opposants anciennement éparpillés et aujourd’hui convergents est une mauvaise chose pour le régime RDPC-Biya. Il met donc tout en œuvre pour relancer le désordre.
Ce n’est cependant pas la première tentative vaine de déstabilisation du CODE. Il y a eu la création du Conseil Social des Camerounais de l’Extérieur (COSCE) qui semble être mort de sa belle mort, malgré les moyens mis à sa disposition par le régime. L’individu responsable de ce feu COSCE est aujourd’hui en charge d’un autre machin, le Haut Conseil des Ressortissants d’Afrique Centrale(HCRAC).
Puis on assisté à la diabolisation des leaders du CODE, présentés comme des drogués, chômeurs, sans papiers, etc. En vain. La vérité a fini par se savoir : ce sont des travailleurs, qualifiés dans leur domaine et capables, dans un nouveau Kamerun démocratique, d’assumer des hautes responsabilités.
Aujourd’hui, sachant que les contacts privés entre les imposteurs et les services de renseignement de M. Biya ne se sont pas arrêtés après le dîner d’avril, une conclusion apparaît évidente : l’imposture organisée dans le courant coordonné par Nitcheu est une nouvelle tentative de déstabilisation du CODE tout entier, devant servir au passage à promouvoir un pseudo CODE pro-dictatorial pour le Kamerun, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Une imposture qui ne sert pas les intérêts de la masse des Kamerunais et des Africains qui souffrent, mais plutôt ceux d’un régime aux abois.
Mais ce n’est pas ça qui va nous dépasser.
Comme à leur habitude, ces imposteurs vont publier des communiqués tous azimuts sur tout et rien, pour tenter de légitimer leur imposture. D’autant plus qu’avec la fourberie qui les caractérise, ils ont détourné le logo et le blog de leur ancien courant du CODE. Mais cette stratégie se brisera d’elle même sur les murs de la maturité du peuple kamerunais. Et leur agitation ne trompera personne ni dans la diaspora, ni dans l’opinion nationale ou internationale. L’acharnement de ces alliés objectifs du régime RDPC-Biya contre ceux qui luttent contre la dictature au péril de leur vie et de la tranquillité de leurs familles, est voué à l’échec. Leurs masques sont tombés. Et c’est tant mieux.
Quant au CODE, avec ses partenaires, il continuera de porter haut et fort les aspirations légitimes du peuple kamerunais à une véritable démocratie, et à un mieux vivre politique, économique et social.
Vive le CODE !
Vive le Kamerun !
Vive l’Afrique !
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