49 ans déjà qu’on fête … pour les Jeunes qui ne sont plus si jeunes ! Le 11 février, LA JEUNESSE fera encore fait parler d'elle à l'occasion de la 49ème fête à elle dédiée. Pour s’y préparer le Conseil National de la Jeunesse était au four et au moulin ; entre marches de soutien, concerts et débats radiotélévisés, ces jeunes, qui ont 35 ans au plus et qui représentent plus de 60 % de la population ont fait du bruit !
Mais à quelles fins ? Pour faire entendre quoi ?
A la lumière du sort qui est réservé à cette majorité porteuse d’espoir et de péril… - cette jeunesse n’a cessé de s’interroger. Reste-elle toujours le fer de lance de la nation pour un Cameroun émergent à l’horizon 2035?
Combien seront là dans 20 ans !
Des interrogations dans tous les lieux de socialisation…
Marqué par la famille qui se décharge, elle recherche d’autres refuges ; attirés par la Société sans morale, elle manque de repères ; procurée par l’école qui ne rassure plus, elle devient indécise. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer les voies de socialisation en ville comme en campagne --"call boxeur" par-ci, moto-taximan par là …. Vendeurs à la sauvette et autres adeptes du système D … - .
Pendant la semaine nationale de la jeunesse, incontestablement, elle a été la plus médiatisée à travers diverses activités post et périscolaires. Elle a prouvé sa vitalité et son enthousiasme, oubliant, l’instant des réjouissances, les interrogations sur son avenir. Mais les événements de 2015 à l’Extrême Nord l’ont emmené à s’inviter davantage au devant de la scène. Dans nos cours de recréation, nos campus, nos rues et nos terrains vagues de foot, il nous a été donné de constater le malaise sournoisement entretenu.
Pendant la semaine nationale de la jeunesse, incontestablement, elle a été la plus médiatisée à travers diverses activités post et périscolaires. Elle a prouvé sa vitalité et son enthousiasme, oubliant, l’instant des réjouissances, les interrogations sur son avenir. Mais les événements de 2015 à l’Extrême Nord l’ont emmené à s’inviter davantage au devant de la scène. Dans nos cours de recréation, nos campus, nos rues et nos terrains vagues de foot, il nous a été donné de constater le malaise sournoisement entretenu.
Lointaine est l’époque des conflits de génération. Mais à y voir de près, qu’elle soit scolaire, universitaire ou professionnelle, cette jeunesse perd progressivement sa sérénité autrefois acquise dans le milieu familial. Face aux difficultés quotidiennes multiples, le ton et les habitudes ont changé : la rectitude morale a pris le large ; plus grave, certains parents n’ont installé un activisme honteux et éhonté dans leur maison; c’est facilement qu’ils trempent dans l’illégalité pour aider leur progéniture à réussir. Comment dans ces conditions l’enfant pourrait-il construire sa personnalité avec des comportements de non droit ? Comment l’école va-t-elle persuader le jeune-adulte au culte de l’excellence si tricheries et autres pratiques prohibées et avilissantes sont courantes et impunies autour de lui ?
À la fois milieu d’éducation de base et lieu de fixation des propositions culturelles, la famille actuelle contribue à compliquer la tâche d’éducation. Elle diffuse des pratiques contraires à la morale que la société perpétue. La société d’aujourd’hui. Elle s’est dégradée ! Espace de socialisation par excellence, elle génère de nouvelles normes auxquelles chaque individu se réfère son intégration. Mais comment la société va-t-elle interdire à l’adolescent des actes contraire à la rectitude morale ? Le laisser-faire, le laisser voir qui caractérise notre société d’aujourd’hui sont perturbateurs de l’équilibre psychologique de la Jeunesse. Celle-ci ne sait plus bien à quel discours s’accrocher. Même le discours de l’Égide n’arrive plus à la convaincre ; car comment voulez-vous que cette jeune fille qui a vu maman inviter marabouts et autres voyants à la maison pour préserver sa place et renforcer son rôle au foyer puisse accorder une importance aux valeurs répétées dans nos églises pour réussir une vie conjugale ? le comportement douteux lié aux mœurs de certains religieux a porté atteinte aux croyances et à accentuer la défection des jeunes dans les Paroisses au profit des groupes de prières et autres cercles ésotériques qui promettent le bonheur tout de suite ! Comment s’étonner que ces jeunes aient une propension à calquer des pratiques qui font recette bien que condamnables ? Ce qui semble davantage dangereux, c’est l’impact des comportements ironiquement décriés ici et là. Ils portent atteinte au système éducatif et partant à la Jeunesse. Sans repères, par effets de suivisme, elle devient une proie facile aux déviations multiples. Héritière d’un habitus, socio familial qu’elle n’abandonne pas à la porte de l’école, elle y débarque avec des images mentales stéréotypées difficiles à détruire. Les milieux scolaire, universitaire, et de formation post et périscolaire, s’en trouvent gangrenés et la tâche de l’école davantage complexifiée.
On ne le rappellera jamais assez : ce qui légitime l’école, c’est d’abord la fonction essentielle qu’elle assure dans la transmission des savoirs. Principale institution chargée de la tâche d’éducation, elle a la responsabilité de la formation de la jeunesse. Mais comment voulez-vous que cet adolescent qui a vu son père tricher et son prof danser devant les camera des télévisions pour décrocher une promotion ne s’interroge pas sur le chemin école qu’on déclare sûr ?
Comment voulez-vous que ces jeunes rêvent d’un MASTER, d’un MBA, d’un DUT ou d’un BTS si pour devenir homme d’affaires et décrocher un crédit ou un marché public, il n’est point nécessaire d’avoir un projet fiable, il suffit d’avoir de bons tuyaux. Comment voulez-vous que cette école ne soit par perçus comme un "perd temps" ou une nuisance ?
Observez l’école actuelle, sa tâche est considérablement complexifiée par des conditions d’enseignements et d’apprentissage bien mauvaises. Scrutez l’école de demain, elle peinera à intégrer les nouvelles technologies et les exigences d’une professionnalisation pointue dans ses curricula. Dans ce nouveau combat à elle imposé par les besoins de compétitivités et les innovations technologiques qui vont à la vitesse TGV, elle apparaîtra retardataire. Avec autant d’interrogation, il apparaît urgent de renverser les tendances avec des comportements qui feront école. La société et ses gouvernants ont le devoir de poser des actes porteurs.
Faire Ecole…. & poser des actes
Malgré le contexte du nouveau monde qui se dessine à l’image des enjeux de la mondialisation, parents et gouvernants, ont curieusement peu changé leur attitude : tous s’exonèrent pour accuser l’école et ses élèves, l’université et ses étudiants, le télé, la pauvreté : la faute c’est aux autres ! Les jeunes ne comprennent pas qu’on prétende faire tout pour eux, qu’on prépare leur avenir sans les impliquer résolument ni les consulter. Cette jeunesse pourra entendre les explications sur la crise financière et économique, suivre les débats sur la mondialisation et l’OMC, lire les recommandations des bailleurs de fonds & PTF, mais elle ne comprendra pas qu’elle soit la principale victime des effets pervers des multiples ajustements et que les plans d’urgence ne leur apportent que peu de satisfaction. Elle ne comprendra pas que les victoires du pays au Club de Paris ou à l'initiative PPTE ne leur profilent pas. Les jeunes adorent le foot, mais comment comprendre que dans nos villes, pratiquer le sport Roi soit un casse-tête, faute de complexe de jeu dans les quartiers !
On invite la Jeunesse à lutter contre la pauvreté ; Ok ! On l'invite à retrouver la rectitude morale et la discipline. Normal ! On l'invite à s’investir dans la citoyenneté, et le vivre ensemble; Très bien ! Mais il ne faut surtout pas perdre de vue que ceux qui l'invitent doivent montrer le bon exemple. Oui être chef de famille, décideur, homme d'Église, gouvernant, c'est une école. La jeunesse réclame des actes qui produiraient un déclic psychologique dans son environnement pour se convaincre de la nécessité d’un changement d’attitude. Il ne suffit plus d'indexer tel ou tel corps, ni de stigmatiser tel ou tel comportement déviationniste pour faire effet. Il faut poser des actes en toute diligence. Ce n’est pourtant pas si difficile d'aider les jeunes à abandonner les chemins déviationnistes. Imaginez un seul instant que dans sa lutte contre le favoritisme ou népotisme, la hiérarchie, systématise l’Appel à candidature aux postes et la rotation pour garantir la mobilité sociale, et partant donner la chance au "plus grand nombre à accéder aux avantages liés aux postes de responsabilité. Croyez- Vous que de nombreuses familles ne quitteront pas le stade de la pauvreté qui semble plus une question de gestion et de répartition des fruits de la croissance, qu'un manque de richesse ! Imaginez, un seul instant que pour promouvoir la démocratie et cultiver une certaine conscience politique dans nos lycées et campus, on institue les élections au poste de recteur, proviseur, censeur, surveillant. Pensez-vous cela ne sera pas nettement plus parlant que n'importe quel autre discours ou slogan démocratique?
C'est pourtant faisable et l'exemple embryonnaire des élections des chefs de classe est à suivre; Ce sera une aubaine pour l'apprentissage de la démocratie, bien au-delà des cours de civisme ou de droit que nos professeurs dispensent aux élèves et étudiants sans conviction. Jeunesse quand tu nous tiens !
Malade de son dynamisme étouffé, stressée au quotidien, lasse d'entendre les discours accusateurs, elle a besoin d'actes qui l'aideront à prendre conscience et confiance. Elle attend d’être rassurer par des gestes porteurs. Elle attend de voire des actes qui faciliteront sa mobilité sociale.
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