L'intégralité du Message du Mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie [M.C.P.S.D] – Fête de la jeunesse 11-02-2015. Chers jeunes compatriotes, depuis le 11 février 1961, le Cameroun vous regarde et vous interpelle. C’est votre fête aujourd’hui permettez que je la souligne avec vous avec l’espoir pour vous d’un avenir radieux.
Le référendum du 11 février 1961 a vu le Cameroun perdre une partie de son territoire. Elle a été rattachée au Nigéria. Dans le but de nous souvenir sans cesse que nous fumes amputés d’une partie de nous, le Président Ahmadou Ahidjo a voulu que ce jour vous soit consacré.
Lorsqu’un peuple est ébranlé au point de se sentir menacé dans ses fondements, il éprouve certainement le besoin de resserrer les rangs, de partager un même sentiment d’appartenance pour revendiquer son existence. C’est ce que vous faites au quotidien dans vos échanges dans les lycées et collèges, dans les lieux qui vous sont ouverts et dans lesquels, vous vivez vos vies de jeunes en vous projetant sans cesse vers le futur.
Les valeurs du Cameroun d’aujourd’hui et de demain, vous avez à les penser, à les construire et à les vivre. Les temps que nous vivons sont fondateurs de la grandeur du Cameroun de demain. Un siècle ce n’est rien à l’échelle de la vie des peuples et des Nations. Voilà pourquoi nous le soulignons sans cesse, notre Etat-Nation est jeunes. Vous avez donc un rôle important à jouer dans ses fondations. Ceci passe par votre capacité à vous forger des personnalités hors des émotions préfabriquées, les slogans creux et vaseux qui ne visent qu’à donner bonne conscience à ceux qui depuis des années travaillent pour que nous ne soyons pas un peuple, pour que nous ne soyons pas une Nation et encore moins un Etat.
Le triomphe des démagogies
Les différents appels, les marches jusque-là organisées avec une poignée de syndicalistes incapables de défendre les travailleurs, de travailler pour la revalorisation du pouvoir d’achat de leurs membres, sont la preuve du triomphe des démagogies. » Charles Péguy disait justement que « le triomphe des démagogies est passager mais les ruines sont éternelles. »
L’armée camerounaise est constituée de soldats qui ont librement choisi de servir « sous le drapeau », de défendre la patrie. Parce que ce choix est libre nous ne croyons pas que ces vaillants soldats aient besoin des marches pour booster leur moral mais plus de stratégies pensées par des officiers supérieurs qui excellent dans l’art de la guerre. Ces soldats au front ont plus et uniquement besoin de moyens pour défendre la patrie et éliminer l’ennemie. Chers jeunes, votre place n’est pas à la tête des marches mais au questionnement qui vous inscrit dans l’espoir. Le MCPSD parti républicain se tient à vos côtés.
Le Cameroun est dans une défaite morale politique et militaire
Accepter de décentre dans la rue le 28 février 2015, c’est accepter en premier que le Cameroun est dans une défaite morale, politique et militaire. Si tel est le cas, alors l’histoire qui est le refus de l’effacement de la mémoire, retiendra que la cause en fut l’aveuglement démagogique des élites du Cameroun, leur trop grande gourmandise – cette volonté à bouffer au point de se faire éclater la panse ! « Je suis Fotokol » c’est ignorer que ce village est déjà une partie du Cameroun, « je suis Donkeng » c’est ignorer que ce nom est celui d’un soldat. Les manges-tout ont donc tout oublié y compris que le Cameroun est un et indivisible. Ils ont oublié qu’ils ont imposé à la République une loi liberticide dite loi anti-terroriste mais qui en réalité est une loi contre toute forme de manifestation publique au Cameroun.
En cette période d’émotion et de course à la tête de l’Etat, l’intelligence semble avoir oublié cette leçon de l’histoire de l’humanité : la non reconnaissance de soi est le chemin de la haine. Oui il faut pouvoir le proclamer, vous n’êtes pas l’armée camerounaise qui est au front vous êtes membre des familles des soldats, vous n’êtes pas Fotokol vous êtes le Cameroun et c’est uniquement en lui que vous vous reconnaissez, et le MCPSD avec vous. Avec « les slogans qui veulent vous mettre dans la rue », la voie est ouverte pour faire de vous les porteurs et les victimes d’un combat qui n’est pas vôtre. C’est ici que se pose la question des valeurs civique, morale et républicaine évoquées plus haut.
Vivre ne demande pas une accumulation de bien de manière excessive au point d’y perdre la raison et son âme. Prenez votre destin en main, faites des échecs de vos ainés un motif supplémentaire pour vous battre pour un avenir radieux ainsi, comme le poète, vous pourrez dire : « j’ai rendu illustre un nom que j’ai reçu avec peu de gloire. » Choisissez votre camp, ne soyez pas dans l’errance parce que les politiques ou les religieux ont échoué. Refusons ensemble l’enfermement idéologique et toutes les manipulations qui s’offrent à nous aujourd’hui.
Rêvons ensemble l’unité de notre pays mais construisons chaque jour ce « nous-commun » qui est le chemin de la victoire la plus éclatante du vivre mieux. C’est le message que je vous transmets aujourd’hui chevillé au corps, croyez avec moi et notre pays triomphera.
Oui par le passé je l’ai souligné, je le redis aujourd’hui, malgré les grandes déceptions d’hier, j’ose dire avec les millions de jeunes de ce pays que maintenant tout est possible et que le génie de notre peuple doit enfin s’exprimer. Quand après nous, nos enfants fêteront le premier siècle de l’histoire de notre pays, nous aurons placé au panthéon de notre histoire les mots éducation pour tous, santé pour tous, développement durable, démocratie. Pour y parvenir nous devons nous donner la main non dans la rue mais dans les grands chantiers, dans la créativité, dans la vision que nous avons de ce pays. Inscrivons dès maintenant dans une période post-rdps-sdf-undp – le Cameroun de demain c’est vous et c’est aujourd’hui qu’il se pense et se construit.
Vive la Jeunesse camerounaise fière et debout pour toujours,
Vive le Cameroun
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Laissez nous un commentaire sur cet opinion.