Il est peut-être
difficile de prendre pour argent comptant les dénégations du mouvement
terroriste nigérian qui dit ne pas être impliqué dans les attaques perpétrées
en son nom sur le territoire camerounais.
Mais à bien
scruter la situation, il semble de plus en probable que la nébuleuse nigériane
Boko Haram, n’opère pas en territoire camerounais, mais qu’il existe bien un «
Boko Haram » cache-sexe derrière lequel se cachent des camerounais à la
solde d’une puissance occidentale impérialiste pour déstabiliser le Cameroun,
renverser le régime au pouvoir et s’approprier ledit pouvoir. Comme il y a
quelques années en Côte d’Ivoire et en Lybie, c’est la France qui est de
nouveaux pointée du doigt du Cameroun. Et manifestement à raison.
Et ce n’est
pas l’opposant Bertrand Teyou (auteur du livre « l’Antécode Biya » et
d’un énorme pamphlet sur la première dame, plusieurs fois arrêté par les forces
de sécurité et condamné par la justice pour ses outrages au chef de l’Etat,
dont on connaît l’activisme à l’étranger contre le chef de l’Etat qui nous démentirait,
lui qui vient de commettre une tribune à propos sur les réseaux.
Même au Nigéria,
où se trouve sa base opérationnelle, la secte islamite Boko Haram n’attaque pas
avec la même régularité qu’au Cameroun où elle est pourtant mangée à toutes les
sauces, à la suite de chaque agression armée dont le Cameroun est victime,
notamment dans la partie septentrionale du pays, où l’on tente de faire gober à
l’opinion publique que le terrible Bataillon d’Intervention Rapide qui a mis
hors de nuire les fameux coupeurs de routes existant depuis des décennies,
connaissant parfaitement le théâtre de leurs opérations de brigandage et ayant
la particularité pour certains invulnérables aux balles, et neutralisé à
distance l’insurrection qui se préparait au Cameroun en vue d’empêcher la révision
de la constitution, serait incapable de faire face à des terroristes qui n’ont
vraiment en tout et en toute potentialité que leur audace quand ils font
irruption au Cameroun.
La couleuvre
était déjà difficile à avaler quand la secte nigériane s’est signalée en démentant
toute implication dans l’attente de kolofata fin juillet dernier, qui s’est
soldée par plus d’une dizaine de morts dont des militaires camerounais et
quelques civils, ainsi que des enlèvements dont celui de l’épouse du
Vice-Premier ministre Amadou Ali, qui a même perdu son frère cadet dans le
cadre de cette agression. On en était à épiloguer sur cette curieuse façon de
procéder de Boko Haram qui ne revendique plus ses actions, alors que c’est
justement cette revendication qui permet à tout mouvement terroriste de s’affirmer
ou, sinon de percevoir la rançon, du moins d’obtenir une réponse favorable à
leurs exigences, que survient une autre attaque, toujours dans la région de l’Extrême-Nord,
mais cette fois-ci dans le village Zigagué situé entre Waza et Babanga.
Nous sommes
là en début d’après-midi du 06 août 2014, soit quatre jours après la réaffirmation
par le chef de l’Etat de l’engagement du Cameroun à anéantir Boko Haram. Bilan,
un enfant enlevé et des véhicules emportés par les ravisseurs, un militaire et
un policier ainsi que six civils tués par les assaillants, qui, bien sûr, ont
perdu certains de leurs éléments dans l’affrontement qui les a opposés aux héroïques
forces de défense et d sécurités de notre pays. Une fois de plus, cette
agression n’a pas été revendiquée par Boko Haram, notre souffre-douleur
habituel. Et du coup, on se souvient qu’en dehors de l’enlèvement de la famille
Moulin Fournier l’année dernière qui fut revendiquée par Boko Haram, les autres
enlèvements accompagnés parfois de massacres le prêtre Georges Vandenbeusch,
les trois religieux de Tcheré ou les chinois, ne l’ont pas été. Bien plus, la
dernière et très récente – fois que le leader de Boko Haram Abubakar
Shekau, alias Imam Bu Muhammad Ibn Muhammad, Abubakar Ash Shekekawi a évoqué le
Cameroun, c’était pour dire que son organisation n’avait rien contre le
Cameroun, et ne souhaitait pas voir le Cameroun s’engager dans quelque guerre
que ce soit contre Boko Haram.
Un souhait
sur fond de mise en garde, puisqu’il fait valoir entre les lignes que toute
posture du Cameroun contraire à ce souhait pourrait attirer des représailles
sur notre pays de la part du mouvement islamique : « Enfin, vous les
camerounais, nous ne vous avons pas attaqués, ne nous attaquez pas non plus. Si
vous nous attaquez […] nous n’avons peur de qui que ce soit, où qu’il soit.
Partout dans le monde entier, nous allons combattre ».
Rapprochement
fait avec l’insistance de la France en début d’année de voir le Cameroun se
faire aider par l’armée hexagonale pour cause d’éradication du phénomène Boko
Haram au Cameroun, laquelle insistance fut longuement et en vain soutenue par
le Président tchadien Idriss Deby Itno qui a fait des pieds et des mains pour
que Paul Biya accepte que l’armée française établisse pour ce faire un base
militaire quine dit pas son nom au Cameroun, rapprochement fait aussi avec la
tentative de la même France l’année dernière d’établir une de ses bases
militaires à Ngaoundéré sous prétexte de vouloir en faire une base arrière pour
son intervention en République Centrafricaine, une tentative qui échoua
lamentablement grâce à la forte levée des boucliers des patriotes camerounais,
rapprochement fait également avec le fort sentiment anti-français qui au cours
au Cameroun depuis que la France a entrepris d’exercer des pressions sur Le
Cameroun dont elle critique en termes à peine voilées le régime politique pour
faire libérer un acteur de détournements de deniers publics qui s’est dérouler
le tapis rouge à des gens qui ne portent pas le régime du Président Biya, à l’instar
de l’ancien prisonnier pour délit de droit commun Michel Thierry Atangana, a décidé
de passer à la vitesse supérieure en sponsorisant des attaques armées au
Cameroun qu’on fait vite de mettre sur le dos de Boko Haram, qui sans que nous
prenions la défense d’un mouvement terroriste qui tue et blesse des milliers de
personnes au Nigéria au nom d’un Dieu dont ils sont loin d’être les serviteurs
a décidément bon dos.
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